La Norvège protège l’Arctique du pétrole

Barentsolje_og_gass_barents Si la Norvège paraît soucieuse de le protection de l’environnement et de l’avenir de la planète, cela semble être beaucoup moins le cas de la Russie. En effet, le gouvernement norvégien a décidé vendredi d’instaurer des zones de sauvegarde le long de ses côtes arctiques, où la production d’hydrocarbures sera interdite pour des raisons d’écologie.

La Russie, pour sa part, se plaint de ne plus pouvoir forer sur le plateau continental arctique. Les exploitants du sous-sol tirent la sonnette d’alarme, car ils ne peuvent pas effectuer de forages de prospection.

1 – La Norvège instaure des zones sauvegardées dans l’Arctique

Le gouvernement norvégien a décidé vendredi d’instaurer des zones de sauvegarde le long de ses côtes arctiques, où la production d’hydrocarbures sera, interdite pour des raisons d’écologie et en vue de préserver les intérêts des pêcheurs. Cette annonce ne devrait pas provoquer l’euphorie des opérateurs pétroliers… bien au contraire. Dans son nouveau plan de gestion élaboré en vue de résoudre la question de l’exploitation des ressources en mer de Barents, le gouvernement a décidé de bannir toute activité pétrolière à moins de 35 km des côtes septentrionales de la Norvège, 3ème exportateur mondial de pétrole.

Toute nouvelle activité de production sera interdite dans une bande allant de 35 à 50 km. Les concessions déjà accordées seront maintenues, laissant au groupe pétrolier italien Eni la possibilité d’exploiter le gisement pétrolier Goliath, par ailleurs sujet de plaintes des organisations de défense de l’environnement. Au-delà, dans une bande allant de 50 à 65 km des côtes, la prospection sera interdite pendant une partie de l’année. Selon le Premier ministre, l’objectif du plan est d’allier les considérations environnementales, les considérations liées à la pêche et les considérations liées aux hydrocarbures.

La gestion des ressources en mer de Barents était un des principaux points de désaccord entre les trois partis de gauche au pouvoir en Norvège depuis l’an dernier, les travaillistes et les centristes étant favorables à une exploitation assez large des hydrocarbures dans ces eaux fragiles et poissonneuses contrairement à la Gauche socialiste.

Mais le compromis présenté ne satisfait ni les compagnies pétrolières, ni les écologistes. Le principal groupe pétrolier du pays, Statoil, a souligné qu’il aurait souhaité « une approche plus agressive » avec davantage de zones ouvertes à la prospection. Le syndicat OLF, qui représente les ouvriers du secteur offshore est du même avis. En revanche, des organisations de protection de l’environnement telles que Natur og Ungdom ou la branche norvégienne du WWF ont jugé que les zones préservées étaient trop limitées. Selon des estimations américaines, l’Arctique pourrait receler environ 25% des réserves mondiales d’hydrocarbures.

2

(6 commentaires)

  1. vive la norvege! heureusement que quelques personnes restent lucide et se bougent pour prendre quelques mesures environementales.

  2. Oui, même si les nouvelles orientations sont aussi grandement liées aux interets economiques et à la peche.
    Mais la peche plus importante que le pétrole , c’est important de le noter !!!! en esperant que d’autres suivent !!!
    merci d’avoir réagi en tout cas , sincerement .

  3. Ceci peut expliquer cela , puisque la même société gere les deux secteurs en Norvege : AKER ASA
    ——————————————————-
    Aker ASA est la 4ème plus grosse société cotée à la Bourse d

  4. Devinette
    Quel est le pays dont les recettes pétrolières seront de 400 milliards de dollars pour 2000-2010, soit 4 fois le plan Marshall pour l

Les commentaires sont fermés.