Ukraine : suspension d’achats de gaz à la Russie, pression cachée sur l’alliance Grèce/Russie pour Turkish Stream ?

Les puissances qui tirent actuellement les ficelles de l’économie ukrainienne auraient-elles gagné au final ? L’objectif étant de tenter d’affaiblir la Russie en restreignant ses contrats d’approvisionnement en gaz ? Tel pourrait bien être le cas …

En tout état de cause, Kiev a annoncé mardi la suspension immédiate de tous ses achats de gaz à la Russie à la suite de la rupture des négociations sur les prix. Lesquelles avaient pour objectif de maintenir son approvisionnement pour les prochains trois à six mois.

La compagnie publique Naftogaz a déclaré dans un communiqué qu’elle continuerait toutefois à assurer le transit du gaz russe par l’Ukraine vers les autres clients européens.

Sa décision serait justifiée selon elle par l’expiration de son accord avec le géant gazier russe le 30 juin, les conditions de ses futures livraisons de gaz russe n’ayant quant à elles pas fait l’objet de discussions trilatérales mardi à Vienne.

La Commission européenne – décidément sur tous les fronts en cette veille de 1er juillet, l’Ukraine et la Grèce constituant des dossiers plus que sensibles – avait annoncé lundi que l’UE, la Russie et l’Ukraine devaient tenter mardi de finaliser un accord permettant d’assurer l’approvisionnement en gaz russe de l’Ukraine et de l’Europe pour l’hiver prochain.

La commission avait ajouté que la réunion devait avoir lieu entre son vice-président chargé de l’Énergie, Maros Sefcovic, et les ministres russe et ukrainien compétents, Alexandre Novak et Volodymyr Demtchichine, en présence des dirigeants de Naftogaz et de Gazprom.

Mais ce qu’omettent de préciser nombre de medias occidentaux …. c’est que cette date butoir de 30 juin donnée tant à la Russie qu’à la Grèce pourrait bien ne pas être qu’un simple hasard de calendrier ….

En pleine bataille avec ses créanciers au sujet de l’épineux dossier de la dette grecque, le ministre grec de l’Energie, Panayiotis Lafazanis, et son homologue russe, Alexandre Novak, ont en effet signé à la mi-juin un accord pour la construction d’un gazoduc russe en Grèce. Un véritable camouflet pour Bruxelles qui voit tout ceci d’un très mauvais œil …

Les ministres ont par ailleurs tenu à préciser que le coût total de la construction du gazoduc s’élevait à 2 milliards d’euros et qu’il sera doté d’une capacité de livraison de 47 milliards de mètres cubes de gaz pour ses clients européens.
Le document, certes encore au stade du protocole d’entente, prévoit la création d’une coentreprise détenue à parts égales grecques et russes. Cette dernière sera chargée de la construction du gazoduc, laquelle s’étalera entre 2016 et 2019, selon Alexandre Novak.
La coentreprise, baptisée South European Gas Pipeline, sera financée à 50% par la partie russe et à 50% par la partie grecque, laquelle a contracté à cet effet un prêt auprès de la banque russe Vnesheconombank, selon les propos mêmes de M. Lafazanis.
Ce gazoduc  »nous permet de continuer nos projets de construction d’infrastructures dans le cadre du gazoduc passant par la mer Noire, la Turquie, et la construction d’un hub en Turquie », s’est félicité pour sa part le ministre russe.

A la mi-avril, la Russie avait certes démenti  les allégations de la presse allemande laissant entendre que Moscou serait sur le point de signer un accord de transit gazier avec la Grèce. Lequel pourrait le cas échéant rapporter 5 milliards d’euros dans les caisses – bien vides – de l’Etat grec.

Citant un cadre du parti de gauche radicale Syriza, le site internet de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel affirmait ainsi que la signature d’un tel accord pourrait intervenir de manière imminente et serait assortie d’un versement à la Grèce d’une avance sur recettes. Laquelle correspondrait aux futures redevances sur le transit de gaz russe par le gazoduc en territoire grec et serait remboursée par la Grèce après 2019, une fois le gazoduc opérationnel.

Parallèlement, une source grecque proche de la négociation avait déclaré qu’Athènes projetait de signer avec la Russie un accord pour étendre à son territoire le projet de gazoduc Turkish stream, tout en couplant l’opération à un versement d’une avance sur recettes dont le montant serait – selon lui – « proche du haut de l’échelle donnée par le Spiegel ».

« Un accord sera signé à Athènes avec une délégation russe de haut rang sur la construction du gazoduc. Cette accord fixera les conditions de financement de la construction et le niveau des redevances », avait ainsi indiqué cette source ministérielle sous couvert d’anonymat.
Des rumeurs fortement démenties alors par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sur les ondes de Business FM. Prenant l’affaire au sérieux, Vladimir Poutine a lui-même déclaré que personne n’avait demandé de l’aide à la Russie.  Il a toutefois reconnu que la question de la coopération énergétique avait été soulevée et qu’elle allait être étudiée par les experts. Il a toutefois tenu à préciser que la Russie n’avait promis aucune aide financière, car aucune demande ne lui avait été faite.

Vladimir Poutine avait quant à lui évoqué précédemment une participation de la Grèce au projet de gazoduc Turkish Stream entre la Russie et la Turquie, lequel pourrait servir de base à des livraisons de gaz russe vers le sud de l’Europe. Il avait toutefois indiqué qu’aucun accord ferme n’avait été conclu. Le gouvernement grec avait parallèlement fait d’ores et déjà allusion à la possibilité d’un financement russe du projet de gazoduc.

Début avril, Panagiotis Lafazanis, ministre grec de l’Energie, avait indiqué pour sa part qu’Athènes montrait un vif intérêt au prolongement sur son territoire du nouveau gazoducque le géant gazier russe Gazprom envisage de construire à destination de la Turquie. Tout en déclarant à la presse russe que les Etats-Unis exerçaient une très forte pression sur la Grèce, afin de la dissuader de participer à la réalisation du projet de gazoduc Turkish Stream, destiné à livrer du gaz russe en Europe.

« Ils exercent une très forte pression », avait ainsi déclaré M. Lafazanis interrogé par le journal russe RIA Novosti lors d’une conférence de presse à Moscou. Des pressions américaines qui ne semblaient pas toutefois être suivies d’effet … « Nous considérons que tous les corridors doivent être ouverts pour la Russie », avait ainsi ajouté M. Lafazanis. Lequel a également précisé qu’il ne considérait pas Turkish Stream et le Gazoduc transadriatique (TAP) comme des projets concurrents. Il estime en effet que le second projet n’est pas en mesure de couvrir les besoins européens en gaz naturel.

Le dossier est loin d’être dénué d’intérêts financiers, puisque M. Lafazanis avait alors tenu à souligner que la Grèce souhaitait obtenir de la part de la Russie une réduction de tarif sur le gaz russe livré à partir de 2016, ainsi qu’une baisse des volumes fournis selon des contrats d’enlèvement ferme (« take or pay »).

Rappelons que Gazprom ambitionne de mettre en service dès la fin 2016 un nouveau pipeline à destination de la frontière gréco-turque, projet qui devrait notamment permettre de compenser l’abandon du projet South Streamvers l’Union européenne.
En février dernier, le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe Iouri Ouchakov avait déclaré que le président russe Vladimir Poutine et le nouveau premier ministre grec Alexis Tsipras avaient examiné par téléphone la situation en Ukraine et la décision récemment prise par Moscou d’abandonner le projet de gazoduc South Stream. Un dossier qui concerne l’Union européenne toute entière … sa dépendance énergétique étant en jeu. L’Ukraine pesant fortement dans la bataille.

Si certes Vladimir Poutine a de nouveau félicité le parti Syriza à l’occasion de sa victoire aux élections, tout en félicitant personnellement Alexis Tsipras « à l’occasion de son entrée en fonction », le Président russe avait alors invité son interlocuteur à effectuer une visite en Russie. Avec en ligne de mire : le projet du gazoduc on ne peut plus stratégique.

C’est lors d’une visite en Turquie, qu’au début du mois de décembre 2014, le président russe a annoncé l’abandon de South Stream, évoquant une nouvelle alternative de rediriger le gazoduc en cours de construction vers le territoire turc.

Rappelons qu’initialement, South Stream devait relier la Russie à l’Italie en passant sous la Mer Noire … scénario qui permet d’éviter l’Ukraine par où transitent aujourd’hui près de la moitié des livraisons russes à l’Union européenne. Car le conflit ukrainien constitue le nerf de la guerre qui opposent actuellement Moscou et Bruxelles. Réagissant à la position de la Russie envers l’Ukraine, la Commission a ainsi  estimé que le projet de pipeline ne respectait pas les règles européennes, arguant du fait que Gazprom refuse d’ouvrir l’accès du gazoduc à d’autres fournisseurs.

Vladimir Poutine a quant à lui justifié l’arrêt de South Stream par l’opposition de l’Union européenne (UE) au passage du gazoduc sur le territoire de ses Etats membres, notamment la Bulgarie. Rappelons que durant l’été 2014, Bruxelles avait exercé de fortes pressions sur Sofia afin que le gouvernement bulgare renonce aux premiers travaux de construction de gazoduc. « Nous allons dérouter nos ressources énergétiques vers d’autres régions du monde et l’Europe ne recevra plus les mêmes volumes de la Russie, mais c’est le choix de nos amis européens », avait alors souligné le président russe.

Au final, au début du mois de décembre 2014, Moscou et Ankara ont signé un accord pour la construction d’un nouveau pipeline  reliant les deux pays via la Mer noire , et la mise en place d’un hub gazier …. à la frontière en Grèce et Turquie, tout en offrant au gouvernement turc une remise de 6 % sur ses approvisionnements en gaz. La Grèce devenant ainsi dans ce scénario un pays stratégique pour permettre le transit du gaz vers l’Union européenne … la Turquie étant  quant à elle le deuxième client de Gazprom derrière l’Allemagne. Avec un enjeu associé et non des moindres : « nullifier » le rôle de l’Ukraine en tant que transit gazier entre la Russie et l’Union européenne, selon les termes mêmes employés par Alexei Miller en décembre 2014.

En janvier 2015, Moscou a tenu à préciser que le nouveau projet Turkish Stream de Gazprom prévoyait de déployer le pipeline jusqu’à la frontière gréco-turque, charge restant aux Européens de créer les infrastructures en vue de récupérer le gaz au delà de ces limites.

Face aux risques que la Commission européenne ne s’avère réticente quant à un possible transit du gazoduc via la Grèce, M. Lafazanis avait estimé que l’isolement énergétique de la Russie n’était pas un développement positif pour l’Europe . Selon lui, les pays européens ont besoin du gaz russe, aucune solution alternative n’étant envisageable à ses yeux.

Sources : AFP, sputniknews.com, Le Monde, themoscowtimes.com, Reuters, Spiegel

Elisabeth Studer – 30 juin 2015 – www.leblogfinance.com 

A lire également :

Les USA pressent la Grèce de réformer, chantage voilé sur une éventuelle participation au gazoduc Russie-Turquie ?

 

(35 commentaires)

  1. Un avion russe abattu par un avion « turc »! De quelle marque? de l’Otan? Comment va se faire la réplique?
    La Balkanisation de la Yougoslavie par des criminels, c’est l’introduction des conflits religieux en Europe !! Monsieur Kouchner va se retrouver à la barre d’un vrai Tribunal International !! Il fera moins le malin.

  2. investissez dans l’armement, c’est le moment !!!

    La Russie annonce l’arrêt des livraisons de gaz à l’Ukraine

    La Russie a annoncé qu’elle interromprait mardi ou mercredi les livraisons de gaz à l’Ukraine en arguant d’un retard de paiement. Un arrêt des livraisons de charbon est aussi possible en représailles à la panne d’électricité géante qui frappe la Crimée depuis samedi.

    La Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, n’est plus alimentée depuis samedi que par des générateurs d’urgence après le sabotage des pylônes qui assuraient son approvisionnement. Des activistes pro-ukrainiens ont jusqu’à présent empêché la réparation du réseau.

    « Aujourd’hui ou demain, les livraisons de gaz seront interrompues en l’absence de paiement anticipé », a déclaré le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, à la radio Vesti FM, ajoutant que l’Ukraine ne consommait de toute façon que très peu de gaz russe.

    Inaction « criminelle »
    Il a estimé que les autorités de Kiev ne faisaient pas le nécessaire pour permettre la restauration de l’approvisionnement électrique de la Crimée « pour je ne sais quelle motivation politique » et a jugé leur inaction « criminelle ».

    « Il y a diverses options, certaines politiques, d’autres économiques », a poursuivi le ministre russe en réponse à une question sur les éventuelles représailles de Moscou.

    « La Russie livre du charbon au secteur ukrainien de l’énergie. Nous pouvons, et peut-être le devons-nous dans cette situation, prendre la décision d’arrêter les livraisons de charbon de nos organisations commerciales qui livrent du charbon à des centrales électriques ukrainiennes. »

    Long bras de fer
    La Russie et l’Ukraine sont engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev début 2014. Les livraisons de gaz avaient été interrompues durant plusieurs mois l’année passée, puis à nouveau cet été.

    Le géant russe Gazprom a annoncé le 12 octobre la reprise de ses livraisons de gaz à l’Ukraine pour l’hiver. La saison froide est synonyme d’augmentation de la consommation en Ukraine mais aussi en Europe, dont environ 15% des besoins en gaz transitent par le territoire ukrainien, d’où les risques de perturbations des approvisionnements.

    (ats / 24.11.2015 10h55)

  3. je ne le répeterai jamais assez :

    Rappelons à toutes fins utiles que Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un « mémorandum d’entente » pour la construction d’un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et à la Méditerranée. Plusieurs sociétés européennes devraient être associées à l’exploitation de ce « gazoduc islamique”.
    Au final, la Syrie où a été découvert notamment un important gisement près de Homs, pourrait ainsi devenir un noeud de transit de couloirs énergétiques, offrant une alternative aux réseaux de gazoducs qui traversent la Turquie et à d’autres réseaux de pipelines …. contrôlés par les majors pétrolières US et européennes.
    Le projet Iranien de gazoduc “gaz islamique” ou “Islamic Gas Pipeline ” d’un coût estimé à 10 Milliards de dollars devrait ainsi traverser l’Irak et la Syrie afin de proposer des livraisons de gaz liquéfié en Europe via les ports méditerranéens de Syrie.
    D’une longueur de 5.600 km, ses capacités pourraient permettre le transport de 35 Milliards de m³ de gaz par an.
    A terme, le Liban, l’Iirak, la Jordanie et la Syrie pourront se raccorder à ce gazoduc. Chose qui déplait fortement aux Etats-Unis et à leurs alliés occidentaux, qui veulent garder la main-mise sur ce gaz, leur “défaite” sur le projet parallèle du gazoduc Nabucco leur restant encore en travers de la gorge.
    En juillet 2011, les analystes indiquaient d’ores et déjà que la signature de l’accord sur le « gazoduc islamiste » pouvait être vue comme un échec de la stratégie américaine d’isolement de la Syrie, et comme un geste d’indépendance du gouvernement irakien de Nouri al-Maliki, en place depuis décembre 2010, à quelques mois du retrait des dernières troupes américaines.

  4. En juillet 2013, à l’occasion du cinquantenaire du quotidien Al-Thawra, le président syrien avait répondu à plusieurs questions de journalistes. En réponse à l’un d’entre eux, lui demandant de faire la lumière sur les ressources en pétrole et en gaz des eaux territoriales syriennes, Bachar Al-Assad avait indiqué : « C’est la vérité, que ce soit dans nos eaux territoriales ou dans notre sol. Les premières études ont fait état d’importants gisements de gaz dans nos eaux territoriales. Puis, nous avons su que d’autres gisements s’étendaient de l’Égypte à la Palestine et sur tout le long de la côte ; ces ressources étant plus abondantes dans le Nord ». Ajoutant : « certains disent que l’une des raisons de la crise syrienne est qu’il serait inacceptable qu’une telle fortune soit entre les mains d’un État opposant mais, évidemment, personne ne nous en a parlé de façon directe. C’est une analyse logique de la situation et nous ne pouvons ni la réfuter, ni la considérer comme une raison secondaire. C’est peut-être la raison principale de ce qui se passe en Syrie mais, pour le moment, elle reste du domaine de l’analyse. »

    http://www.leblogfinance.com/2015/02/usa-turquie-main-dans-la-main-pour-armer-et-former-les-rebelles-syriens-encore-une-odeur-de-gaz.html

  5. Qu’est-ce qui motive donc le conflit actuel entre Turquie et Syrie ? La politique certes … Ankara ayant le soutien de l’Otan, tandis que Damas a le soutien de la Russie, mais encore une fois la géopolitique pourrait grandement influer sur la donne.
    N’oublions pas en effet que la région contient un immense champ gazier récemment découvert au large de côtes maritimes on ne peut plus sensibles.
    « Annonce qui pourrait une nouvelle fois enflammer la région » avais-je annoncé d’ores et déjà en décembre 2010 sur le http://www.leblogfinance.com .

    http://www.leblogfinance.com/2012/10/turquie-syrie-vers-un-prochain-conflit-pour-le-gaz-de-leviathan.html

  6. Monsieur Mélenchon lit peut-être ou certainement ES,
    mais je maintiens que se sont les soutiens des anglo-saxons aux états pseudoreligieux de la région qui dynamitent l’économie de l’Europe et pas les pipes.

    Je maintiens également que les quantités de gaz et d’hydrocarbures contenues dans la zone de fracture qui borde la côte de l’Asie Mineure sont résiduelles contrairement à ce que dit « Bachar qui ne mérite pas d’être de ce monde ». Par contre les possibilités de tsunamis qui recouvriraient l’ensemble des points bas du secteurs sont très loin d’être négligeables

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