Alors que l’affaire de Karachi est loin d’avoir livré tous ses secrets – qu’ils soient de Polichinelle ou non – c’est désormais l’affaire des contrats Sawari qui pourrait lui voler la « vedette ». Espérons que l’une ne fasse pas trop de l’ombre à l’autre, car n’oublions pas que la mort de onze personnes est intimement liée à ce sombres dessous des contrats militaires négociées par la France et DCNS avec Arabie saoudite et Pakistan.
Selon des sources proches du dossier, le parquet de Paris a en effet donné son feu vert à l’ouverture d’une information judiciaire pour enquêter sur des soupçons de corruption sur un contrat d’armement avec l’Arabie saoudite en 1994, le contrat Sawari II. Lequel prévoyait la vente de frégates Lafayette pour environ 2,9 milliards d’euros. Le dossier a été confié à un juge d’instruction.
Rappelons que fin novembre, le juge Renaud Van Ruymbeke, qui enquête sur un volet de l’affaire Karachi, avait demandé au parquet de Paris d’élargir ses investigations à ce contrat conclu en novembre 1994 par le gouvernement d’Edouard Balladur …. lequel avait été à l’origine encore une fois aux versements de somptueuses commissions.
Toutefois, le parquet aurait refusé de confier ces nouvelles investigations au juge Van Ruymbeke, décidant le 6 décembre dernier d’ouvrir une information judiciaire distincte, qui devrait être confiée à un autre juge. Arguments invoqués : « ces faits nouveaux » seraient « de nature différente ».
Mardi, le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a en effet laissé entendre à l’Assemblée nationale, qu’un nouveau juge mènerait l’enquête sur ce contrat et non le juge Renaud van Ruymbeke, déjà chargé de l’enquête sur la vente d’armes au Pakistan.
Le député-maire PS de Cherbourg – fief de la DCNS – Bernard Cazeneuve, également rapporteur de cette mission d’information parlementaire a dénoncé quant à lui en retour de « nouvelles manoeuvres visant à entraver le cours de la justice « .
« Cette stratégie du parquet, d’entrave du travail des juges indépendants, constitue une nouvelle manifestation de mépris à l’égard de la volonté des familles d’accéder à la vérité », a-t-il ajouté.
Pour lui, « en refusant au juge Van Ruymbeck de conduire lui même les investigations relatives au contrat Sawari II et en confiant à un autre juge le soin d’instruire sur ce contrat, le Parquet de Paris organise une fois encore la multiplication des instructions, sur le dossier Karachi, afin d’affaiblir les enquêtes en cours et les juges qui en ont la charge et qui enquêtent de façon courageuse et indépendante ».
Selon un responsable de la Direction des constructions navales (DCN), le montant des commissions, se serait élevé à 18% du montant du contrat. Une pratique toutefois légale à l’époque de sa signature. En tout état de cause, un montant important de ces paiements n’aurait finalement pas été honoré, Jacques Chirac ayant stoppé les versements après son élection en 1995.
Selon plusieurs témoignages, deux intermédiaires, Abdulrahman Al Assir et Ziad Takkiedine, ont touché d’importantes commissions, chose à laquelle ils semblent prendre goût, puisque de telles pratiques ont été opérées sur un autre contrat conclu la même année, avec le Pakistan cette fois : le contrat de ventes de sous-marins Agosta au Pakistan.
Précisons que ces deux hommes avaient alors reçu tout l’appui de François Léotard, alors ministre de la Défense de M. Balladur. « Pour raisonner sur la problématique » d’un lien entre un arrêt de versements de commissions et l’attentat de Karachi en 2002, « il faut prendre en compte » à la fois le contrat de vente de sous-marins conclu avec le Pakistan et la vente de frégates la même année à l’Arabie saoudite, avait expliqué en mai dernier Bernard Cazeneuve (PS).
Dans leur rapport, les députés jugeaient « plausible » que l’attentat ait pu « avoir été commandité par des intermédiaires mécontents de ne pas avoir touché de FCE soit sur le contrat Sawari, soit sur le contrat Agosta« . FCE étant le doux sigle correspond aux Frais Commerciaux Exceptionnels … pour ne pas dire pots de vin …
En juin dernier, Libération se penchait sur cette affaire en retranscrivant l’enregistrement d’un réalisateur de l’agence Capa qui en 1998 avait recueilli « en off » les propos de Amr Haggag. Cet ancien conseiller d’un intermédiaire saoudien assurait que des rétro-commissions sur la vente de trois frégates à l’Arabie saoudite en 1994 – le contrat Sawari II – avaient été perçues par des hommes politiques français.
Selon lui, Ali Bin Mussalam, un représentant du roi Fahd décédé en 2004, aurait ainsi « touché 5% des 19 milliards de francs » du contrat Sawari II.
« La clé de répartition, c’était 5, 2 et 1: 5% Ali, 2% pour les politiques français et 1% pour d’autres intermédiaires », affirmait-il alors tout en précisant ne pouvoir prouver ce qu’il avance.
Ali Bin Mussalam « pense qu’il est un chef d’orchestre », ajoutait Amr Haggag en évoquant les rencontres avec le ministre de la Défense de l’époque François Léotard, son directeur de cabinet Renaud Donnedieu de Vabres et le directeur de cabinet du Premier ministre Edouard Balladur, Nicolas Bazire.
Dans un entretien accordé à Médiapart, Amr Haggag avait affirmé quant à lui qu’il devait toucher 10 millions de dollars sur le contrat … somme qu’il n’avait finalement jamais obtenu.
Sources : AFP, Libération, Mediapart, Challenges
[…] du cabinet du ministre du budget de 1993
[…] financi
[…] financi
http://www.lefigaro.fr/international/2014/11/19/01003-20141119ARTFIG00324-le-mistral-et-l-ombre-des-vedettes-de-cherbourg.php
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