Géopolitique, shadow banking et volatilité : 3 risques majeurs pour 2016 selon l’AMF

Que penser de cette vague de propos alarmistes concernant la situation 2016 de la planète finance ?

Alors que la banque écossaise Royal Bank of Scotland (RBS) vient de recommander à ses clients de se préparer à une « année cataclysmique » en leur conseillant même de sauver leurs marrons du feu, Gérard Rameix, le patron de l’Autorité des marchés (AMF) s’est récemment inquiété pour sa part des risques qui pèsent sur les marchés en ce début de l’année. Lesquels sont de trois ordres selon lui : tensions géopolitiques, finance occulte et forte volatilité. Des argumentations beaucoup plus factuelles et terre à terre que celles émis par la banque écossaise et qui, effectivement pourraient faire craindre le pire.

« Il y a pas mal de points très positifs », mais « ils n’effacent pas un certain nombre d’inquiétudes et j’avoue ne pas en avoir vu autant » depuis longtemps, a ainsi affirmé le président de l’AMF en présentant ses vœux à la presse.

Il estime tout d’abord les « risques géopolitiques extrêmement préoccupants ». Ajoutant que si la montée du jihadisme « a pour l’instant relativement peu affecté la sphère des marchés, nous pouvons nous demander si un événement ne peut pas venir bouleverser la donne ».

Autre sujet d’inquiétude  : le « shadow banking » ou finance de l’ombre, phénomène qui semble s’être développé, à la faveur du « basculement d’un système de financement principalement bancaire à un modèle faisant davantage appel aux marchés » et à des échanges beaucoup moins soumis de ce fait à normes et régulations.

Rappelons à cet égard que les acteurs du «shadow banking» que sont notamment les banques d’affaires, les hedge funds, et autres fonds, les entreprises de capital-investissement, les trusts de gestion d’actifs, les établissements de crédit à la consommation, les sites de crowdfunding(financements participatifs), les plateformes de monnaies virtuelles (tels que les bitcoins) ne reçoivent pas de dépôts de la part de leurs clients, ne fonctionnant que sur le crédit. De ce fait, elles ne sont donc pas soumises à la réglementation bancaire traditionnelle, et leurs activités ne sont pas garanties par les États et les Banques centrales.

Gérard Rameix s’est également inquiété du niveau de liquidités sur certains actifs. Si à l’heure actuelle, celui-là semble suffisant, il redoute toutefois que tel ne soit pas le cas si un « choc politique ou financier » venait à survenir.

« La forte volatilité des marchés » est également un « sujet de préoccupation » avec un « risque propre à notre pays » lié au fait que nombre de grands champions français soient de « fait détenus majoritairement par des groupes étrangers ». Observant que « les investisseurs nationaux éprouvent de plus en plus de difficultés à détenir longtemps des actions », il considère que cela constitue « une situation dangereuse à terme pour notre économie ».

Des considérations alarmistes partagées par certains gérants de fonds, tels que Jeremy Podger, gérant du fonds Fidelity World Fund. Selon lui, « la probable fin du marché haussier pour les obligations, des valorisations raisonnables pour les actions, un regain de volatilité sur les devises et sur les matières premières vont contribuer à un environnement très volatil en 2016 et au-delà, obligeant les investisseurs à se montrer plus flexibles que par le passé ».

Le gérant a par ailleurs estimé que sur un plan relatif, les actions offraient encore de la valeur, s’inquiétant toutefois d’une montée de risques, comme le manque de liquidité ou des risques spécifiques dans d’autres classes d’actifs. « L’absence d’assouplissement supplémentaire des conditions de liquidité rendra plus difficile la poursuite du mouvement d’appréciation des valorisations », a-t-il ajouté.

Sources : AFP, Morningstar, Le Figaro

Elisabeth Studer – 18 janvier 2016 – www.leblogfinance.com

(44 commentaires)

  1. La chute des marchés jugée « extrême » par l’économiste en chef du FMI

    Londres (awp/afp) – L’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) a jugé « extrême » la chute des marchés depuis le début de l’année au vu des perspectives de l’économie mondiale.

    « Les marchés financiers sont connus pour réagir de façon excessive. (…) Ils réagissent de façon très vigoureuse à quelques points particuliers en période d’aversion au risque. Leur réaction est très extrême », a expliqué Maurice Obstfeld mardi lors d’une conférence de presse à Londres.

    Les places boursières mondiales ont dévissé depuis le début de l’année, inquiètes du ralentissement de la croissance chinoise, de la chute des cours des matières premières, notamment du pétrole, et du resserrement monétaire en cours aux États-Unis.

    « Paradoxalement, les investisseurs craignant le risque se focalisent sur l’impact négatif potentiel de ces développements, mais chacun d’entre eux comporte un côté positif qui devrait faire voir les perspectives de la croissance mondiale de façon moins sombre que ce que le marché semble percevoir actuellement », a estimé M. Obstfeld.

    « Le rééquilibrage de la Chine est essentiel pour sa transition vers un modèle de croissance plus durable et résistant basé sur la consommation. Les prix bas des matières premières profitent aux consommateurs et diminuent les coûts de production. Et l’augmentation bien communiquée des taux d’intérêt de la Fed en décembre reflète une performance relativement robuste de l’économie américaine », a-t-il énuméré.

    Dans des propos introductifs au rapport du Fonds sur les perspectives de l’économie mondiale, M. Obstfeld a néanmoins prévenu que le monde pourrait emprunter « un chemin cahoteux cette année », particulièrement dans les pays émergents.

    L’indice de référence européen Eurostoxx 50 a perdu plus de 8% depuis le début de l’année, tout comme le Dow Jones de Wall Street.

    La première semaine d’ouverture du marché cette année a été marquée par deux jours de très fortes baisses, entraînées par des plongeons des places financières chinoises, sur fond d’inquiétude pour la croissance de l’Empire du milieu et face à la baisse continue de sa monnaie, le renminbi.

    « La gestion de la monnaie est un domaine où les autorités chinoises pourraient communiquer davantage avec les marchés. Il y a moyen d’améliorer la transparence », a noté M. Obstfeld sur ce point.

    (AWP / 19.01.2016 13h55)

  2. http://www.usinenouvelle.com/l-usine-maroc/

    « La semaine dernière, dans toutes les mosquées du Maroc, ont été prononcées des prières surérogatoires (supplémentaires) à la demande expresse du roi et commandeur des croyants, Mohammed VI. Cette imploration du Très-Haut avait un but très terrestre?: faire pleuvoir. Chaque semaine qui passe accroît en effet l’inquiétude. Le déficit de pluies comparé à une année normale est de moitié. Il est déjà assuré que la prochaine récolte de céréales sera médiocre….. »

    Marabout, bout d’ficelle !! trop fort, il faudra certainement aussi rejouer « chanter sous la pluie » dans les cinoches à Rabat.

    Pour ma part je n’ai jamais oublié Agadir et ses secousses et vu que la fonte des glaces aux pôles provoque déjà des glissements mesurables de certaines plaques, je serais prudent en bord de mer

    Point B:

    ES va donc chercher une Usine Nouvelle Algérie.

  3. vaudrait mieux que M6 regarde du cote de Haarp and co ….
    rigolo, il y a des congres internationaux sur le sujet ou sujet rapproché , organisés au Maroc.

    un dossier d’un des congressistes « trainait » dans la bibliothèque d’un des ryads ou j’avais loué une chambre à El Jadida, pres de casa …
    Edifiant … rapport sur les mouvements de population , la méteo , l’agriculture avec photos des terres via satellites à la clé …. une pure « merveille » ce dossier du congrès …

  4. Il fut un temps dans lequel la noix française avait un concurrent en Californie.
    Qui a vue la Californie d’avion, n’a pas retenu que les vols de nuit au dessus des alignements lumineux de Las Vegas, mais surtout les grands cercles des cultures irriguées.
    De noix on ne parle plus beaucoup et pour les cultures on verra rapidement le même phénomène que pour les fruits à coque.

    Idem pour le Maroc, Es tu n’es tout de même pas allée faire des provisions d’herbe qui pique !! C’est DE-FEN-DU !!

  5. mais non , el jadida …. c’est une vieille cite portugaise magnifique avec superbe plage ! depechez vous avant que tous les promotteurs n’arrivent !

  6. Signe de l’inquiétude des investisseurs, les cours de Bourse font le yo-yo. En cause : l’explosion de la dette mondiale alimentée par les banques centrales.

    Les marchés paniquent. Les économistes, les banquiers centraux, les responsables politiques, les barons de la finance et les chefs d’entreprise ont beau savoir que les fondamentaux de l’économie ne justifient pas ces ventes à tout-va, les marchés s’en fichent.

    Ce qui les effraie, ce sont les “inconnus connus” et les “inconnus inconnus” chers à Donald Rumsfeld [référence à la réponse célèbre du secrétaire américain à la Défense, interrogé en 2002 sur la présence d’armes de destruction massive en Irak].

    Dans ce monde où personne ne comprend vraiment les risques, les gouvernements et les banques centrales sont à cours de munitions et la peur s’autoalimente. Aucun investisseur ne veut être le dernier à lever le camp. Alors ils se ruent tous vers la sortie, en faisant s’écrouler la maison dans leur précipitation.
    Il y a de sérieuses raisons de s’inquiéter. Le monde semble plus dangereux que jamais. Entre 2007 et 2015, la dette globale est passée d’environ 100 000 milliards à 140 000 milliards de dollars. A peu près la moitié se concentre sur les marchés émergents, où, selon les estimations du Fonds monétaire international, 3 300 milliards de dollars de prêts ont été excessivement accordés au secteur privé.

    Les compagnies pétrolières et minières sont les débitrices d’un quart de la dette totale contractée par les entreprises du monde développé, qui est souvent libellée en dollars. Depuis juin 2014, les cours du pétrole ont chuté de 70 % et les prix des matières premières de 45 %. Les recettes se sont effondrées, les monnaies aussi [contre le dollar], rendant ces dettes en dollars encore plus difficiles à honorer.
    Les pertes et les faillites sont inévitables. Et elles contamineront les pays avancés par le biais des marchés financiers. Personne ne peut prédire leur gravité, mais on parle déjà ouvertement de crise au Brésil et en Turquie. Voilà pour les “inconnus connus”.

    Mais c’est ce qui se produira ensuite qui fait vraiment peur aux traders. Les autorités politiques, et en particulier les banques centrales, ont transformé le monde depuis [la faillite de la banque] Lehman Brothers [en 2008]. La bulle formée par la dette des marchés émergents a été alimentée, notamment, par les tentatives délibérées d’injecter plus de crédits dans l’économie mondiale via des politiques d’assouplissement quantitatif et de baisses records des taux d’intérêt.
    En essayant de stimuler la croissance, les banques centrales ont aussi fondamentalement changé la manière dont la dette est créée. Après le durcissement de la réglementation des banques, les activités de prêt se sont déplacées vers les “banques de l’ombre” – des gestionnaires de fortune et des fonds spéculatifs peu réglementés. “Depuis la crise, quasiment tout le crédit net provient du marché obligataire”, commente le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney.

    Alors que le marché des obligations a explosé – il a augmenté de 60 % pour atteindre 74 000 milliards de dollars –, d’autres règles ont découragé les banques de jouer le rôle “d’animateurs de marché”, c’est-à-dire d’intermédiaire entre les acheteurs et les vendeurs. Résultat : les liquidités sur les marchés se sont asséchées. Si un fonds spéculatif veut vendre des actifs aujourd’hui, il aura bien de la peine à trouver preneur. En conséquence, les prix font les montagnes russes.

    Dans ce monde où les taux d’intérêt sont bas, les banques de l’ombre font la chasse aux actifs à haut rendement. Les fonds communs de placement détiennent par exemple 30 % du marché américain des obligations pourries, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. S’ils réclamaient en même temps le remboursement de leur argent, cela provoquerait une chute catastrophique des prix qui contaminerait les autres marchés.

    Les banques centrales sont tellement inquiètes qu’elles parlent de jouer “les animateurs de marché en dernier ressort”. Ce serait une extension de leur rôle traditionnel de prêteur d’urgence à des banques comme Northern Rock [un établissement britannique nationalisé en 2008 puis vendu en 2012 à Virgin Money], qui impliquerait d’intégrer des actifs risqués comme les obligations pourries dans leur bilan, mettant ainsi l’argent des contribuables en péril.

    Pour l’heure, cette possibilité reste théorique. Les banques centrales ne disposent pas des mécanismes nécessaires. En cas de nouvelle crise, et les traders pensent qu’il pourrait y en avoir une prochainement, elles devront improviser une politique à la va-vite, exactement comme en 2008.
    N’oublions pas les banques traditionnelles. De nouvelles règles, mises en place pour protéger les contribuables, répartissent les pertes entre les détenteurs d’obligations (les marchés, encore une fois). La Deutsche Bank vient d’entrer dans l’œil du cyclone. Les dirigeants politiques laisseront-ils le géant allemand s’effondrer ? En comparaison, la faillite de Lehman Brothers aurait l’air d’un galop d’essai.

    Voilà pour les “inconnus inconnus” : le développement de la finance de marché, l’assèchement des liquidités, de nouvelles règles de renflouement interne des banques [avec l’argent de leurs actionnaires et créanciers] et un hypothétique filet de sécurité.
    Les banques centrales se sont mis une nouvelle idée en tête : le taux d’intérêt naturel est plus bas que jamais du fait des changements fondamentaux survenus dans l’économie mondiale. C’est un prétexte pour justifier des taux bas, voire négatifs, permanents.

    Il suffit de jeter un coup d’œil à ce qui se produit sur les marchés pour voir que le raisonnement ne tient pas et qu’il peut même s’avérer dangereux. Les taux d’intérêt négatifs compriment les marges des banques et les affaiblissent. Et peut-on vraiment dire d’un marché sur lequel les investisseurs payent pour prêter 6 500 milliards de dollars aux Etats qu’il est fonctionnel ?

    La Banque des règlements internationaux [BRI, la banque des banques centrales] a peut-être une explication plus sensée. D’après elle, “les taux d’intérêt diminuent à mesure que la dette gonfle”. En baissant toujours plus ces taux, les banques centrales aggravent les problèmes de l’économie mondiale. Elles renforcent en effet “notre dépendance vis-à-vis d’un modèle de croissance alimentée par la dette, modèle qui est à l’origine de la crise”, estime la BRI.
    Ce ne sont pas les fondamentaux qui effraient les marchés. Ce dont ils ont peur, c’est que ce nouveau monde étrange créé par les banques centrales soit si fragile qu’un simple hoquet le fasse s’écrouler.

    Philip Aldrick
    SOURCE
    THE TIMES

  7. Ou l’on retrouve le danger des shadow banking

    « Mais c’est ce qui se produira ensuite qui fait vraiment peur aux traders. Les autorités politiques, et en particulier les banques centrales, ont transformé le monde depuis [la faillite de la banque] Lehman Brothers [en 2008]. La bulle formée par la dette des marchés émergents a été alimentée, notamment, par les tentatives délibérées d’injecter plus de crédits dans l’économie mondiale *** via des politiques d’assouplissement quantitatif *** et de baisses records des taux d’intérêt.
    En essayant de stimuler la croissance, les banques centrales ont aussi fondamentalement changé la manière dont la dette est créée. Après le durcissement de la réglementation des banques, les activités de prêt se sont déplacées vers les “banques de l’ombre” – des gestionnaires de fortune et des fonds spéculatifs peu réglementés. “Depuis la crise, quasiment tout le crédit net provient du marché obligataire”, commente le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney. »

  8. Concernant QE :
    De nouvelles annonces du président de la BCE sont attendues le 10 mars prochain. Pour Goldman Sachs, cela se traduira par plusieurs nouvelles mesures susceptibles de faire grimper les marchés, notamment un abaissement des taux et une augmentation des montants du « QE ».

    Jeudi 10 mars à 14h30, Mario Draghi sera de nouveau sous le jeu des projecteurs et sous l’œil des caméras rediffusant sa conférence de presse en streaming. Les attentes autour de cet événement, déjà fortes suite aux préannonces de janvier dernier, ont encore augmenté d’un cran lundi 29 février.

    Eurostat a en effet confirmé lundi que l’inflation est repassée en territoire négatif en zone euro au mois de février (-0,2%). Or, la Banque Centrale Européenne cherche précisément à lutter contre la faiblesse de l’inflation en zone euro par tous les moyens depuis maintenant un an. Raison de plus pour attendre de sa part des mesures supplémentaires de relance « anti-déflation » le 10 mars prochain.

    Tel est notamment l’anticipation de Goldman Sachs, qui publiait vendredi dernier une note d’analyse sur ce sujet.

    La banque d’affaires s’attend à des annonces fortes la semaine prochaine. « En réponse à la faiblesse de l’inflation à court terme, nous nous attendons à ce que la BCE annonce des mesures d’assouplissement supplémentaires lors de sa conférence du 10 mars », affirment huit analystes de la banque d’affaires dans cette note.

    Baisse de taux, augmentation des rachats mensuels et prolongation du QE
    Selon les huit analystes, ces mesures incluraient tout d’abord une baisse de 10 points de base (0,10%) du taux de dépôt des établissements bancaires auprès de la banque centrale. Ce taux, déjà négatif à -0,3% depuis décembre dernier, passerait ainsi à -0,4%. Concrètement, cela signifierait que les établissements bancaires, en cas de comportement prudent consistant à placer leurs réserves auprès de la banque centrale, devraient payer encore davantage d’argent à la BCE, au lieu d’être rémunérées sur ces dépôts comme cela se fait habituellement. Les banques seront donc incitées à faire davantage de crédit pour posséder moins d’excès de liquidités, ce que certains voient positivement.

    Deuxièmement, les analystes de Goldman Sachs s’attendent à une hausse de 10 milliards d’euros des montants mensuels de rachats d’actifs dans le cadre du « quantitative easing » de la BCE. Cette dernière, qui rachète chaque mois 60 milliards d’actifs sur les marchés européens (notamment des obligations souveraines), en achèterait dès lors 70 milliards par mois. De quoi gonfler le bilan de la BCE à vitesse grand V et augmenter les chances d’un retour de l’inflation grâce à l’affaiblissement de l’euro face aux autres monnaies.

    Dernière mesure attendue le 10 mars prochain par Goldman Sachs : une prolongation de six mois du « quantitative easing », qui durerait ainsi jusqu’en septembre 2017, au lieu de mars 2017. Cette mesure ne serait pas une véritable annonce puisque la BCE avait déjà annoncé qu’elle prolongerait son plan de relance aussi longtemps que nécessaire pour retrouver une inflation de 2% en zone euro.

    Taux négatifs sur les taux directeurs : est-ce possible ?
    La BCE osera-t-elle faire le choix d’un taux directeur négatif pour la première fois de son histoire ? Pour rappel, le taux directeur, également appelé « taux de refinancement », est le taux auquel la BCE peut prêter aux établissements bancaires qui souhaitent se refinancer auprès d’elle. Depuis un an et demi, le taux directeur de la BCE est situé à 0,05%. En passant ce taux en territoire négatif, la BCE inciterait les établissements bancaires à se refinancer davantage auprès d’elle, et donc encore une fois à avoir davantage de souplesse pour accorder de nouveaux prêts à ses clients.

    Goldman Sachs n’évoque pas ce sujet, et estime donc que l’actuel taux directeur de +0,05% devrait être maintenu tel quel par la BCE. Pour autant, un abaissement de ce taux ne semble pas impossible dans le sens où cela serait un levier supplémentaire à la reprise du crédit, donc de l’activité économique, et potentiellement de l’inflation en zone euro.

    Le choix d’un taux directeur négatif a d’ailleurs été fait le 29 janvier dernier par la banque centrale du Japon (BoJ). Cette dernière a en effet descendu son taux directeur à -0,10% lors de sa dernière réunion, contre +0,10% auparavant, suivant ainsi l’exemple de la Banque Nationale de Suisse. La BNS avait adopté un taux directeur négatif en décembre 2014, accentué en janvier 2015 (-0,75%) pour amortir le « choc du franc suisse ». Depuis, le taux directeur de la banque centrale suisse n’a pas évolué. La BoJ et la BNS sont actuellement les deux seules banques centrales au monde à avoir adopté des taux directeurs négatifs.

    Débat économique autour de l’efficacité de telles mesures
    Le choix des taux directeurs négatifs suscite d’importantes controverses au sein de la communauté financière. De nombreux économistes soulignent l’inefficacité de telles mesures qui poussent les banques à prendre des risques qu’elles ne souhaiteraient pas prendre en temps normal.

    Ces mêmes banques sont par ailleurs déjà contraintes par la réglementation européenne à acheter des actifs théoriquement « peu risqués », notamment des obligations d’Etat, déjà rémunérées à des taux très faibles ou négatifs. En somme, la rentabilité des établissements bancaires souffrirait de ces mesures.

    Un second débat économique existe sur l’inefficacité des taux négatifs pour faire augmenter l’inflation. Dans la théorie économique, les taux négatifs sont sensés provoquer un accroissement de l’inflation par l’accroissement du crédit, donc l’augmentation de l’activité économique pouvant provoquer un cercle vertueux sur les salaires. Or, on remarque également qu’avec les taux négatifs, c’est le rendement de tous les placements traditionnels qui diminue : taux de livrets ou taux des fonds en euros d’assurance-vie notamment, pour prendre des exemples français.

    Cette baisse de la rémunération de l’épargne empêche mathématiquement la multiplication habituelle de l’argent à disposition des particuliers, et donc une baisse de revenus du point de vue des épargnants. Ceux-ci adopteraient donc des comportements de consommation plus prudents, et l’effet positif sur l’inflation attendu grâce aux taux négatifs serait donc annulé par ce second aspect. Le débat reste entier mais la BCE pourrait faire fi de ce scepticisme, préférant agir tout de suite qu’attendre encore pour y voir plus clair.

    X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

  9. La dette publique de la Chine dépasse celle des États-Unis

    « Le poids de la dette de la Chine ne cesse d’augmenter et est désormais comparable aux indices de la zone euro et des États-Unis. Le poids de la dette du pays a atteint 237% de son PIB. Cependant, selon la Banque des règlements internationaux, la dette cumulative de la Chine au troisième trimestre de l’année 2015 était de 259% de son PIB contre 248% du PIB pour les États-Unis et 270% du PIB pour la zone euro, rapporte le journal Financial Times. « N’importe quel pays serait en crise ou en récession suite à une telle augmentation de la dette publique », estime Ha Jiming, stratège d’investissements de la banque Goldman Sachs. Le Japon, qui est pour le moment en stagnation, est en tête de ce classement, avec une dette s’élevant à 379% du PIB. La Grèce occupe la deuxième place avec une dette atteignant 300% du PIB. »

    Source : Business Bourse

  10. Vrais chiffres du chômage de Mars 2016, 7.600 chômeurs de moins, mais 323.400 radiations

    « 7.600 chômeurs de moins ce mois, mais aussi 9.200 radiés de plus ce mois-ci, même scénario qu’au mois d’aout donc … (sans doute pire, vu qu’ils atténuent les coups de massues en lissant sur 3 mois les calculs) 6.486.100 privés d’emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, plus 4.030.000 environ d’invisibles qui n’entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses (chiffres détaillés bas de page). Total : Plus de 10,51 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté. […] Faites le calcul vous-même en reprenant TOUTES les catégories A, B, C,etc… à partir de la page 8 du rapport de la DARES, on arrive au total, à plus de 10,51 MILLIONS demandeurs d’emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels. » Sources : Rapport complet de la DARES de 13 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/pi-mensuelle-cttqa38a.pdf

    Source : Agoravox

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