BOEING : atterrissage forcé pour 900 salariés

Si les britanniques craignaient il y a peu des réductions d’effectifs chez Airbus, au lendemain de la décision prise par BAE Systems de vendre à EADS ses parts dans le constructeur aéronautique européen, Boeing a annoncé lundi devoir supprimer cette année 900 emplois en raison d’une baisse de revenus liée à une réduction des contrats de défense du Pentagone. La réduction d’effectifs affecte ainsi environ 25% de la main-d’oeuvre actuelle de ces installations.

Boeing a ainsi déploré « des changements significatifs » dans ces programmes et commandes depuis la fin 2005.

Ces suppressions concernent une usine basée à Wichita, dans le Kansas, dont le groupe doit restructurer l’activité à la suite d’une révision à la baisse du budget du département américain de la Défense, mais aussi de reports de programmes et de finalisation de contrats.

L’avionneur compte réaliser ces suppressions en trois temps, avec une première tranche de 360 départs d’ici le 19 juin, puis des réductions de respectivement 240 et 300 employés à fin juillet et à la mi-novembre. Ces employés bénéficieront d’une aide de la part de Boeing pour la recherche d’un nouvel emploi, a assuré le groupe. L’usine de Wichita emploie actuellement quelque 3600 personnes et n’emploiera plus qu’environ 2.700 personnes début 2007.

A la Bourse de New York, l’action Boeing a clôturé sur un recul de 0,70% à 82,35 dollars.

Beaucoup de spéculations ont eu lieu ces derniers mois sur l’avenir de Boeing à Wichita, selon le directeur général du site, Derek McLuckey. Ce dernier précise également que Boeing se voit contraint de redimensionner ses opérations conformément aux commandes exécutées à Wichita. Un nouveau modèle économique doit être mis en place afin de garantir l’avenir du site. L’usine va désormais se concentrer sur la modification et la modernisation d’appareils 747 militaires et d’avions à fuselage large. Le centre d’ingénierie de l’usine poursuivra également ses activités.

Les équipes travaillant sur le programme militaire du KC-135 (avion ravitailleur) ainsi que certains postes d’ingénieurs – non précisés – seront transférés « plus tard cette année » à un site de Boeing basé à Oklahoma City.

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