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  1. Crise des « subprimes » : le PDG de Goldman Sachs reconnaît le rôle de sa banque dans la crise
    Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, reconnaît que sa banque a une part de responsabilité dans la crise financière provoquée par les crédits hypothécaires à risque, dans un entretien sur CNN diffusé dimanche. Interrogé sur le point de savoir si Goldman Sachs avait joué un rôle dans la bulle immobilière qui a conduit à la crise financière, Lloyd Blankfein a simplement répondu : « Oui. Nous avons contribué à cette bulle. »
    « Comment y avons-nous contribué ? Nous sommes des prêteurs. Nous avons prêté de l’argent à des entreprises, nous avons financé des projets immobiliers avec un ratio d’endettement trop important, nous avons contribué à ce ratio d’endettement », précise le PDG de Goldman. « Les Etats et les gouvernements locaux ont multiplié les dettes et les déficits, le gouvernement fédéral a multiplié d’énormes déficits ; tous ont participé à ce ratio d’endettement extrême, et les consommateurs eux-mêmes se sont surendettés », a plaidé M. Blankfein. « Alors, avons-nous joué un rôle dans cette histoire ? Absolument. Nous rendions-nous compte de ce que nous faisions à l’époque ? Non. Avec du recul ? Oui. Cela aurait-il dû être plus clair ? Nous le regrettons aujourd’hui », a ajouté le PDG de Goldman Sachs.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/03/crise-des-subprimes-le-pdg-de-goldman-sachs-reconnait-le-role-de-sa-banque-dans-la-crise_1345795_3234.html
    Goldman Sachs pourrait être tenter d’opter pour une transaction financière (« settlement ») avec la SEC en vue d’éteindre les poursuites en tout genre. La menace d’une action pénale très lourdes de conséquences pourrait en accélérer le processus. Le précédent des poursuites pénales contre Arthur Andersen dans l’affaire Enron, qui avaient abouti à la disparition pure et simple de la firme d’audit, risque de faire réfléchir à deux fois le ministère public ainsi que Goldman Sachs et de les forcer à trouver un arrangement à l’amiable.
    Lloyd Blankfein vient d’annoncer qu’il n’était désormais plus opposé à la règle Volcker sur la clarification des activités bancaires (dans une version allégée) bien qu’il estime que l’interdiction du « trading pour compte propre » équivaudrait à la disparition de 10 % des revenus de la banque.
    http://www.reuters.com/article/idUSN0217951520100502?type=marketsNews

  2. Huit grandes banques (dont le Crédit Agricole) dans le collimateur de la justice américaine
    Le procureur général de New York, Andrew Cuomo, a entamé une enquête portant sur huit banques pour déterminer si elles avaient fourni des informations trompeuses aux agences chargées de noter leurs titres hypothécaires, rapporte jeudi 13 mai le New York Times. Sont concernées : Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Crédit agricole et Merrill Lynch, aujourd’hui détenue par Bank of America.
    L’enquête suggère que les agences de notation, Standard & Poor’s, Fitch Ratings et Moody’s Investor Service, ont pu être dupées par une ou plusieurs banque(s). Selon le quotidien américain, Andrew Cuomo s’est également intéressé aux employés des agences de notation embauchés par les divisions hypothécaires des banques afin de les aider à créer des opérations hypothécaires mieux notées qu’elles ne le méritaient. L’affaire avait été évoquée dans les colonnes du New York Times, le 23 avril.
    Ces établissements ont également reçu des citations à comparaître de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, dans le cadre d’une enquête sur les transactions des banques sur ces fameux titres, d’après le Wall Street Journal, qui cite une source proche du dossier. Il n’a pas été possible dans l’immédiat d’obtenir des réactions des banques concernées. Le département de la justice (DoJ) s’était, pour sa part, refusé mercredi à tout commentaire.
    La SEC a porté plainte le 16 avril contre Goldman Sachs et l’un de ses employés, le Français Fabrice Tourre, les accusant d’avoir trompé des clients en leur vendant des produits financiers adossés au marché de l’immobilier américain, tout en pariant sur leur effondrement.
    La justice a ouvert une enquête au pénal contre Goldman mais n’a pas encore décidé de porter plainte, selon plusieurs médias américains.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/13/huit-grandes-banques-dans-le-collimateur-de-la-justice-americaine_1351109_3234.html

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