Alors que les rumeurs concernant une éventuelle restructuration de la dette grecque se font de plus en plus tenaces, le Premier ministre grec Georges Papandreou a déclaré vendredi que son pays résoudrait ses problèmes en restructurant le pays, pas la dette.
Vendredi, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a affirmé quant à lui à Washington que les « rumeurs« sur une restructuration de la dette de la Grèce étaient « totalement infondées« .
La Grèce résoudra « en profondeur » ses problèmes, « non pas en restructurant la dette, mais en restructurant le pays« , a ainsi déclaré vendredi le Premier ministre grec Georges Papandreou en présentant devant le gouvernement une « feuille de route de sortie de crise » du pays.
En vue de voir le bout du tunnel, Athènes a annoncé vendredi un plan de privatisations d’ici 2013, ainsi que des économies budgétaires supplémentaires dès 2011. Des « changements radicaux » étant parallèlement évoqués par Georges Papandreou. Des mesures prises pour tenter de freiner l’envolée des taux obligataires et de lutter contre les craintes des marchés, lesquels considèrent comme fort probable une restructuration de la dette.
Vendredi, le Premier ministre grec a par ailleurs estimé qu’il n’y avait qu’une « seule voie » et qu’il avait le soutien de la population. Toute autre voie qui passerait par une restructuration de la dette publique, serait « celle de l’isolement, de la faillite et de l’appauvrissement« , selon lui.
Reste que les marchés ne semblent guère convaincus, la Bourse d’Athènes clôturant ainsi en baisse de 1,26 points vendredi.
Sur le marché obligataire, les taux de rendement de la dette grecque franchissaient quant à eux de nouveaux records. Les taux à 10 ans s’élevant à 13,712% à 16H00 GMT contre 13,156% en clôture jeudi. Les taux à deux ans se sont envolés à 17,967% contre 17,318%.
Qu’à cela ne tienne …
« La Grèce n’a nullement le projet de restructurer sa dette et l’hypothèse n’est pas envisagée par le Fonds monétaire international (FMI) », a déclaré à la suite samedi le ministre grec des Finances, George Papaconstantinou, dans une interview accordée à Reuters. « Une restructuration n’est tout simplement pas dans les tuyaux« , a-t-il affirmé.
Selon lui, « la situation va s’améliorer » de telle sorte que la Grèce sera «en mesure de revenir sur les marchés en 2012. »
Papaconstantinou a parallèlement démenti des informations selon lesquelles le FMI, estimant la dette grecque trop lourde, aurait affirmé à des responsables européens qu’une restructuration de la dette grecque devrait intervenir en 2012. « Nous discutons tout le temps avec le FMI. Il n’y a pas de discussion de ce type », a affirmé le ministre.
Sources : Reuters, AFP
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