G7: le yuan, en tête des préoccupations, devance largement le Yen et le dollar/euro

Yuan Il était encore récemment possible de croire que la prochaine réunion du G7 aurait pour conséquence de s’intéresser à plusieurs questions monétaires dont celle de l’euro fort face au dollar, mais aussi quant à la situation du yen et du yuan. Mais il en a été finalement tout autre. Concernant la politique de l’euro fort, il est fort probable que le manque de consensus européen, fortement divisé entre les partisans de l’euro fort et les partisans du resserrement de l’euro face au dollar, a joué contre cette préoccupation. Mais plus récemment de nombreuses voix s’étaient élevées contre les politiques menées vis-à-vis du yen et du yuan.

Il ressort donc de la dernière réunion du G7 que de nombreuses problématiques n’ont pas abouti à un consensus. Le yuan est ainsi la seule monnaie qui ait été mentionnée comme ayant fait l’objet de déclarations. La monnaie nationale chinoise doit en effet, selon le communiqué final, être revalorisée rapidement, c’est-à-dire en conformité avec la situation économique nationale, voire même avec l’exception économique et financière chinoise. La position commune arrive donc à refléter l’idée selon laquelle la sous évaluation du yuan contribue à aider les exportateurs locaux et à engendrer des risques pour la stabilité mondiale. On se souvient qu’avant la réunion du G7 l’Eurogroupe avait déjà placé en tête de ses préoccupations le cas particulier du yuan. 

Le yen doit lui aussi être le reflet des fondamentaux économiques alors que la monnaie japonaise n’est en concordance ni avec la situation économique de reprise ni avec de quelconques pressions inflationnistes, mais ce n’est pas pour autant qu’une position commune a été trouvée. Finalement, le dollar et l’euro restent quant à eux les grands absents des conclusions de cette réunion, et il est retenu que pour l’heure cette situation n’a pas été préjudiciable aux économies européennes. Pour ce qui est de la croissance, on retiendra particulièrement que le G7 se félicite d’une croissance mondiale forte (à plus de 5%), même si les prix pétroliers, les difficultés des marchés financiers et la faiblesse du marché immobilier outre-atlantique sont de grands facteurs d’incertitude quant à la stabilité et à la pérennité de ces chiffres. Les taux de change doivent donc éviter toute volatilité excessive.

Au titre des aléas financiers de cet été, et encore perceptibles, le Forum de stabilité financière a été chargé de présenter pour le prochain rendez-vous de février 2008 au Japon, des mesures visant à renforcer le suivi des risques et la régulation des acteurs de l’innovation financière qui jouent néanmoins un rôle important dans l’économie.