Des indicateurs US assez mauvais

Spx-cpce Durant la semaine, je vous ai parlé d’un certain nombre de mesures complémentaires que l’on pouvait effectuer sur les marchés US de façon à compenser un peu « l’inefficience des prix », dont tout le monde parle actuellement (ce qui est normal, les gens aiment bruler ce qu’ils ont adoré et la théorie des marchés efficients en fait partie!), en jouant à la fois sur les marchés au comptant et les marchés à terme. L’idée est de « déflater » les indices par leur volatilité, mesurée de plusieurs façons différentes: le ratio put/call equity est une mesure de la volatilité instantanée (le nombre d’options put divisé par le nombre de calls traités dans la journée), le VIX est une mesure de celle à 30 jours et le VXV, de celle à 90 jours. Que constate-t’on ? Ci-contre, on voit que les cours du S&P 500 divisé par le PC ratio commencent à piquer du nez, et que le quotient de ce meme PC ratio divisé par le VIX augmente. Donc, la volatilité instantanée en hausse indique une baisse prochaine des indices, mais celle-ci devrait etre limitée parce qu’à un horizon de 30 jours, les opérateurs ne croient pas à la probabilité d’une grande agitation. Est-ce « l’effet vacances » qui se manifeste ? (en particulier, notez que le « pic de pessimisme » à propos duquel tout le monde glose depuis début mars reste rigoureusement invisible sur ces graphiques!)

Ndx-vxn Regardons un peu ce qui se passe sur un indice nettement plus « solide » que le S&P 500, à savoir le Nasdaq 100, qui semble porter les espoirs d’un futur « tout techno » après la bulle immobilière et bancaire du début du XXIème siècle. On pourrait se poser la question de l’influence de l’imaginaire collectif dans cette configuration boursière. Là encore, le ratio CPCE/VXN indique une hausse de la volatilité instantanée, mais aussi une faiblesse de celle à 30 jours. Plus intéressant: le quotient du Nasdaq 100 par sa volatilité implicite VXN arrive dorénavant dans une zone de valeurs correspondant aux plus bas des phases de baisse pré-Lehman Bros. De ce point de vue, l’indice semble etre complètement « au taquet », mais il se pourrait qu’il reste encore un temps dans ce régime, avec un NDX et un VXN qui varieraient de manière à ce que le quotient NDX/VXN reste constant. Autre chose: si vous regardez le ratio VIX/VXV mesurant la disparité entre les volatilités implicites à 30 et 90 jours, vous voyez (graphique du bas, à droite) que nous approchons d’une zone de minimum. Or, depuis le début des cotations du VXV, il semble que cet indicateur aie été plutot fiable pour détecter les moments de retournement de marché (lorsqu’on a un pic à la hausse, l’indice sous-jacent se retourne et vice-versa). Encore une fois, observez l’insignifiance de ce qui s’est passé en mars 2009 par rapport à l’automne 2008!

Nova-ursa On termine rapidement par un coup d’oeil sur le ratio nova/ursa de Rydex (à gauche, en rouge; en noir le S&P 100): depuis début juin, il a tendance à foncer plein sud. L’expérience montre que c’est un indicateur à prendre avec des pincettes, mais il est au moins suffisamment fiable pour appuyer l’idée que le moment est mal choisi pour etre bullish sur le marché actuel. Les opérateurs sont peut-etre un peu paumés, mais ils n’ont pas l’air de conserver de grandes positions long.

Un commentaire

  1. SALUT LAURENT
    Quesque nova/ursa et comment l interprété?
    maintenant que le marché a telement d indicateurs pourquoi c est toujours aussi dure pour détecter des mouvements comme maintenant baisse ou hausse?
    Et comment un petit porteur peut il sans
    sortir alors que les banquiers les ont depessés?

Les commentaires sont fermés.