Alors qu’en août dernier, Jürgen Stark alors encore membre du directoire de la Banque Centrale européenne (BCE) – et désormais démissionnaire – avait indiqué que le rôle d’une banque centrale n’était pas de financer les budgets des gouvernements … la BCE a acheté pour 14 milliards d’euros d’obligations souveraines durant la semaine du 7 septembre, un montant nettement supérieur aux prévisions du marché, lequel tablait sur 10 milliards.
Le total des rachats d’obligations de la BCE atteint désormais 143 milliards d’euros, si l’on tient compte des opérations réalisées la semaine précédente, lesquelles s’élèvent à 13,3 milliards d’obligations.
Vendredi, ll’établissement financier a annoncé dans un communiqué la démission de son chef économiste, l’Allemand Jürgen Stark pour « des raisons personnelles ».
Rappelons que Jürgen Stark occupait ce poste majeur au sein de la BCE, depuis le 1er juin 2006. Son mandat ne devait s’achever que le 31 mai 2014.
Au cours des dernières semaines, l’économiste avait à plusieurs occasions exprimé ses doutes sur le programme de rachat d’obligations publiques mené par l’institution monétaire de Francfort en vue de soulager les pays les plus fragiles de la zone euro.
En février dernier, l’ex-président de la Bundesbank, l’allemand Axel Weber avait claqué la porte de la BCE en raison de son opposition à ce programme de rachats d’obligations.
C’est en mai 2010 que la BCE avait adopté ce programme en vue de tenter de sauver la Grèce du naufrage.
Après une période de mise en veille, en août dernier, la Banque avait repris ses achats suite à l’aggravation de la crise de la dette, laquelle menace désormais l’Italie et l’Espagne.
A cette date, Jürgen Stark avait indiqué que selon lui, les rachats d’obligations par la Banque centrale européenne étaient des solutions provisoires dont l’objectif premier devait être avant tout de permettre aux pays qui rencontrent des difficultés budgétaires de gagner du temps.
« Nous ne pouvons intervenir éternellement en utilisant l’argument selon lequel le mécanisme de politique monétaire connaît des dysfonctionnements » avait-t-il par ailleurs ajouté.
Selon lui, les rendements des obligations d’Etat ne baisseront durablement « que si les structures économiques sont réformées, l’endettement réduit et les déficits maîtrisés ».
Mardi 13 septembre 2011 : l?Italie a lanc
« Le potentiel de baisse du march