Quand Goldman Sachs met avant l’impact du dollar et de la géopolitique sur le prix du baril

Goldman Sachs, la célèbre banque d’investissement américaine, vient d’indiquer dans un rapport publié fin juillet, que, selon ses estimations, le prix moyen du pétrole devrait se situer entre 45 et 50 dollars le baril d’ici mi-2017.

Elle précise par ailleurs qu’elle prévoit peu de changements au niveau de l’offre et de la demande de brut au niveau mondial.

«L’amélioration des fondamentaux du marché pétrolier  reste fragile et continue à présenter de grandes forces de compensation: les feux de forêt au Canada ont contribué à compenser de façon étonnante  le rebond de la production en Iran alors que le ralentissement de la demande en Inde et en Chine aidera à compenser la baisse de la  production au Nigeria et au Venezuela», ont précisé les auteurs ce rapport consacré aux perspectives du marché pétrolier.

Intéressant tout de même de savoir – comme on pouvait néanmoins s’en douter – que les gigantesques feux qui ont frappé les régions canadiennes de production de pétrole bitumineux n’auront pas fait que des malheureux, tombant à pique pour absorber le retour sur le marché pétrolier de l’Iran en maintenant ainsi le niveau des prix … et permettant à l’industrie pétrolière US – fortement investie dans le schiste bitumineux de tirer autant que faire se peut son épingle du jeu, dans un contexte tendu.

Enfonçant le clou sur l’impact de la politique monétaire actuelle des Etats-Unis sur les marchés financiers, Goldman Sachs a également indiqué que l’évolution des prix de brut demeure davantage corrélée à l’évolution des cours de change du dollar  américain – le commerce mondial du pétrole brut étant libellé en dollars – qu’aux fondamentaux du marché. Au moins, cela aura le mérite d’être clair de la part d’une banque aux relents quelques peu sulfureux par ailleurs fortement impliquée dans le secteur pétrolier.

Les analystes de la banque s’attendent cependant à un modeste déficit de l’offre estimé à 230 000 barils par jour dans la seconde moitié de l’année en cours.

Selon eux, les facteurs qui pourraient ramener le prix du baril à moins de 35 dollars sont un ralentissement de la demande mondiale, un arrêt brutal de la constitution de stocks de brut en Chine ou encore une forte hausse de la production Libye ou au Nigeria. Laissant ainsi entrevoir que la géopolitique est loin d’être neutre sur le prix du baril et les revenus des majors pétrolières.

Sources : Goldman Sachs, AFP

Elisabeth Studer – 7 août 2016 – www.leblogfinance.com

(36 commentaires)

  1. merci pour cette analyse logique et réaliste, mais avec les guerres et la crise mondiale il faut se méfier des surprises.

  2. Cette banque fait encore une analyse  » à la mords moi le nez  »
    ( Pour être poli ! suivant en cela le principe, il vaut mieux être lèche cul que suce pets ! )

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