Vous avez dit volatile ?
A moins qu’il ne s’agisse une nouvelle fois du « jeu » de la spéculation …
Alors qu’hier, le baril avait grimpé à la « faveur » de rumeurs concernant l’Iran, le cours du brut a littéralement dégringolé mercredi, plombé cette fois-ci par l’euro.
Le prix du pétrole a chuté de 5,2% mercredi à New York, passant en deçà du seuil symbolique des 100 dollars le baril.
Le marché est cette fois-ci fortement pénalisé par la flambée du dollar, la révision à la hausse des prévisions de l’Opep jouant également sur les cours.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a ainsi perdu 5,19 dollars en une seule journée ! cloturant à 94,95 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Précisons que le dollar a atteint mercredi un sommet face à l’euro depuis le mois de janvier. es investisseurs se détournent en effet actuellement de la monnaie européenne au profit du billet vert, lequel est désormais considéré comme une valeur refuge. C’est vous dire l’ampleur de la crise … Les marchés semblant peu convaincus sur l’aspect concret du nouveau pacte de stabilité européen.
Le baril de brut étant libellé en dollars, les investisseurs munis d’autres devises s’en détournent pour des placements plus attractifs.
A noter parallèlement que les 12 pays du cartel se sont entendus sur un plafond global de 30 millions de barils par jour (mb/j), d’un niveau quasi-équivalent à sa production actuelle. Ce qui constitue tout de même une première révision à la hausse des objectifs de production de l’Organisation depuis trois ans.
Selon l’Agence internationale de l’Energie (AIE), la production du cartel, laquelle représente 35% de l’or noir mondial, a atteint 30,68 mb/j en novembre.
Certains spécialistes synthétisent la situation en affirmant que les membres de l’Opep légitiment désormais en quelque sorte la surproduction qu’ils réalisent depuis trois ans.
Sources : AFP, Reuters