Rosia Montana, une mine d’or européenne battant pavillon canadien

LeiaversQue va devenir le plus important gisement aurifère d’Europe ? C’est l’enjeu d’une lutte improbable entre une série d’acteurs qui le sont tout autant.

D’un côté, la compagnie minière canadienne Gabriel Resources (mnémonique, Toronto : GBU), associée à l’Etat roumain.

Au milieu, l’enjeu : située au Nord-Ouest de la Roumanie, en Transylvanie, il s’agit de Rosia Montana, la plus ancienne mine d’or d’Europe. Et aussi la plus riche – ce qui n’est pas bien difficile, vu que l’extraction aurifère a pratiquement disparu du Vieux continent –  : le sous-sol renfermerait près de 500 tonnes de métal jaune – sans oublier plus de 2.000 tonnes d’argent !

En face, les opposants au projet minier : riverains mécontents de devoir changer de résidence, défenseurs des sites archéologiques daces et romains des environs de la mine, écologistes et défenseurs de l’environnement de tout poil s’opposant à l’utilisation de produits cyanurés pour l’extraction d’or, voire un mélange de tout cela en même temps. Ajoutez une pincée d’Union européenne, et servez frappé !

Photo : avers d’une pièce de type « Union latine » de 20 lei-or à l’effigie de Carol Ier, roi de Roumanie de 1881 à 1914.

Rosia Montana : le contexte

Gabrielrosialogo_1Gabriel Resources est une mine d’or canadienne domiciliée et cotée (mnémonique, TSX : GBU) à Toronto, au Canada. C’est encore une compagnie junior : à raison de 2,86 dollars canadiens (CAN$) par titre, la capitalisation de la société est de 508 millions CAN$ (459 millions de dollars US, 361 millions d’euros).

Notons que l’action Gabriel a atteint son plus bas niveau de cinq ans entre août 2004 et août 2005, lorsqu’elle est tombée sous 1,5 CAN$, contre un record vers les 6 $CAN au printemps 2002.

Principale raison de cet affaissement : les incertitudes qui entourent les projets de Gabriel en Roumanie. Selon son site internet, elle revendique haut et fort ses engagements en matière d’industrie minière soutenable et de développement durable. Il y a de bonnes raisons à cela, nous allons le voir.

Gabriel Resources a monté une société de droit roumain, Rosia Montana Gold Corporation S.A. (RMGC), dont elle détient 80% des parts, le solde revenant à Minvest, société publique détenue par Bucarest.

Goldenquadrilateral_1 Les deux actifs à 100% de RMGC sont Rosia Montana, du nom du village le plus proche, et Bucium, situé immédiatement au Sud du précédent. Ils sont situés en Transylvanie, au coeur d’une région minière historique appelée « le Quadrilatère Doré« , dont la pointe Sud est constituée par ville de Deva. La première licence d’exploration a été accordée à la compagnie canadienne en 1997.

Notons d’ailleurs qu’au moins une autre junior canadienne est établie dans la région : par exemple Carpathian Gold (mnémonique, Toronto-Croissance : CPN ; site internet), dont le cours ces derniers mois est des plus éloquents. Voir par exemple cet article de Resource Investor.

Une mine d’or exploitée depuis 2000 ans

Cette région aurifère de Roumaine est connue depuis bien longtemps. C’est le cas de le dire : du temps où ce qui deviendra la Roumanie était partie intégrante de l’Empire romain, sous le nom de Dacie, les mines de la région étaient déjà largement exploitées.

CarpathianarcSelon le site Internet de Gabriel, « la production d’or date de la période pré-romaine, du temps des Daces ». La première période d’exploitation intensive commence en 106 après J.-C. et durera jusqu’au troisième siècle : « selon diverses sources, plusieurs centaines de tonnes de métal furent expédiées vers Rome à cette époque », selon le site internet de la société. Des sites archéologiques ont été découverts à proximité des mines, notamment des sépultures romaines du IIème siècle après Jésus-Christ.

Les suivants sur la liste sont les empereurs d’Autriche-Hongrie, à partir du XVIIème siècle. Depuis lors, ce recoin de la Roumanie a toujours connu des exploitations aurifères.

Dernièrement, le site de Rosia Montana a été exploité depuis 1975 par la compagnie minière d’Etat Minvest, grâce à un puits à ciel ouvert, puis avec des galeries souterraines. Mais l’exploitation souterraine a cessé dès 1985 et celle à ciel ouvert suivra le même chemin dans les semaines qui viennent. Après une exploitation utilisant des techniques inadaptées, le site est d’ors et déjà très fortement pollué, alors même qu’aucun des employés de la société canadienne n’y a porté le moindre coup de pioche.

Le tout est à mettre dans la perspective de la prochaine adhésion de la Roumanie à l’Union européenne (UE), à compter du 1er janvier 2007, et en même temps que la Bulgarie. Adhérer à l’UE, cela suppose d’adhérer – ou du moins ne pas violer… – le droit communautaire, notamment la toute nouvelle directive sur la gestion des déchets des industries extractives, adoptée en mars dernier. Voici un lien vers le texte, et un autre vers un article évoquant ce sujet. Voilà pour le contexte.

Gabriel et les majors nord-américaines de l’or

Nem_logoToujours à la recherche de gisements afin de renouveler ses réserves, la major américaine Newmont Mining (mnémonique, Nyse : NEM) s’est invitée en Transylvanie. Le 6 décembre 2005, le deuxième mineur d’or au monde est entré au capital de la petite Gabriel en prenant possession de 30 millions d’actions (sur 177 millions). Newmont détenait à fin décembre 2005 environ 18,9% du capital de Gabriel, selon le rapport annuel de cette dernière.

Ce n’est pas le seul lien récent de Gabriel avec les majors du secteur : pour preuve, son ancien président, Oyvind Hushovd, a été président et CEO de Falconbridge et siégeait au conseil d’administration du numéro un mondial de l’uranium, encore un canadien, Cameco (mnémonique, Toronto : CCO ; Nyse : CCJ) . On notera que ni Falconbridge ni Cameco ne sont des minières aurifères, du moins pas à titre principal.

Parti à la retraite en avril 2006, Hushovd a été remplacé par Alan R. Hill, qui a compté parmi les vice-présidents de Barrick Gold (mnémonique, Nyse : ABX), le numéro un mondial de l’or depuis son rachat de Placer Dome. Hill a été recruté en raisons de son expérience dans la mise en production des toutes dernières mines d’or du groupe canadien. Deux autres hauts responsables, Richard Young (vice-président et directeur financier) et Yani Roditis (vice-président attaché aux projets, nommé le 10 mai dernier, basé à Bucarest), ont rejoint cette année Gabriel après avoir travaillé chez Barrick.

Nous noterons que la direction de Gabriel compte également un certain Raphael Girard, qui fut ambassadeur du Canada dans les Balkans, notamment en Roumanie. Voilà qui peut toujours servir.

Ce que les actifs roumains de Gabriel ont dans le ventre

RomaniagbumapEt maintenant ? Gabriel Resources a terminé son étude de faisabilité définitive sur ses sites transylvains. Selon les chiffres rendus publics par une présentation aux investisseurs datant de mars 2006, le site de Rosia Montana recèle des réserves de 14,6 millions d’onces d’or et 64,9 millions d’onces d’argent, quand celui de Bucium contiendrait 1,3 million d’onces d’or et 3 millions d’onces d’argent.

Au total, les deux sites roumains de Gabriel rassembleraient 15,9 millions d’onces de métal jaune (494 tonnes) et 67,9 millions d’onces d’argent (2.111 tonnes).

Quelques prévisions mises en exergue par le rapport annuel 2005 : une production estimative de 635.000 onces d’or par an pendant les cinq premières années, à un coût d’extraction cash de 181 dollars US l’once sur la même période. Sur l’ensemble de la durée de vie de la mine, Alan R Hill indiquait dans le rapport annuel 2005 qu’il s’attendait à une production annuelle moyenne de 500.000 onces par an sur toute la durée de vie de la mine, à un coût cash de 237 dollars. En revanche, pas de prévisions sur l’argent.

Coût total estimatif de la mise en production des mines, selon Gabriel : 638 millions de dollars US. Lors de ses dernières déclarations, Gabriel s’attendait à construire les premières installations cette année, à condition bien sûr que le permis de conduire lui soit accordé. Puis il pense construire la fonderie associée au gisement ainsi que l’espace de stockage de la gangue en 2008.

A l’occasion de la présentation des résultats annuels le 8 mars dernier, le CEO Alan Hill a déclaré : « Il nous faudra approximativement deux ans pour construire les installations nécessaires, ce qui nous permet de prévoir une première coulée de métal début 2009″.

La voie vers Rosia Montana est semée d’embûches

En attendant la mise en production de la mine, Gabriel accumule les pertes : 8,5 millions de $CAN (5 cents par action) canadiens de pertes en 2005, selon les chiffres annoncés en mars dernier, après une perte de 8,6 millions de $CAN un an plus tôt (6 cents par action). Même lors du T1 2006, la société a encore perdu 1,8 millions de $CAN, soit 1 cent par titre.

Outre les dépenses normales préalables à la production, une partie de ses pertes est imputables à des frais de justice. Car Gabriel est depuis le début de son projet en butte avec des opposants nombreux et puissants. Sans oublier sa piètre défense, du moins jusqu’au début de cette année, et la qualité relative des premiers projets d’exploitations.

La cause des opposants à la mine d’or de Gabriel a reçu un vaste écho. Dès octobre 2002, la Banque mondiale, alors présidée par James Wolfensohn, a retiré le soutien de l’institution internationale à Gabriel Resources – ce qui revenait à tirer un trait sur une facilité de crédit de 250 millions de dollars US. Raison invoquée : les pressions des groupes écologistes, des défenseurs du patrimoine archéologique roumain et des habitants du voisinage.

PargpprizePuis le Parlement européen a envoyé une délégation sur place en 2003 et en 2004, et a même adopté des motions qui ont contraint Gabriel à considérablement augmenter le volet environnemental de son projet.

Dans le même ordre d’idée, la franco-suissesse Danielle Roth, ancienne éditrice du magazine britannique The Ecologist, a reçu en 2005 le Prix Goldman pour l’environnement suite à son engagement contre le projet de Gabriel Resources en Roumanie. Elle attaquait notamment le déplacement de certains villages (et de plusieurs milliers d’habitants), ainsi que les techniques d’extraction d’or à base de produits cyanurés.

En juillet 2005, la cour d’appel d’ Alba Iulia a donné tort à Rosia Montana dans un procès qui l’opposait à l’association roumaine Alburnus Major (selon le nom latin du site). Conséquence : l’annulation la décharge archéologique accordée à Gabriel par le Ministère de la Culture roumain. Gabriel doit donc remonter tout le dossier.

A noter que le gouvernement de Hongrie a lui aussi fait part de ses inquiétudes face à ce projet, craignant les retombées polluantes des produits cyanurés. Il faut dire que dans un passé récent, les rivières hongroises ont subi des pollutions minières d’origine roumaine. Et la Hongrie, elle, est déjà membre de l’Union européenne.

Gabriel Resources contre-attaque

OpenpitrmGabriel Resources a décidé de réagir fermement à la fin de l’année dernière. En juillet dernier, la société a décidé d’ouvrir un bureau de représentation à Bucarest – elle n’était précédemment pas représentée de manière permanente dans le pays où elle avait tous ses actifs ! Il était temps… L’arrivée de professionnels expérimentés à sa tête (voir les anciens cadres de Barrick), ainsi que d’un ancien ambassadeur canadien en Roumanie, s’inscrit dans la même logique. Autant qu’elle sanctionne l’échec de l’équipe précédente. Photo : exploitation à ciel ouvert de Rosia Montana par l’Etat roumain. Crédits : Gabriel Resources.

Gabriel a aussi renforcé son engagement en faveur du développement durable et l’aspect environnemental de son projet minier, axant notamment son argumentation sur la réparation des dégâts causés par l’exploitation minière roumaine ces trente dernières années (pollution au zinc, cadmium, fer, arsenic…). Idem sur les conditions de relogement des familles déplacées, et sur des engagements en faveur de l’économie régionale. « We pledge to do it right ! » (« Nous promettons de faire les choses bien ! »), affirme la société dans la présentation aux investisseurs de mars 2006.

Cette année aussi, Gabriel s’est lancé dans la bataille de campagne soutenue de communication, en Roumanie comme à destination du monde entier. Un exemple : le site internet www.truestory.ro, par lequel la société propose sa version des faits. Histoire de contrer celui-là, par exemple : www.rosiamontana.org, sites d’opposants au projet.

Gabriel a également soutenu une initiative de photographes professionnels qui ont monté un de leurs évènements photos sur cette mine : l’exposition « Nous avons vu Rosia Montana » s’est tenue fin courant avril dernier. Gabriel a payé le gîte et le couvert aux photographes, mais s’est défendu de toute autre immixtion. La société souhaitait montrer l’endroit où il souhaite établir une mine, ainsi que les conditions de vie actuelles des riverains dans celui qui sera l’un des pays les plus pauvres d’Union européenne.

Et d’insister sur les 2 milliards de dollars de retombées qu’aura son projet sur l’économie roumaine, et sur la signature par ses salariés d’un code d’éthique. « Rosia Montana sera l’un des cinq plus importants contributeur fiscal de Roumanie », indique la présentation aux investisseurs. Tout en affirmant que son projet respectera les normes de l’Union européenne, autant que celles de l’Unesco en matière de protection sites historiques.

Encore du chemin à faire

Selon la présentation destinée aux investisseurs que Gabriel a rendue publique en mars 2006, voici la liste des objectifs atteints en 2005 :

  1. Premier trimestre (T1) : nomination d’une nouvelle équipe dirigeante
  2. T2 : remise en état de la direction des opérations en Roumanie
  3. T3 : début d’une campagne de communication, ouverture d’un bureau à Bucarest
  4. T4 : nomination d’une équipe indépendante pour constituer et soumettre le dossier d’évaluation d’impact sur l’environnement (Environmental Impact Assessment, EIA) ; lancement d’un nouveau programme d’achats de terrains ; lancement d’une large campagne dans les médias ; révision du niveau des réserves et du projet de faisabilité.

Pour 2006, les objectifs fixés étaient les suivants :

  1. Premier trimestre (T1) : dépôt du dossier d’EIA ; mise à niveau des compétences des salariés ; publication de la nouvelle estimation des réserves (en hausse, cf. chiffres donnés dans l’article) ;
  2. T2 : bouclage du dossier des autorisations archéologiques ; approbation de l’EIA ; étude de faisabilité sur la raffinerie ; bouclage du plan de financement et levée de fonds pour la construction des premières infrastructures ;
  3. T3 : acquisition des droits d’exploitation de surface ; obtention du permis de construire ; commande des équipements les plus longs à fabriquer, et début de la construction.

Voilà pour la théorie. Mais quid de la pratique ?

Assauts de bonne volonté versus contingences politiques

Rosiaphoto1Problème : le dépôt du dossier de l’étude d’impact environnemental (EIA) prend du retard, en partie à cause de la société canadienne, en partie à cause de l’aspect polémique de l’affaire. Polémique, et surtout politique : la Roumanie redoute plus que tout de commettre un impair avant son entrée dans l’UE, d’autant qu’elle sait que le dossier Rosia Montana est suivi par les institutions européennes, notamment le Parlement.

Photo : pollution du site actuel de Rosia Montana. Crédits : Gabriel Resources.

Alors, strict respect des procédures, ou accès d’attentisme pour noyer le poisson ? Seul point positif : l’actuel gouvernement roumain, qui repose sur une fragile majorité depuis les élections de novembre 2004, n’est pas résolument hostile au projet, à la différence de ses prédécesseurs ex-communistes.

Peut-être les choses sont-elles en train de changer : le 3 mai dernier, le quotidien roumain en langue anglaise The Bucharest Daily News rapportait qu’une marche en faveur du projet minier de Gabriel a réuni 400 personnes sur le site, réunies par trois organisations différentes. D’habitude, les démonstrations de force sont plutôt le fait des opposants au projet.

Le 5 mai, l’agence de presse Rompress annonçait titrait écrivait : « Les progrès de la Roumanie dans le domaine de la protection de l’environnement ont été mis en évidence par la ministre de l’Environnement et de l’Administration de l’Eau Sulfina Barbu« . Car non seulement la Roumanie est sur le point d’entrer dans l’UE, mais elle est directement engagée dans le projet Rosia Montana au travers de la participation de la compagnie publique Minvest. Une société publique dont les responsables affichaient encore récemment un mépris certain pour l’environnement.

La pression européenne était aussi évoquée par la dépêche : « les députés européens se sont enquis du projet d’exploitation minière de Rosia Montana », écrit Rompress. « Rosia Montana a tenu la tête d’affiche des interpellations et la ministre Sulfina Barbu a expliqué que le projet était pour le moment bloqué, un groupe international d’experts indépendants tant formé à l’initiative de la Roumanie et de la Hongrie pour évaluer les implications du projet ». « C’est un projet très important et aucune erreur n’est permise », a déclaré la ministre. En clair : craignant de s’impliquer dans un dossier polémique, et alors que la mauvaise réputation de la Rosia Montana Gold Corp. semble d’une rare ténacité, la Roumanie s’en remet à des « experts internationaux ».

Certains députés européens, comme la française (les Verts) Marie-Anne Isler-Béguin s’est déclaré déçue que le projet n’ait pas été définitivement abandonné. Le président de la Commission de l’environnement, l’allemand (CDU) Karl-Heinz Florenz, a cependant évoqué « l’impression positive » et « les progrès palpables » après la visite de la ministre roumaine. 

Une note toute personnelle : apparemment, personne à Strasbourg n’a évoqué les projets des autres compagnies minières, comme Carpathian Gold que nous évoquions plus haut. C’est à se demander si la publicité négative qui entoure Rosia Montana ne profite pas aux autres projets miniers de Roumanie, qui restent ainsi dans l’angle mort des médias et associations occidentales. Tant pis pour Gabriel, tant mieux pour Carpathian & consors ? Allez savoir… En tout cas, nous posons la question.

Les tous derniers développements

Selon un communiqué de presse, Gabriel Resources n’a annoncé le dépôt de son dossier d’EIA que le 18 mai dernier. Il était prévu pour le premier trimestre. Le CEO Alan Hill a déclaré à cette occasion : « le dépôt de ce dossier est un moment décisif pour le projet de Rosia Montana ». Sans doute. Mais sera-t-il validé en l’état ?

Soulignons un singulier paradoxe : la compagnie minière d’Etat Rosiamin, filiale de Mininvest qui exploitait encore le site, a décidé ce même jour de cesser toute activité dans un délai d’un mois en raisons de « dettes historiques », selon l’agence Rompres. Les 427 salariés seront licenciés dès le 1er juin, six mois avant la date de fermeture initialement prévue. C’est bien la seule chose qui avance plus vite que prévu dans ce dossier…

Selon la même source, « suivant la législation roumaine, le Ministère de l’Environnement doit décider de l’opportunité de ce projet et publier ses conclusions dans la presse. Le projet sera soumis à 30 jours de débat public ». Et enfin : « la décision finale reviendra au gouvernement roumain ».

Il ne reste plus qu’à attendre le résultat de cette procédure. Selon le Bucharest Daily News du 23 mai dernier, Gheorghe Pogea, Ministre d’Etat pour la coordination des activités économiques et numéro deux dans l’ordre protocolaire*, a déclaré : « la réponse à ce problème doit être donnée par des spécialistes de l’environnement et du secteur minier du Ministère de l’Economie et du Commerce, car le problème est extrêmement complexe et dépasse parfois les frontières du pays ».

Selon le journal, il a ajouté que l’avenir de Rosia Montana dépendait « beaucoup » des réponses apportées aux enjeux environnementaux dans le dossier d’EIA que Bucarest est en train d’étudier. Et il ajoute que ce document « est le premier du genre que connaisse la Roumanie dans le domaine minier ». Sans compter que Rosia Romana, auj train où vont choses, risque bien d’être aussi la première occasion d’appliquer la nouvelle directive européenne à l’industrie aurifère.

Précédent, ou porte close ? Le soutien d’un poids lourd comme Newmont pèsera-t-il dans la balance ? A suivre…

* : pour la petite histoire, cet ingénieur métallurgiste de formation est également diplômé de Sup de Co Marseille.

(10 commentaires)

  1. ouarf !
    je connais bien la roumanie car j’ai failli m’y installer il y a 10 ans .
    mon commentaire : au moins 10 millions de $ dans les caisses de l’état avec 49% des parts et ca repartira sur les rails …

  2. à propos de l’argent nous assistons ce jour à des oscillations incessantes : à mon avis futur départ vers la lune !!!

  3. J’ai des doutes sur en envollée à court terme !
    J’ai même pris en compte une « SEVERE » correction !
    Mais vu la situation plutôt inquiétante du « SYSTEME »
    je reste investi long.

  4. Bonjour,
    On l’a enfin eue, cette fameuse consolidation que tout le monde attendait… Et maintenant ?
    Sinon, le mariage de BASF et d’Engelhard fait l’affaire d’une autre entreprise allemande que nous connaissons bien : Heraeus, qui se verrait bien racheter la partie Métaux précieux de l’américain Engelhard.
    Voilà voilà…
    EG
    Voir ci-dessous :
    Heraeus eyes Engelhard precious metals
    Tue May 16, 2006 3:30 AM ET
    FRANKFURT, May 16 (Reuters) – German precious metals and technology company Heraeus could be interested in buying U.S. catalyst maker Engelhard Corp.’s (EC.N: Quote, Profile, Research) precious metals business if the U.S. firm is taken over by BASF (BASF.DE: Quote, Profile, Research), a newspaper quoted its CEO as saying.
    Germany’s BASF is trying to take over Engelhard to build its position in the lucrative market for pollution control materials, but the U.S. firm has rejected a near $5-billion offer as inadequate.
    « We hope that it (the takeover) works out. Then we could get something out of it, » the Financial Times Deutschland quoted Heraeus Chief Executive Helmut Eschwey as saying.
    « A possible acquisition topic could be the precious metal business, which we cannot imagine that BASF would have an interest in, » Eschwey said.
    Privately held Heraeus does business in precious metals, dental health, sensors, quartz glass and specialty lighting.
    In 2005, it had sales of 9.3 billion euros ($11.9 billion), of which precious metal trading revenue was about 7.2 billion euros, according to its website.

  5. le même HERAEUS déclarait le 11 mai que le prix de l’OR était trop élevé.
    Dans la foulée, l’once d’OR commençait sa consolidation (toujours en cours)
    Aujourd’hui HERAEUS est candidat au rachat des activités métaux précieux d’ENGELHARD
    Simple coincidence que tout cela ou bien une belle manip de communication pour racheter moins cher ??

  6. Pour les amateurs de Napoléons
    Rechercher dans les pièces de « 20 à 40 francs »
    C’est surtout des Napoléons anciens qui font partie des pièces de collections
    Dans la rubrique « 100 francs » vous trouvez des pièces en or de 37 grammes (Amérique latine)
    Tous les prix ne sont pas aux enchères.
    On ne trouve quasiment pas de Napoléons de bourse !
    http://monnaies.listings.ebay.fr/Pieces-France_W0QQfclZ3QQfromZR11QQsacatZ17375QQsocmdZListingItemList

  7. Bonjour responsable,
    Je me nomme N’cho Agoussi Moise , diplômé en Mines-Géologie-Pétrole précisement technicien je vie en Côte d’Ivoire . En effet vue la crise qui prévaut dans mon pays, je ne peux obtenir du travail et cela perdure dépuis trois (03) ans, en plus je me trouve dans des conditions ambiguës. Avec mes 27 ans, je ne peux pas mettre éfficacement en valeur mes compétences réquises à cause d’un problème majeur :
    PROBLEMES D’AUDITIONS (surdité de transmission).Ce problème traîne longtemps dépuis l’enfance ce qui a des effets sécondaires sur mes capacités psycho-morales ;psycho -intellectuelles etc.
    Si il n’ya pas d’aides financières je ne pourrai plus rien faire d’ici dans trois (03) ans car plus je prends de l’âge moins mes capacités diminuént et tout mon bien être sera affectés par des anomalies.
    Mon cher responsable, avec tout le respect que je vous dois, veuillez exhauser honorablement à mon voeu qui est une aide financière raisonnable en vue de subir une opération churirgicale de mon organe auditif. (Pour cette somme par la suite on en parlera si vous me repondiez favorablement)
    Croyez moi , je suis loin d’être un anarqueur car la preuve en est que je vais vous envoyer des vérifications. Franchement mon problème est sérieux, très sérieux à tel enseigne que je vous supplie ,de m’aider ,faites parler votre coeur, donner moi ma chance de réussir.
    Je compte vraiment sur vous , je suis sincère, sincère AYEZ PITIE de moi
    QUE DIEU VOUS GARDE MERCI
    TRANSLATION IN ENGLISH
    Subject : ask assistances
    Hello person in charge,
    I name N’cho Agoussi Moise, awarded a diploma in Mines Geology and Oil precisely technician I life in Côte d’Ivoire. Indeed seen the crisis which prevails in my country, I cannot obtain from the work and it continues since three ( 03 ) years, in more I am in ambiguous conditions. With my 27 years, I cannot put effectively in value my réquises skills because of a major problem:
    PROBLEMS OF HEARINGS(AUDITIONS) (deafness of transmission) .Ce problem is lying about(dawdles) for a long time since the childhood what has secondary effects on my psycho-moral capacities; psycho – intellectuals etc.
    If he(it) not ya no grants I can make nothing more from here in three ( 03 ) years because more I take of the age less my capacities decrease and all my good to be will be affected by abnormalities
    My dear person in charge, with due respect, please exhauser honorably in my wish which is a reasonable grant to undergo a churirgicale operation of my hearing organ. (For this sum afterward we shall speak about it if you re-laid me favorably
    Consider I, I am far from being a anarqor because the proof is there that I am going to send you checks. Openly(frankly) my problem is serious, very serious in such teach that I beg you, to help me, make speak about your heart, give I my luck(chance) to make a success(to succeed).
    I really count on you, I am sincere, sincere HAVE PITY of me WHOM GOD KEEPS(GUARDS) YOU THANK YOU

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