Diamant : la Namibie au cœur du secteur via une Conférence internationale

La Namibie va prochainement accueillir la 2eme Conférence internationale sur le diamant intitulée « Omugongo, A Cut above the Rest ». Ce sommet de délégués du monde entier se veut être un forum unique de dialogue et de coopération entre les leaders de la filière au plus haut niveau. La conférence sera principalement axée sur le thème suivant : « Les défis de la valorisation du diamant en Afrique du Sud : comment rendre la filière viable et durable ».

S’agissant de la Namibie, rappelons  que le pays  figure en bonne place dans le secteur diamantaire, le gouvernement namibien détenant un partenariat en joint-venture 50/50 avec le groupe Sud-Africain De Beers. Ils ont conjointement mis en œuvre un plan de développement économique à long terme avec pour objectif d’établir un secteur autonome de taille de pierres précieuses au niveau national. Le but final est de garantit la durabilité d’une filière qui représente environ 30 % des exportations annuelles de la Namibie, en apportant des fonds au pays.

Afin de protéger l’écologie marine et les zones côtières qui abritent la plupart des diamants de la Namibie, les activités d’extraction du diamant respectent rigoureusement les normes environnementales internationales, affirme-t-on de source officielle.

Le jeu en vaut la chandelle, puisque que selon M. Hamutenya, Commissaire aux diamants pour la république de Namibie, la côte atlantique du pays abriterait environ « 80 millions de carats de pierres précieuses que le fleuve Orange a acheminées vers la mer et qui pourraient être exploitées à partir de 2050 ».

Si les diamants extraits en Namibie figurent parmi les plus beaux du monde, le pays abrite également l’un des plus grands dépôts alluviaux de diamants  de la planète. « Les diamants namibiens sont parmi les plus chers parce que leur qualité est exceptionnelle, qu’ils sont composés de carbone pur, sans tâches et qu’ils ne se désagrègent pas. Si nous n’avons pas la quantité, nous avons la qualité », déclarait ainsi Kennedy Hamutenya en 2014.

A noter que la Namibie a exigé de De Beers de pouvoir transformer 30 % de sa production sur son propre territoire. Les gros diamants, caractéristiques des gisements sous-marins namibiens, devraient quant à eux continuer à être envoyés dans les plus ateliers de taille de Belgique ou d’Israël.

Si de nouveaux projets d’extraction voient le jour et que des ateliers de taille de diamants se sont récemment ouverts en Afrique, tout n’est pas paradisiaque pour autant dans le secteur du diamant.

Alors que l’Afrique fournit 60 % de la production mondiale de diamant brut, une dizaine de pays africains, tels que  le Botswana, l’Angola, l’Afrique du Sud, la Namibie, le Ghana, la Sierra Leone, la République démocratique du Congo, le Liberia, la Tanzanie et le Zimbabwe, où cette industrie  est quasi séculaire s’interroge quant aux impacts d’une arrivée en masse de diamants artificiels sur le marché de la joaillerie.

Alors que l’extraction représente un tiers du PIB du Botswana, faisant de ce pays l’un des plus prospères du continent, l’ONG Botswana Development Policy Analysis (Bidpa) estime que les conséquences économiques d’une multiplication de tels produits pour le Botswana pourraient être « délétères ».

Au delà d’une éventuelle chute des prix, l’ONG redoute un impact sur la production africaine elle-même. Et ce, d’autant plus que De Beers, leader mondial avec plus d’un tiers de la production annuelle de brut, pourrait investir le marché des diamants synthétiques destinés à la joaillerie.

Selon la Bidpa, le gouvernement du Botswana aurait demandé à De Beers de garantir que tel ne serait pas sa stratégie. Si le diamantaire a refusé de s’engager de la sorte, il a toutefois consenti à un accord prévoyant qu’en cas d’entrée sur le marché, la commercialisation se ferait en partenariat avec le gouvernement botswanais, à raison de 25 % pour le pays et 75 % pour le conglomérat.

Lynette Gould, porte-parole de De Beers, a par ailleurs confirmé que, pour l’instant, le groupe « n’envisage pas d’entrer sur le marché des diamants synthétiques ».

Mais quel sera son choix à l’avenir ? Les responsables de De Beers ont d’ores et déjà déclaré à plusieurs reprises qu’ils étaient capables de « produire des diamants synthétiques mieux que quiconque ». Le diamantaire possède même une unité de production en Afrique du Sud, Element Six, laquelle fournit l’industrie des matériaux.

Sources : APO (African Press Organization) / International Diamond Conference 2015, Le Monde

Elisabeth Studer – 5 novembre 2015 – www.leblogfinance.com

(22 commentaires)

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