La Grèce souhaite stopper le cycle infernal d’emprunter pour rembourser

Trop, c’est trop ! La Grèce  a en assez de ce cycle infernal  dans lequel elle a sombré, l’obligeant à emprunter toujours plus pour rembourser ses emprunts … et tout particulièrement l’intérêt de ces mêmes emprunts qui ne font qu’augmenter, vu les taux prohibitifs qui lui sont appliqués compte-tenu de son état financier.

Souhaitant rompre ce cercle vicieux, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a indiqué jeudi que la Grèce souhaitait que la Banque centrale européenne (BCE) retarde le remboursement de près de 27 milliards d’euros de dette grecque qu’elle détient. « C’est assez simple, l’échéance de ces obligations doit être repoussée. C’est clair également pour la BCE », a déclaré M. Varoufakis lors d’une conférence.

Ce dernier a également rappelé qu’Athènes devait rembourser plus de 6 milliards d’euros à la BCE en juillet et en août prochain. Mais pour ce faire, le « ministère des Finances devra, en quelque sorte, emprunter » à ses « pairs, pour les rembourser ». Alimentant de plus belle le cycle infernal … Il est vrai qu’au final, si on réfléchit bien … la Grèce se voit contrainte d’emprunter toujours plus, l’impasse dans laquelle elle se trouve augmentant encore sa dépendance financière vis à vis des banques, lesquelles n’ont rien de philanthropes et sont bien évidemment rémunérées pour leurs services. Comme quoi, la quasi-faillite de la Grèce ne présente pas que des inconvénients.

Lundi, le ministre a averti que le pays risquait de manquer de liquidités dans les « deux semaines » en l’absence de conclusion d’un accord avec ses créanciers permettant le déblocage de la dernière tranche des fonds destinés à la soutenir financièrement. Rappelons en effet que la Grèce négocie âprement avec ses partenaires de la zone euro et le FMI afin de débloquer la dernière tranche de prêts internationaux de 7,2 milliards d’euros. Somme elle-même dédiée au paiement de ses créanciers. Selon le quotidien grec pro-gouvernemental Avgi, Athènes espère organiser une réunion des ministres des Finances de la zone euro pour finaliser un accord avec ses créanciers d’ici le 25 mai prochain. Sachant que la Grèce doit verser 302,5 millions d’euros au FMI le 6 juin prochain.

Reste que la Banque centrale européenne risque de voir d’un très mauvais œil la nouvelle proposition de la Grèce … Benoît Coeuré, l’un des directeurs de l’institution européenne avait ainsi prévenu en janvier dernier que, compte-tenu du montant des obligations grecques détenues par la BCE, cette dernière n’accepterait pas de restructuration de la dette.  Ajoutant qu’Athènes devait rembourser au fur et à mesure de l’arrivée à échéance de ses obligations.

Début février, le ministre grec de l’Economie Georges Stathakis affirmait quant à lui qu’ Athènes n’aurait pas de problème de liquidités durant la période de négociations avec ses partenaires de la zone euro, laquelle doit se terminer cet été. Selon le plan gouvernemental de renforcement du système de la perception des impôts devait permettre à Athènes de faire face à la situation.

Il réagissait alors à la publication d’un entretien qu’il avait eu avec le « Wall Street Journal », le journal citant ses propos en ces termes : « nous aurons des problèmes de liquidité en mars si les impôts ne s’améliorent pas, et alors nous verrons à quel point l’Europe sera dure ».
« Je n’ai pas dit qu’il y aurait des problèmes de liquidité en mars » avait-t-il alors assuré en suivant sur son compte Twitter, ajoutant que le discours de politique générale du Premier ministre Alexis Tsipras devant le gouvernement comprenait « un plan d’augmentation des recettes provenant des impôts, assurant ainsi la trésorerie nécessaire ».  »Il n’y aura pas de problème jusqu’à l’été et la conclusion d’un accord » avec les partenaires européens, avait-il ainsi affirmé.

Sources : AFP, WSJ, Les Echos

Elisabeth Studer – 14 mai 2015 – www.leblogfinance.com

(15 commentaires)

  1. Athènes plaide pour un échange des obligations détenues par la BCE

    Athènes – Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a souhaité jeudi que la Grèce puisse procéder à un échange des 27 milliards d’obligations grecques détenues par la BCE, dont une partie arrive à échéance cet été, afin de repousser le remboursement de cette dette.

    C’est assez simple, l’échéance de ces obligations doit être repoussée. C’est clair également pour la BCE, a déclaré M. Varoufakis au cours d’une conférence à Athènes.

    Il est hors de question de restructurer cette dette, avait prévenu en janvier Benoît Coeuré, l’un des directeurs de l’institution de Francfort. Au fur et à mesure que ces obligations arrivent à échéance, Athènes doit les rembourser.

    Athènes doit ainsi retourner un total de plus de 6 milliards d’euros à la BCE en juillet-août, a rappelé M. Varoufakis, somme que les analystes jugent impossible à rembourser sans accord avec les créanciers sur le déblocage d’une dernière tranche de prêts.

    Le ministère des Finances devra, en quelque sorte, emprunter à nos pairs, pour les rembourser, a-t-il relevé.

    Puisque toute discussion sur une réduction (haircut) de ces obligations de 27 milliards constitue pour la BCE un chiffon rouge, et à juste titre, il existe d’autres moyens, a poursuivi le ministre.

    Le Mécanisme européen de stabilité (MES, dispositif de gestion des crises financières de la zone euro) peut jouer les intermédiaires, a-t-il poursuivi, suggérant un échange de titres entre le MES et la BCE: la Grèce émettrait une obligation de longue durée achetée par le MES, lequel la transfèrerait à la BCE qui ainsi effacerait cette dette.

    De cette manière, le remboursement de cette dette serait renvoyé au futur, a détaillé M. Varoufakis. Cette formule aurait en outre l’avantage, selon lui, de permettre à la Grèce de bénéficier du programme de mesures d’assouplissement monétaire de la BCE auquel elle ne peut prétendre si la part de ces obligations détenues par la BCE dépasse 33%.

    Un peu plus tard devant le Parlement, le ministre a estimé que son idée remplissait de peur le président de la BCE Mario Draghi qui doit déjà batailler contre la Bundesbank allemande et son président Jens Weidmann qui sont contre l’assouplissement monétaire.

    M. Varoufakis a averti lundi que le pays risque de manquer de liquidités dans les deux semaines si aucun accord n’est conclu avec ses créanciers pour débloquer la dernière tranche des fonds d’aide.

    Totalement à court d’argent, la Grèce est en pleine négociation avec ses partenaires de la zone euro et le FMI afin de débloquer la dernière tranche de prêts internationaux de 7,2 milliards d’euros pour le pays, sans quoi elle risque de se retrouver en défaut de paiement face à ses créanciers.

    Le quotidien pro-gouvernemental Avgi a indiqué jeudi qu’Athènes espérait un accord avec ses créanciers avant le remboursement de 302,5 millions d’euros au FMI prévu le 6 juin.

    Athènes espère organiser une réunion des ministres des Finances de la zone euro pour finaliser l’accord avec ses créanciers d’ici le 25 mai, selon le quotidien.

    (AFP / 14 mai 2015 17h05)

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