Le risque se précise. Si déjà, en janvier dernier, le ministre français de l’Agriculture avait laissé entendre que la France pourrait limiter ses exportations de blé, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) annonçant parallèlement que les prix alimentaires mondiaux avaient atteint un nouveau record en décembre, l’Etat français et le FAO ont lancé vendredi à Rome une mise en garde contre des « risques d’émeutes » à travers le monde.
Les raisons d’une telle situation ? la hausse des prix des produits alimentaires, elle-même induite par les aléas climatiques et la spéculation.
« Il existe un risque réel d’émeute de la faim, » a ainsi déclaré le ministre français de l’Agriculture Bruno Le Maire au cours d’une conférence de presse conjointe avec Jacques Diouf, directeur général de la FAO.
Jeudi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture avait pour sa part annoncé que les prix alimentaires avaient atteint un niveau historique en janvier … et que le phénomène risquait de prendre encore de l’ampleur, augmentant de manière dangereuse les risques de troubles dans les pays pauvres.
Les prix ont en effet progressé de 3,4% par rapport à décembre 2010, atteignant désormais 231 points sur l’indice établi par la FAO, soit « le plus haut niveau » depuis que l’Organisation a instauré cette mesure en 1990.
Rappelons qu’en 2007 et 2008, des « émeutes de la faim » avaient éclaté dans de nombreux pays africains, ainsi qu’en Haïti et aux Philippines, une situation du principalement à la flambée des cours des céréales, lesquels avaient atteint à cette date des niveaux historiques.
Durant toute l’année 2008, l’ensemble des prix alimentaires avait atteint 200 points sur l’indice de la FAO, un record battu pour la première fois en octobre 2010 avec 205 points.
Parmi les facteurs principaux d’une telle flambée des prix : les aléas climatiques, dame nature s’étant beaucoup agitée ces derniers mois.
Rappelons qu’une sécheresse sans précédent a frappé la Russie durant l’été 2010, contraignant cette dernière à suspendre ses exportations de céréales. La sécheresse sévissant en Argentine a également fortement inquiété les marchés.
Les inondations dans le Queensland, en Australie se sont également faire ressentir sur les prix, la situation menaçant plus particulièrement les marchés asiatiques. Inde, Bangladesh et Japon pouvant être les premiers impactés.
A la mi-janvier, dans un entretien accordé au journal Les Echos, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unis, s’est montré on ne peut plus clair. Selon lui, « nous vivons aujourd’hui le début d’une crise alimentaire similaire » à celle vécue il y a trois ans.
Si l’on en croit ses propos, « 80 pays dans le monde sont en situation de déficit alimentaire » . Parmi les pays les plus menacés citons le Sahel, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, ces contrées dépendant des importations de blé pour s’alimenter. « Une hausse continue des prix peut être très dangereuse pour ces pays » a ainsi mis en garde Olivier de Schutter. Mais la progression la plus forte des prix des produits alimentaires est observée dans les pays émergents où le pouvoir d’achat a augmenté – tels que la Chine – le contexte économique dopant la demande intérieure.
Jean-Denis Crola, le responsable Alimentation et Agriculture de Oxfam France, s’inquiète également. Selon lui, « les émeutes de 2008 peuvent se reproduire car localement, les importateurs ont augmenté leurs prix très rapidement. Et la facture alimentaire des populations pauvres constitue le gros de leur budget ».
Sécheresses et inondations ont fortement réduit l’offre des céréales présentes sur le marché; tant et si « bien » que les pays producteurs se voient contraints de limiter leurs exportations pour pourvoir répondre à la demande interne.
En janvier dernier, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a ainsi laissé entendre que la France pourrait prochainement mettre en oeuvre des mesures de limitation des exportations de blé. But affiché : maintenir un niveau de stocks adéquat dans l’Hexagone dans l’hypothèse où les ventes de céréales des pays étrangers continuaient à chuter.
Pour étayer ses propos, Bruno Le Maire a par ailleurs rappelé qu’en juillet dernier, suite à l’arrêt des exportations de blé russes consécutif à une sécheresse sans précédent, les prix du blé avaient doublé en trois semaines.
En septembre dernier, alors que les incendies reprenaient de plus belle en Russie, le Premier ministre Vladimir Poutine, avait annoncé que l’embargo russe sur les exportations de céréales ne serait pas levé avant la récolte 2011.
Rappelons que de telles mesures avaient été prises à l’été 2010 par le gouvernement, la canicule ayant eu un impact non négligeable sur la production agricole russe. Le 5 août, Moscou avait ainsi annoncé la suspension temporaire à partir du 15 août des exportations de céréales et des produits agricoles. Des propos qui avaient alors provoqué une véritable flambée des cours du blé sur les marchés internationaux, lesquels avaient d’ores et déjà atteints des niveaux records en raison des inquiétudes sur les récoltes.
A la mi-août, le gouvernement russe avait abaissé à 60-65 millions de tonnes sa prévision de récolte de céréales pour 2010, contre 95 millions de tonnes initialement.
C’est dans un tel contexte que le Bruno Le Maire s’était également montré favorable à un «encadrement et une limitation de la spéculation » sur les matières premières agricoles, appelant également à une meilleure coordination entre Etats. «La question de la volatilité des prix agricoles, n’est pas accessoire, c’est un sujet qui nous concerne tous», avait alors ajouté le ministre.
Selon lui une flambée des cours du blé serait à la fois dramatique pour les éleveurs, la céréale faisant partie intégrante de l’alimentation animale et des rations fournies au bétail; une situation conduisant à une «augmentation du prix de la viande» pour les consommateurs.
Enfin, le ministre n’avait pas écarté l’éventualité de l’émergence d’émeutes de la faim dans le cas où la flambée des matières premières agricoles empêcheraient certains pays de s’approvisionner.
Sources : AFP, FAO, RFI, Les Echos
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