Nouveau regroupement dans le secteur minier ?
Dans un communiqué publié dimanche, le groupe minier suisse Xstrata a confirmé avoir contacté son rival Anglo American pour un projet de fusion « à égal ».
Il confirme ainsi les indications du quotidien britannique Sunday Telegraph.
Xstrata confirme ainsi avoir récemment envoyé une proposition écrite au conseil d’administration de son concurrent en vue d’obtenir leur avis sur une fusion à égal entre les deux groupes.
Pour justifier sa démarch, Xstrata observe tout d’abord que les deux groupes détiennent des actifs « complémentaires ». Selon lui, l’opération envisagée permettrait d’obtenir « un portefeuille d’opérations diversifié », autant dans les matières premières que géographiquement. Xstrata a d’ores et déjà « quantifié un nombre substantiel de synergies opérationnelles qui ne seraient réalisables par une société opérant seule ».
Selon le quotidien britannique Sunday Telegraph, cette fusion aboutirait à la création d’un des plus gros groupes miniers dans le monde, aux côtés des anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto, ainsi que le géant brésilien Vale.
D’après le journal, le directeur général de Xstrata Mick Davis a envoyé la semaine dernière une lettre pour proposer des discussions sur un accord de fusion d’une valeur d’environ 41 milliards de livres, soit la capitalisation boursière cumulée des deux groupes (21,3 milliards de livres pour Anglo American et 20 milliards pour Xstrata). Toutefois prévient le groupe helvétique, « rien ne permet d’assurer qu’une transaction suive cette offre ».
Si une porte-parole de Xstrata a refusée à l’heure actuelle d’indiquer si le groupe avait déjà reçu une réponse d’Anglo American, le groupe suisse Glencore, qui contrôle près de 35% du capital-actions de Xstrata, n’a pas souhaité prendre pour le moment position.
Sources : AFP, Xstrata, ATS, Tsr.ch