Pas rancunier pour deux sous (voire même trois) Lakshmi Mittal ! Alors qu’il s’était fait publiquement « chahuté » par Nicolas Sarkozy, vendredi en Inde, le PDG d’Arcelor Mittal n’en a pas moins accepté lundi de s’engager à discuter avec les syndicats de « solutions alternatives » au plan de suppression d’emplois à l’aciérie de Gandrange (Moselle), assurant que tous les salariés seraient reclassés.
Le mois d’avril a été fixé comme date butoir de la fin des négociations.
– Pas de licenciement selon Mittal
« Comme je l’ai déjà dit, il n’y aura pas de suppressions d’emplois à Gandrange, chaque employé pourra bénéficier d’un autre emploi dans les usines (du groupe) de la région », a assuré M. Mittal à l’issue d’un entretien d’une heure environ avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée.
« Après avoir rencontré le président et, comme il l’a proposé, j’ai accepté d’étudier des propositions alternatives viables avec les syndicats (…) jusqu’au début du mois d’avril », a-t-il ajouté devant la presse. Sur les 550 emplois concernés, 150 départs en retraite sont d’ores et déjà prévus.
Selon Lakshmi Mittal, les discussions vont se poursuivre avec les syndicats jusqu’à trouver « une solution viable ». « Ce dialogue continuera jusqu’à à peu près début avril (…) D’ici là, tout est ouvert, tout est possible, tout est envisageable ». « Il n’y aucune raison pour que les syndicats s’inquiètent, aucun souci à avoir », a-t-il dit.
Selon son P-DG, ArcelorMittal va dégager une enveloppe de 20 millions d’euros pour financer « le reclassement des personnels » du site de Gandrange incluant des frais de formation pour les salariés concernés.
Lors de leur entretien, Nicolas Sarkozy « a indiqué qu’il appuierait toutes les solutions qui présenteraient une viabilité économique à moyen et long terme », a par ailleurs précisé le porte-parole de l’Elysée David Martinon dans un communiqué, assurant que M. Mittal avait « renouvelé ses engagements vis-à-vis de l’industrie sidérurgique française ».
– Maintien du plan de suppressions de postes
Pour rappel, ArcelorMittal a annoncé le 16 janvier la suppression d’ici à avril 2009 de 595 des 1.108 emplois de son aciérie de Gandrange (Moselle) que le groupe s’est engagé à reclasser dans son unité de Florange (Moselle) et au Luxembourg.
Le 16 janvier, le directeur général d’ArcelorMittal France, Daniel Soury-Lavergne, avait chiffré à quelque 400 le nombre d’emplois « disponibles » pour le reclassement des métallos de Gandrange.
L’usine de Gandrange avait été rachetée en 1999 par Mittal Steel au français Usinor pour un franc symbolique. Les deux sociétés ont fusionné en 2006 après l’OPA lancée par Mittal sur Arcelor, groupe créé en 2002 par Usinor et deux sidérurgistes européens.
– Sarkozy interpelle Mittal en public en Inde
Lors de sa visite officielle en Inde, Nicolas Sarkozy avait interpellé Lakshmi Mittal, mais il n’a pas rencontré en tête-à-tête l’homme d’affaires d’origine indienne. Les deux hommes ont en effet assisté vendredi à la même conférence économique organisée par le MEDEF à New Delhi, sans publiquement se parler.
Venu prononcer un discours devant des chefs d’entreprise indiens et français, le chef de l’Etat français « n’a pu s’empêcher » néanmoins d’interpeller M. Mittal assis au premier rang, provoquant même la gêne du public, pas encore totalement habitué à son comportement pour le moins « direct ».
« Je veux dire, et je vois un certain nombre de visages connus, ici, en France, qu’il y a pu y avoir (…) tel ou tel problème pour tel ou tel investisseur indien », a-t-il dit. « Vous vous sentez visé ? » a-t-il poursuivi en regardant Lakshmi Mittal, ce qui a déclenché des rires dans la salle. « Vous avez raison. Alors vous pouvez porter témoignage que quand il y a eu la polémique, moi je vous ai reçu et je vous ai reçu comme un investisseur et jamais comme un adversaire. »
– Les raisons de la convocation de Mittal par Sarkozy
Il avait alors confirmé qu’il avait demandé au P-DG d’Arcelor-Mittal de venir le rencontrer au sujet du projet de fermeture de l’aciérie de Gandrange.
« C’est parfaitement exact. Mais dans une démocratie, on a le droit de discuter, pour comprendre, pour essayer de trouver des solutions », a-t-il déclaré. « Et quel président serais-je si je ne me posais pas la question dans une région si attachée à la sidérurgie d’une usine qui ferme et de la possibilité de discuter avec un industriel qui a investi ? ». « Discuter n’est pas interdit, c’est même recommandé dans une démocratie car si on ne peut pas discuter, ce n’est pas une démocratie », a ajouté le président français, toujours aussi lyrique.
Interrogé par des journalistes après la conférence de New Delhi sur son rendez-vous avec Nicolas Sarkozy, Lakshmi Mittal avait estimé que c’était un « processus normal ». Mais il avait également confirmé son intention de fermer l’usine de Gandrange, en affirmant que c’était « pour le bien de tous les employés ». « Nous déménageons l’aciérie de Gandrange vers un autre endroit en Lorraine », a-t-il expliqué. « Nous voulons rendre le travail plus sûr en déménageant dans un meilleur endroit. »
Lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre indien, Manmohan Singh, Nicolas Sarkozy avait déclaré auparavant qu’il n’était pas dans les habitudes du gouvernement français de « convoquer les industriels ».
« J’ai simplement dit à M. Mittal, avec qui j’entretiens de bonnes relations, la volonté qui est la mienne de voir ce que l’on peut faire s’agissant de cette usine, de façon à ce que le maximum d’emplois soient préservés, que nous comprenions les raisons qui ont conduit à faire ce choix et que nous voyions comment on peut aider, soit au maintien d’une activité, soit à son remplacement par une ré-industrialisation », avait-il dit.
– L’Inde bienvenue dans l’économie française
Dans son discours de conclusion de la conférence économique, Nicolas Sarkozy a déclaré que les hommes d’affaires indiens étaient « les bienvenus dans l’économie française ». « L’économie française a besoin des capitaux, du sens de l’entreprise des investisseurs indiens », a-t-il dit.
« Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté entre nous », a-t-il cependant ajouté : « Vous êtes les bienvenus (…) Nous ne voulons aucun avantage, nous ne voulons pas être traités mieux que les autres. Mais enfin, nous souhaitons ne pas être traités moins bien. »
Sources : AFP, Reuters, Associated Press
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