Le cours du pétrole à son plus haut depuis août 2006

Baril_chinaLes cours du pétrole ont atteint lundi de nouveaux plus hauts depuis le mois d’août 2006 à Londres et à New York.

Les marchés s’inquiètent de possibles difficultés d’approvisionnement en essence aux USA et de la détérioration de la situation sécuritaire au Nigeria, premier producteur africain … tandis que l’appétit chinois pour les hydrocarbures ne cesse d’augmenter, l’Inde emboîtant le pas.

Le cours d’un baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s’est hissé vers 14H05 GMT jusqu’à 76,24 dollars à Londres, un niveu de prix que l’on n’avait plus rencontré depuis le 11 août 2006. A New York, le cours du « light sweet crude » a touché exactement 73 dollars, un plus haut depuis le 25 août 2006. Les cours ne sont plus très loin de leurs records historiques de l’été dernier 78,64 dollars la baril à Londres et 78,40 à New York.

Alors que les Etats-Unis sont en pleine saison de forte demande en carburant, les stocks d’essence sont à des niveaux inquiétants, et les raffineries n’arrivent pas à suivre la demande. A l’occasion de la Fête nationale, un nombre record d’Américains a pris la route, alors que les stocks d’essence du pays sont inférieurs de 4,2% à leur niveau de l’année dernière.

Au Nigeria, alors qu’une fillette de trois ans enlevée la semaine dernière a été libére dimanche soir, les enlèvements en série se poursuivent: un Britannique et un Bulgare ont été enlevés dans la nuit de dimanche à lundi au cours d’une attaque d’une installation pétrolière du sud du pays.

Selon l’Agence internationale de l’Energie (AIE), le Nigeria a produit à peine 2 millions de barils par jour en mai, son plus bas niveau depuis début 2003. Le « light sweet crude » est sensible aux perturbations au Nigeria dans la mesure où, selon le DoE, ce pays est le quatrième fournisseur des Etats-Unis. Ce sont pourtant les cours du Brent qui réagissent le plus à la situation nigériane, ce qui explique un creusement de l’écart entre les prix du Brent et ceux du brut new yorkais.

Le pétrole de la Mer du Nord est d’une qualité très proche du pétrole africain, c’est-à-dire léger, à faible teneur en soufre, et relativement facile à raffiner. La baisse de l’offre nigériane se solde donc en général par un report de la demande sur le Brent.

A ces éléments s’ajoutent l’attente du véritable début de la saison des ouragans dans l’Atlantique, une menace pour les infrastuctures pétrolières du golfe du Mexique, et le fait que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) refuse pour l’heure de produire plus de brut, en dépit des appels pressants des pays consommateurs. Il est clair que la hausse des prix actuels intéresse les pays producteurs.

Sources : AFP

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(3 commentaires)

  1. Le pétrole subit des prises de bénéfices après un plus haut depuis 11 mois
    NEW YORK – Les cours du pétrole ont subi des prises de bénéfices lundi à New York après être monté à un nouveau plus haut depuis onze mois, sur un marché toujours focalisé sur l’approvisionnement en essence aux Etats-Unis et la situation sécuritaire au Nigeria, premier producteur africain.
    Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a perdu 62 cents, clôturant à 72,19 dollars.
    Il est monté jusqu’à 73 dollars exactement en séance, son plus haut depuis le 25 août.
    A Londres, le cours du baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s’est hissé jusqu’à 76,34 dollars, un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis le 10 août 2006. Il a terminé en hausse de 16 cents à 75,78 dollars.
    Les cours ne sont plus très loin de leurs records historiques de l’été dernier: 78,64 dollars le baril à Londres et 78,40 à New York.
    « A ces niveaux de prix et après la hausse des cours de la semaine dernière, il n’est pas surprenant d’assister à des prises de bénéfices », a commenté Eric Wittenauer, analyste chez AG Edwards.

  2. Le pétrole s’écroule de plus de trois dollars à New York et à Londres
    Les cours du pétrole se sont effondrés de plus de trois dollars lundi à New York, ainsi qu’à Londres, le marché craignant l’impact d’un ralentissement de la croissance américaine sur la demande énergétique.
    Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre a baissé de 3,42 dollars, clôturant à 72,06 dollars.
    A Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 3,58 dollars à 71,17 dollars.
    Les cours sont désormais relégués bien loin du nouveau record historique atteint mercredi dernier à New York, à 78,77 dollars le baril. Cette envolée à un niveau jamais vu avait été déclenchée par un recul surprise des réserves américaines de pétrole brut, alors que même que celles d’essence et de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) avaient progressé.
    Mais désormais, les récents signes d’essoufflement de l’économie américaine –avec la publication vendredi d’une progression du chômage et d’un ralentissement de l’indice ISM d’activité dans les services en juillet– sont venus s’ajouter à la débâcle du marché des crédits immobiliers à risque (subprime), qui ébranle le marché boursier.
    Ces signes de difficultés pour l’économie du premier consommateur mondial de pétrole amène le marché à penser que la demande énergétique des Etats-Unis pourrait se réduire.
    « On assiste au même phénomène qui avait débuté la semaine dernière, quand nous sommes montés à un niveau record, suivi d’un repli rapide, quand ces gains n’ont pas réussi à être maintenus », a expliqué Eric Wittenauer, analyste d’AG Edwards.
    « Les fonds qui avaient mis beaucoup d’argent sur le marché ont apparemment liquidé leurs positions », a expliqué l’analyste.
    « De plus, les inquiétudes concernant le recul du marché boursier et son impact sur l’économie se poursuivent, même si le Dow Jones est actuellement en hausse », a ajouté M. Wittenauer.
    Vers 19H20 GMT, l’indice vedette de Wall Street gagnait 1,47%, après avoir perdu 2,09% vendredi.
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=4480789

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