Le pétrole au plus bas niveau depuis fin mars

Oil_price_7003_1Les prix du pétrole ont fini en baisse lundi, après être tombés à leur plus bas niveaux depuis fin mars, les courtiers ayant été rassurés par la proposition de l’Iran de suspendre temporairement son enrichissement d’uranium et la décision de l’Opep de maintenir son plafond de production inchangé.

La journée de lundi constitue ainsi le sixième jour consécutif de repli des prix.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de « light sweet crude »  pour livraison en octobre a reculé de 64 cents, pour clôturer à 65,61 dollars. Le baril a atteint en séance un nouveau plus bas depuis le 27 mars à 64,85 dollars, un niveau plus de 13 dollars (17%) en dessous de son record historique de 78,40 dollars enregistré à la mi-juillet.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 78 cents pour clôturer à 64,55 dollars. Il a touché 63,97 dollars en séance, son plus bas depuis le 28 mars et un niveau près de 15 dollars (23%) en dessous de son record historique de 78,64 dollars atteint il y a un mois seulement.

D’après les observateurs, la séance aurait été extrêmement volatile. Les cours ont d’abord baissé en réponse à la proposition iranienne, laquelle rend caduque toute prime de risque.

Tout en posant des conditions strictes aux Nations unies, l’Iran aurait proposé de suspendre pendant deux mois l’enrichissement de son uranium, selon des informations communiquées par des sources diplomatiques lundi à Vienne. Cette offre a été jugée insuffisante par les Etats-Unis qui réclament toujours des sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu. Néanmoins, le marché juge des initiatives de telles en sortes de plus en plus improbables à court terme.

Même si les Américains continuent de réclamer des sanctions rapides, aucun consensus ne s’est forme à l’heure actuelle au sein du Conseil de sécurité de l’Onu sur la manière de procéder. La Chine, membre permanent du Conseil et détentrice d’un droit de veto, reste notamment opposée à des mesures punitives contre Téhéran, préférant la voie des négociations.

Par ailleurs, la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole de maintenir inchangé son quota de production à 28 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis juillet 2005,rassurent également les marchés. Ces derniers sont en effet soulagés que l’Opep ne s’alarme pas encore du net repli des prix, même si l’organisation a prévenu qu’elle se tenait prête à tout moment à corriger le tir si la situation l’exigeait. Le ministre de l’énergie du Nigéria semble néanmoins fortement préoccupé par le sujet.

D’autres primes de risques comme les ouragans ont également été supprimées. En effet, alors que la période des ouragans est théoriquement entrée dans sa phase la plus active, aucun cataclysme majeur n’a pour l’instant menacé les plates-formes pétrolières du golfe du Mexique, où est produit environ 25% du brut américain.

L’ouragan Florence, qui a frappé lundi matin le territoire britannique des Bermudes dans l’Atlantique, devrait ainsi « poursuivre sa route dans l’Atlantique, sans menacer le continent américain.

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