Airbus A400M : réunion des ministres de la Défense jeudi à Prague

A400mhero4soh Cela ne présgae rien de bon pour l’A400M, le futur avion de transport militaire d’Airbus, qui peine à décoller.

Alors que d’importants retards ont de nouveau été annoncés récemment, le ministre de la Défense Hervé Morin a averti lundi qu’il réunirait ses six homologues européens concernés lors d’une rencontre informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne, jeudi à Prague.

« Je réunis mes six collègues, ministres de la Défense qui participent à ce programme, jeudi prochain à Prague pour que nous trouvions ensemble une position qui nous permettrait de continuer tous ensemble », a ainsi déclaré le ministre sur BFM. Tout en soulignant qu’il s’agissait « d’un programme majeur et phare pour l’Europe ».

« C’est un bon programme qui a du retard » mais « il faut savoir que tous les programmes d’armement ont toujours du retard », a-t-il toutefois tempéré. Certes, certes, mais on est loin du quart d’heure toulousain … Tant et si « bien » que c’est le projet lui-même qui pourrait avoir du plomb dans l’aile.

Et ce d’autant plus que les sept pays acquéreurs de l’A400M (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique et Luxembourg) ont la possibilité, à compter du 1er avril, de dénoncer les contrats, le constructeur EADS n’ayant pas respecté son engagement de procéder à un vol inaugural en janvier 2008.

Le report des livraisons des premiers exemplaires (fixées désormais à fin 2012, au lieu de fin 2009) pourraient entraîner le versement de pénalités si les clients décident d’une application stricte des contrats.

En attendant, la France tente de vanter les qualités de cet appareil, présenté comme capable d’opérer des missions à longue distance, dites « stratégiques », et des missions « tactiques » sur les théâtres d’opérations.

Mais face aux retards de livraison déjà enregistrés, EADS a déjà dû prendre 1,7 milliard d’euros de provisions.

Pire …

Si la Grande-Bretagne a laissé entendre récemment qu’elle pourrait renoncer à acquérir de tels appareils, l‘Allemagne pourrait faire de même. Compte-tenu des coûts engagés et des retards de production d’ores et déjà annoncés, on peut se demander s’il ne serait pas plus « simple » – voire plus rentable