Le fait est assez rare dans la sinistrose ambiante pour qu’on le signale.
Selon le précepte désormais célèbre du « c’est moins pire que pire« , le groupe Renault réussit aujourd’hui la gageure de voir son titre progresser à la Bourse de Paris.
Alors que le secteur automobile est la proie d’une crise sans précédent, ou presque, la firme au losange arrive à retirer les marrons du feu.
Si certes, son bénéfice net s’avère être en baisse de 78 %, il n’en demeure pas moins positif. Une véritable « prouesse » dans les temps actuels, saluée par les marchés.
Contrairement à son concurrent Peugeot, Renault parvient à préserver un résultat net annuel positif pour 2008, notamment grâce à ses participations financières, dans des entreprises associées telles que Nissan et Volvo AB. Rappelons toutefois que le groupe a enregistré un chute de son chiffre d’affaires de 28,7 % au quatrième trimestre.
Résultat des courses : l’action Renault progressait de plus de 4 % en milieu de matinée, les investisseurs se montrant notamment satisfaits par la réduction de la production, laquelle s’avère plus rapide que chez PSA Peugeot-Citroën. Ce dernier avait quant à lui annoncé mercredi une perte nette part du groupe de 343 millions d’euros pour l’exercice 2008.
L’annonce des mesures chiffrées destinées à réduire la dette plaide également en la faveur du titre Renault. Lequel demeure tout de même en baisse de 8,1% par rapport à sa cotation de début de l’année. L’annonce faite récemment par l’Etat français d’un prêt de trois milliards d’euros redonne également un peu de baume au coeur des marchés.
Mieux encore, le constructeur a prévu désormais de se concentrer exclusivement sur la génération d’un cash flow positif, alors qu’il était extrêmement déficitaire au terme de 2008. Si Renault prévoit une « détérioration des conditions de marché » en 2009, son action sera ainsi centrée sur la poursuite de la réduction des stocks et une accentuation des réduction de coûts.
Sources : AFP, AP, Reuters, Nouvel obs