Boeing : le 787 est dans les clous

boeing-787-cockpit-power-on.jpgQue chauvins et aficionados d’Airbus se le disent : le 787 Dreamliner ne doit pas faire face à de nouvelles difficultés.

C’est en tout cas ce qui vient de rétorquer au Wall Street Journal, le constructeur américain. Réfutant tout net les allégations du journal laissant entendre que la naissance du futur « dernier-né » de Boeing était susceptible de subir un nouveau retard.

D’après le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier, Boeing aurait à présent découvert un problème avec le matériau composite contenu dans les ailes. En cas de confirmation du problème, ce serait une difficulté de plus pour le programme alors qu’en août dernier, le constructeur avait été contraint d’annoncer un nouveau report compte-tenu de l’occurrence de défauts sur le fuselage de l’avion.

Si l’on en croit le quotidien financier, le problème concernait « une surface relativement faible ». Toutefois, selon un document interne de Boeing datant d’octobre et cité par le Wall Street Journal, l’anomalie observée aurait alarmé les ingénieurs, lesquels auraient décidé que l’appareil soit cloué au sol jusqu’à résolution du problème. Alors cloué au sol ou dans les clous ?

Depuis la parution de l’article, Boeing affirme pour sa part que « le problème évoqué » avait été « résolu ». « Nous avançons bien en vue du premier vol et nous sommes bien partis pour voler d’ici la fin de l’année », comme prévu, a même tenu à préciser une porte-parole.

Jeudi, le constructeur US avait indiqué dans un communiqué avoir le jour même « fini de renforcer les côtés du premier 787 Dreamliner », précisant que ces modifications  avaient entraîné l’installation de nouvelles attaches » dans le joint qui fixe les ailes au fuselage ».

A l’heure qu’il est aucune date précise pour le premier vol test n’a cependant pu être communiquée. Néanmoins Boeing a déclaré via sa porte-parole qu’un prototype allait subir « plus tard ce mois-ci » un « test statique complet », au cours duquel des charges seront appliquées à l’avion pour simuler des conditions normales et extrêmes de vols.

Début octobre, Boeing a annoncé devoir se résoudre à inscrire dans ses comptes du troisième trimestre une charge exceptionnelle d’environ un milliard de dollars.

Raisons invoquées : des « coûts de production accrus » et à un marché « difficile » pour son avion cargo B747-8. Sans compter les difficultés liées au 787 Dreamliner ?

Rappelons qu’à la fin septembre, le PDG de Vietnam Airlines a fait part de son mécontentement à l’égard du retard pris dans la production des 787 Dreamliner, indiquant parallèlement que sa compagnie n’avait pas encore décidé si elle annulerait sa commande de 16 appareils.

 « Nous nous attendions à recevoir les appareils en 2009, puis en 2010, et à présent, personne n’est en mesure de nous confirmer une date de livraison. Je peux être patient, mais cela nous donne des migraines », a ainsi martelé le dirigeant, Pham Ngoc.

Tout en refusant de dire si Vietnam Airlines avait obtenu de Boeing le versement de pénalités pour pallier les impacts négatifs liés aux retards de livraisons.

Pénalités qui pourraient le cas échéant plomber davantage les comptes du constructeur.

 

(16 commentaires)

  1. Le problème technique est relativement simple, et il est certain qu’il sera résolu.
    Par contre, ses implications sont gravissimes, car c’est un indice supplémentaire de l’insuffisance de la compétence technique de Boeing. Le design initial de ces attaches était à l’évidence susceptible de ne pas assurer un interfacage correct des matériaux, il a pourtant été retenu sans avoir été suffisamment validé.
    L’erreur est humaine, mais celle-ci se rajoute encore à une série d’erreur « qui n’aurait pas du arriver si on avait correctement réfléchi », Cette série est trop longue pour que l’on puisse l’expliquer par un hasard malchanceux. On a l’impression que les ingénieurs, ici, sont des jeunes inexpérimentés, et ne faisaient pas partie de la crème de leur génération (cette dernière ayant vraisemblablement été recrutée par Wall-street et la Silicon valley).

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