Le CAC40 a touché vendredi en cloture son plus haut niveau depuis avril 2001 période post bulle. Ces niveaux poussent l’indice à un PER de 15.3, soit ce que les analystes considèrent comme un niveau de « bonne valorisation ». Depuis le 1er janvier, la performance s’établit à 10.68%, pour seulement 3 mois de cotation.
Alors, que faire ?
Dernière semaine de cotation :
La vision graphique de cette semaine nous a amené sur le seuil important des 5220 points, résistance majeure de 2002. L’indice ne s’est pas essouflé depuis décembre et aucune phase classique de consolidation ou de stagnation en « range » n’est intervenue.
Quelle performance pour le reste de l’année ?
Alors que 5200 était présenté en fin d’année 2005 comme un objectif « sain » pour la fin d’année 2006, ces niveaux sont désormais atteints, essentiellement grâce aux vagues d’OPA et de fusion (Arcelor, Suez, GDF, Alcatel…). Même si les bénéfices 2006 anticipés restent élevés suite aux publications des perspectives de sociétés adjointes à leurs chiffres 2005, j’ai le sentiment que le marché va trop vite et surtout trop loin.
Le plus inquiétant reste la non consolidation de l’indice, ce qui n’est généralement pas sain. Si l’on recherche un titre du CAC à acheter pour du long terme, le mode de sélection classique par le PER nous donne un choix très limité (moins de 10% de l’indice). Ces signaux sont à mon sens plutôt négatifs.
Autre point inquiétant : la publication par plusieurs journaux financiers d’objectifs quasi irréalistes faisant penser à la « mode » des années TMT (crack de 2000) sur le mode : « Le CAC à 6000 en juin ».
La saison des dividendes arrivant, peu d’acteurs sortiront du marché (à moins d’un choc macroéconomique) avant le versement des énormes profits, néanmoins la période mai/juin me semble fragile.
Aujourd’hui, je suis prudent et plutôt baissier sur le CAC40 qui, à mon sens, à un besoin énorme de souffler pour reprendre une vraie impulsion saine
donc tu conseilles d’engranger les dividandes jusque début mai et la bien épurer son poteufeuille;-)
La logique voudrais qu’après avoir engrangé les dividendes, faire un tour du portefeuille et commencer à sortir sur le lignes ayant un per dépassant 15.
Pour exemple, Accor était achetable autour de 30
« Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel »…
+10% depuis le début de l’année à la fin du premier trimestre ! Si le CAC 40 devait continuer à ce rythme, nous aurions une croissance annuelle 2006 de l’indice de… +40% ! Tout le monde conviendra que l’objectif est irréaliste.
2006 ne pourra pas être 1999.
Nous ne sommes pas en période de révolution technologique comme en 1999.
Bravo Laurent, je partage ton opinion, pour ma part je joue un produit (superput _ certif) afin de profiter de la baisse. Pas de valeur temps, donc tranquille, le produit en question est le 2396c. 5400 09/06
Mais bravo pour cette analyse, qui reste néanmoins assez objective et réaliste.
Phil