Alors qu’une Model S de Tesla Motors a récemment pris feu aux Etats-Unis, l’impact financier d’une telle annonce est à redouter pour le constructeur américain de voitures électriques. D’autant plus qu’un incendie de batterie est à l’origine du sinistre.
Si le cours de l’action avait d’ores et déjà perdu plus de 6 % quelques heures après l’événement, la chute s’est poursuivie le lendemain. Le titre a ainsi souffert d’une perte de capitalisation de près de trois milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) en deux jours. Ce qui pourrait s’avérer difficile à encaisser pour Tesla, alors que certains analystes ont d’ores et déjà dégradé la notation de l’entreprise.
Pourtant, avant l’incident, la période semblait sourire au constructeur, son cours de Bourse ayant ainsi été multiplié par six en l’espace de neuf mois.
La déconfiture boursière du groupe pourrait être amplifiée par les rumeurs de ses détracteurs, lesquels pourraient profiter de l’occasion pour prédire une baisse des ventes, augmentant ainsi la méfiance – technique et financière – autour de la marque. Ce qui, au final, pourrait nuire au chiffre d’affaires et aux résultats de Tesla.
Une situation qui pourrait s’avérer d’autant plus fragile que le constructeur n’a pas plusieurs cordes à son arc …
Désormais, nombreux sont ceux qui estiment que les images de la voiture en feu – lesquelles ont fait le buzz sur internet – pourraient bien devenir un cauchemar pour le service communication du groupe. Tesla n’a pas les reins assez solides pour encaisser une avalanche de plaintes clients ou une multiplication d’incidents, l’impact médiatique de tels incidents pouvant rapidement freiner les ventes de son prochain modèle.
Sources : Reuters, NYTimes
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 05 octobre 2013
A suivre …
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Un incendie sur une Tesla révèle les risques du secteur des voitures électriques
NEW YORK – L’incendie d’une voiture Tesla relance le débat sur la bulle boursière dont ferait l’objet le constructeur américain de voitures électriques et sur les risques posés par un secteur automobile qui peine à prendre de la vitesse.
L’incendie survenu mercredi près de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, a été provoqué par la collision avec un gros objet en métal au milieu de la route, a expliqué à l’AFP un porte-parole de Tesla. La batterie est soupçonnée d’être à l’origine du feu.
Pesronne n’a été blessé mais les images de l’incident, qui ont fait le tour du web, ont fait chuter l’action de 10% en deux jours, mais elle rebondissait de plus de 3,5% vendredi.
Le titre a connu une envolée spectaculaire ces derniers mois: sa valeur a quintuplé depuis le début de l’année, au point que de nombreux observateurs parlent d’une bulle spéculative.
Problèmes de sûreté qui commencent seulement à être étudiés
Le site d’analystes 247wallst.com se demande ainsi si Tesla peut continuer à valoir un tiers de Ford et la moitié de GM, les deux plus gros constructeurs automobiles américains.
La valorisation boursière du constructeur fondé en 2003 dans la Silicon Valley atteint en effet quelque 22 milliards de dollars alors que son chiffre d’affaires se situait à 966 millions de dollars seulement au premier semestre, certes multiplié par 20 en un an…
En outre, le groupe est toujours déficitaire et a perdu 19 millions de dollars au premier semestre, même si c’est 10 fois moins que sur la même période en 2012.
La société investit actuellement dans son prochain modèle, la Model X, qui doit être lancé fin 2014. C’est un gros 4×4 SUV conçu à partir du chassis de la Model S, berline haut-de-gamme lancée en mai 2012. Tesla, qui développe aussi son réseau de concessionnaires, est déjà présent dans une trentaine de pays.
La voiture de sport électrique Roadster, conduite par les acteurs George Clooney et Leonardo di Caprio, a pour sa part été lancée en 2008 et a créé la réputation du constructeur.
Tesla doit en grande partie le buzz qui l’entoure à son charismatique patron Elon Musk, qui est également fondateur de SpaceX, constructeur de navettes spatiales, et qui a fait sa fortune dans les paiements électroniques, notamment avec PayPal.
Le cours du titre Tesla a récemment été dopé par le bond des ventes en Californie, le principal marché des voitures électriques et hybrides aux Etats-Unis pour l’instant: au deuxième trimestre 2013, 4.714 Tesla y ont été immatriculées, contre seulement 14 l’an dernier. Au total, la société a écoulé 5.150 Model S entre avril et juin dans le monde.
Tesla vise une production totale de 21,000 Model S cette année. A titre de comparaison le japonais Toyota vend 23.500 véhicules hybrides Prius rien qu’en un mois aux Etats-Unis.
De façon générale le secteur des voitures électriques et hybrides reste très minoritaire aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Les constructeurs comme Nissan, qui a misé gros sur ce marché avec sa tout-électrique Leaf, peinent à atteindre leurs objectifs alors que les voitures à essence consomment de moins en moins de carburant et que les réseau de bornes de rechargement restent insuffisants.
L’incendie de mercredi relance en outre les questions sur la sûreté des batteries. Les autorités américaines avaient lancé en 2011 une enquête sur la Volt, une hybride de GM après des incendies lors de collisions pendant des tests en laboratoire,.
Les risques posés par l’utilisation des batteries touchent aussi le secteur aérien: le 787, dernier né de Boeing, s’est vu interdire de vol pendant trois mois début 2013 après deux incidents à bord dont un incendie sur ses batteries lithium-ion.
Les problèmes de sûreté liés aux voitures électriques commencent tout juste à être étudiés, a remarqué Karl Brauer, de la maison de recherche Kelley Blue Book.
La Model S a eu de bons résultats lors des tests de collisions et pourtant ce qui semblait un choc relativement mineur s’est traduit par un feu difficile à éteindre, a-t-il ajouté.
Intéressant : tout est dans le titre ….
personne n’ose encore le dire tout haut , mais l’incendie risque d’avoir creuvé la bulle …
incendie accidentelle ?
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Tesla : bulle électrique ou nouvel entrant menaçant ?
Créé le 09/09/2013 – 08:41
La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa et conseiller scientifique de la Chaire de Management des Réseaux du Groupe Essca.
L’évolution du cours de Tesla et – donc – de sa capitalisation fait aujourd’hui presque plus de bruit médiatique que l’évolution de ses ventes. Il est, il est vrai, presque déraisonnable de faire le lien entre l’une et l’autre évolution tant la disproportion paraît folle : avec une action à 170$, Tesla « pèse » aujourd’hui en bourse 20 milliards de $ c’est à dire – comme le soulignait récemment Le Monde – autant que Mazda qui vend 1,3 million de voitures annuellement ou – comme l’indiquait cette semaine le Financial Times – un tiers de ce que pèse Ford (67 Milliards de $) ou deux fois et demi moins que GM (50 Milliards de $). Pourtant, les ventes de son fameux modèle S à l’origine de cet emballement ont correspondu de janvier à juin à 10 000 voitures, le chiffre d’affaires de Tesla sur les 12 derniers mois s’est élevé à 1,3 milliard et ses pertes opérationnelles à 217 millions (Lire aussi). Ainsi, malgré des valeurs unitaires des Tesla S de l’ordre de 50 000 euros, la S s’est vendue deux fois mieux que la Zoé sur le premier semestre mais il n’en reste pas moins que la valeur de l’entreprise est aujourd’hui absolument sans lien avec ce qu’elle représente et/ou avec les espoirs raisonnables de profits qu’on peut fonder en elle. Comme le soulignent de nombreux analystes, Tesla prétend aujourd’hui être profitable avec les ventes de son modèle phare, il n’en reste pas moins que l’on ne dispose pas pour l’heure des comptes d’un seul exercice qui fasse apparaître autre chose que des pertes pour l’entreprise.
Il y a donc indéniablement une espèce de bulle électrique Tesla mais ceci n’épuise pas forcément le phénomène et il convient de cerner un peu plus précisément sur quelle réalité repose cette croissance du cours du titre Tesla de 500% depuis janvier. En effet, Tesla est une entreprise qui a été créée il y a dix ans et qui est côtée depuis 2010. Il y a quatre ans à Francfort, Tesla faisait déjà le « buzz » et faisait essayer un roadster sorti depuis 2008 construit sur une base de Lotus dont les accélérations impressionnaient mais dont le prix de vente (85 000 euros) avaient de quoi modérer les ardeurs même si l’autonomie affichée de 340 km surclassait déjà la concurrence.
En 2013, Tesla propose pour moins cher, un modèle S qui n’est plus un coupé mais une berline luxueuse comparable à celles que BMW ou Mercedes vendent au même prix (Série 5 ou Classe E). Elle affiche une autonomie une fois et demi plus grande, des accélérations de Ferrari et un temps de charge pour ses batteries de l’ordre de 1h15 (40mn pour une charge à 80%). Mise en scène habilement en profitant de la densité de stars et de millionnaires qu’offre Hollywood, la S est devenue un phénomène en Californie : la conviction qu’elle préfigure l’avenir de l’automobile et la fin des GM et des Ford cramponnés à un monde « carbonné » voué à disparaître y paraît enfin fondée ; les parallèles avec Apple ou Ford sont systématiques dans la presse et Mr Musk, 42 ans, qui, après des études à Wharton, s’est inscrit au programme doctoral de Stanford mais n’y a tenu que deux jours tant sa soif d’entreprendre était forte est, nous annonce-t-on, une figure qui, dans 50 ans, sera plus importante dans la mémoire collective que celle de Bill Gates ou de Steve Jobs.
Le Financial Times qui contribuait cette semaine sur une pleine page à construire cette représentation qui légitime l’actuelle cotation de Tesla explique que, pour le génial Elon Musk, « les tentatives de fonder leurs ambitions électriques sur des véhicules petits et bon marché constituent une erreur fondamentale ». Au contraire, expliquent les journalistes, Musk a dès 2006 construit une stratégie qui consiste à attaquer ce marché par les segments les plus hauts pour laisser ensuite la technologie descendre (« trickle down ») vers les marchés de volume. Ainsi, après être déjà « descendu en gamme » avec sa S, Tesla prévoit pour la fin de 2014 la sortie d’un véhicule utilitaire de moyenne gamme (le Model X) qui serait vendu à partir de 40 000 dollars et fait ensuite miroiter la perspective d’une voiture électrique « abordable », à 30 000 dollars.
Ainsi, bien que se référant à Henry Ford et à la révolution qu’il fit faire à l’industrie automobile avec la T, Musk et sa S parie sur une stratégie inverse qui se focalise sur des séries courtes de produits chers et considère que « l’intendance » de la grande série suivra sans qu’il soit besoin de limiter l’innovativité des projets par ces contraintes dans la phase pionnière. En 2013, le marché semble lui donner raison puisque, avec 20 000 ventes, seule la Leaf a, parmi l’offre commerciale de véhicules électriques, fait mieux sur le premier semestre que la S. En affichant des autonomies et des temps de charge beaucoup plus « acceptables », Tesla élargit la niche malgré ses prix et prétend faire, sur les technologies, des progrès dont les autres se privent.
Toute la question, assez classique dans les hautes technologies, va être de savoir si le passage aux séries longues des technologies qui étaient pertinentes pour les séries courtes va pouvoir s’opérer. Les grands constructeurs mondiaux dont Renault-Nissan font aujourd’hui l’hypothèse que les solutions développées par un Tesla sont condamnées à demeurer cantonnées à des séries trop limitées pour que les trajectoires de baisse des coûts rêvées aujourd’hui par les investisseurs deviennent jamais réalistes. Le fait que sur six mois, sur un marché mondial de 40 000 voitures vendues, Tesla ait imposé sa S à 25% du marché ne suffit pas à lui donner raison. Ce sont les étapes industrielles et commerciales suivantes qui vont importer pour savoir si l’industrie automobile se structure effectivement sur un mode « trickle down » ou si, conformément à ce qu’on croyait avoir saisi de ses 100 dernières années, elle reste une industrie où la longueur des séries importent tellement que les logiques dominantes sont plutôt « trickle up ».
Bernard Jullien
Bernard Jullien, GIS-Gerpisa, Ecole Normale Supérieure de Cachan
Une manière pour GM de faire baisser le prix d’achat ? qui sait ….
http://www.leblogauto.com/2013/10/gm-etudie-de-pres-tesla.html
Que va-t-on faire du programme balistique contreversé de ce pingouin ? Comment autorise t on ce genre de fantaisie privée sur des bases militaires US ? Qui commande au USA ? Trump essaie de faire un peu de figuration: » c’est mieux, en progrès mais peut mieux faire !! »
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