Alors que le débat sur la privatisation de GDF fait la une des journaux économiques et financiers, le bénéfice semestriel de Gaz de France est attendu en hausse. Les avis divergent cependant sur l’ampleur elle-même de cette progression.
Mais les marchés sont avant tout en attente de détails concernant les modalités de sa privatisation et de l’évolution son projet de fusion avec Suez, au coeur du débat parlementaire, et notamment sur le calendrier. Le groupe doit également proposer des remèdes à la Commission européenne, laquelle a soulevé plusieurs problèmes de concurrence.
L’Assemblée nationale a examiné et rejeté lundi 160 amendements PS sur un total de 137.629 déposés sur le projet de loi de privatisation de GDF, à l’issue de la séance de nuit.
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Gaz de France: bénéfice net 1S record à 1,7 md EUR, objectifs 2006 relevés
PARIS, 12 sept 2006 (AFP)
Gaz de France (GDF) a annoncé mardi un bénéfice net semestriel record, à 1,7 milliard d’euros, soit un bond de 44% sur un an, porté par la croissance dans l’exploration-production, ce qui a permis au groupe de relever ses prévisions annuelles et de croissance à moyen terme.
Le bénéfice net, qui a dépassé un précédent record semestriel établi sur les six premiers mois de 2005 (1,185 milliard), est également supérieur aux attentes des analystes interrogés par l’AFP.
Au premier semestre de 2006, le groupe a par ailleurs dégagé un excédent brut opérationnel de 3,3 milliards d’euros, en hausse de 30%, et un bénéfice opérationnel de 2,6 milliards, en progression de 34%.
GDF a expliqué ces résultats essentiellement par « la très forte croissance de l’exploration-production, qui enregistre une hausse historique de son résultat au cours du premier semestre ».
L’activité a enregistré un bond de 91% de son excédent brut opérationnel, à 635 millions d’euros contre 333 millions un an plus tôt, grâce à la progression des prix de vente des hydrocarbures (+266 millions d’euros) et des volumes produits (+48 millions d’euros).
Dans l’achat-vente d’énergie, le groupe a enregistré une hausse de 46% de son excédent brut opérationnel, à 641 millions d’euros (contre 439 millions un an plus tôt), grâce à la croissance des volumes de gaz vendus et à l’utilisation des capacités de stockage du groupe.
Les gels des tarifs publics du gaz au premier trimestre ont cependant provoqué un manque à gagner de 331 millions d’euros sur l’ensemble du semestre.
Autant de chiffres qui ont cependant permis au groupe de relever ses prévisions: il table désormais sur un bénéfice net supérieur à 2,2 milliards d’euros sur l’ensemble de 2006, contre plus de 2 milliards estimés jusqu’à présent.
GDF s’attend également à une croissance de son excédent brut opérationnel supérieure à 20% en 2006, à plus de 5 milliards d’euros. Sur la période 2005-2008, la croissance de l’excédent brut opérationnel devrait être de 10% en moyenne par an, contre 4 à 7% de croissance initialement estimé.
Alors que les députés examinent depuis jeudi le projet de loi de privatisation de Gaz de France dans le cadre d’une éventuelle fusion avec Suez, GDF a jugé mardi que ce projet constituait « une excellente opportunité pour Gaz de France, ses collaborateurs, ses clients et ses actionnaires, et (lui) permettra d’accélérer encore le rythme de (sa) croissance ».
Au 30 juin, le groupe affichait une dette nette de 1,283 milliard d’euros, soit 1,710 milliard de moins qu’au 31 décembre 2005.
GDF bondit de 2,04% après des résultats 1S très supérieurs aux attentes
PARIS, 12 sept 2006 (AFP)
L’action Gaz de France (GDF) bondissait mardi matin, portée par la publication de résultats semestriels supérieurs aux attentes, qui ont permis au groupe de relever ses prévisions annuelles et de croissance à moyen terme.
A 10H15 (08H15 GMT), GDF montait de 2,04% à 29,46 euros, après avoir grimpé de plus de 3% dans les premiers échanges.
Dans le même temps Suez, groupe avec lequel GDF veut fusionner, prenait 0,75% à 33,45 euros, dans un marché parisien en baisse de 0,10%.
Gaz de France a annoncé mardi un bénéfice net semestriel record, à 1,7 milliard d’euros, soit un bond de 44% sur un an, porté par la croissance dans l’exploration-production.
Ce chiffre est très supérieur aux attentes des analystes interrogés par l’AFP, qui tablaient sur un bénéfice net en hausse de 11% à 17%.
Outre un bénéfice net semestriel record, Gaz de France a par ailleurs dégagé un excédent brut opérationnel de 3,3 milliards d’euros, en hausse de 30%, et un bénéfice opérationnel de 2,6 milliards, en progression de 34%.
« On retient surtout la division achat-vente d’énergie, pour laquelle nous tablions sur des chiffres plus faibles. Ils ont été finalement élevés, à la grande surprise, grâce au déstockage de gaz », a commenté un analyste du secteur, sous le couvert de l’anonymat.
De plus le groupe a relevé ses prévisions: il table désormais sur un bénéfice net supérieur à 2,2 milliards d’euros sur l’ensemble de 2006, contre plus de 2 milliards estimés jusqu’à présent.
Surtout, relevait l’analyste, GDF prévoit une croissance de son excédent brut d’exploitation de 10% en moyenne par an de 2005 à 2008, contre un objectif précédent de 4 à 7%
Et quid du régime de retraite spécial de GDF financé par le régime général (c’est à dire : nous) ?
Les nouvelles normes IFRS imposent de provisionner les futures charges des entreprises. Ca va cartonner dans le bilan côté endettement.
Cette semi-privatisation, où on dit garder le meilleur des deux systèmes (privatisation/entreprise nationale) est une vaste fumisterie à la française.
Le contribuable paiera l’adition, dont les stocks options des salariés GDF, comme pour EDF d’ailleurs.
M. Sarkosy est un vrai neo-liberal opportuniste.
c’est pour cela qu’il est aux Us aujourd’hui …
De même, je suppose que les « agents » GDF ne cotisent pas à l’Assedic, pb en vue !