Chypre : la Russie assouplit le crédit … pour le gaz de Tamar et Leviathan ?

Conséquence de l’arrivée de DSK  au sein de la branche financière du géant gazier russe Rosneft ? Qui sait …
En tout état de cause, Chypre et la Russie viennent de signer jeudi l’assouplissement du crédit de 2,5 milliards d’euros accordé en 2011 par Moscou au gouvernement chypriote.
L’enjeu final du dossier ? Les licences accordées par Nicosi au majors pétrolières en vue d’explorer et d’exploiter les immenses champs gaziers off-shore de Tamar et de Leviathan, au demeurant fort prometteurs.
Rappelons que fin août, le gouvernement russe avait donné son feu vert aux nouvelles conditions du prêt, le taux d’intérêt devant être réduit dans ce cadre de 4,5 % à 2,5 %.
Autre concession obtenue par la partie chypriote : l’étalement du remboursement en huit versements à partir de 2016 au lieu d’un seul initialement prévu, lesquels seront par ailleurs assortis d’une échéance semestrielle.
Précisons que cette négociation intervient alors que début août, Dominique Strauss-Kahn a re-trouvé un rôle on ne peut plus stratégique sur l’échiquier énergétique – mais également financier – mondial.

DSK est en effet rentré depuis lors au conseil de surveillance de la Banque russe de développement des régions (BRDR), une institution financière contrôlée par le géant russe du pétrole Rosneft. Lequel  est au cœur du véritable combat que mènent la Russie d’un côté et Union Européenne et USA de l’autre en vue d’obtenir les « faveurs » de Chypre pour l’octroi de licences   … en échange de souplesses financières de nature à alléger le poids de la dette chypriote.

Alors que nous laissions entendre à cette date que les deux parties – la Russie confrontée à la troïka via l’intermédiaire de la BCE – semblaient vouloir monnayer l’octroi d’un prêt salvateur  à Chypre … en l’échange de ces licences,  nous ajoutions alors qu’il est loin d’être anodin que DSK rentre au sein d’une institution financière chapeautée par un géant gazier russe. Les sommes avancées par une simili « Rosneft Bank » pouvant être accordées en échange d’accès à des ressources énergétiques fort prometteuses. Ressources dont la Russie souhaite contrôler d’une manière ou d’une autre contrôler le volume d’exportations pour éviter qu’elles ne réduisent sa part de marché au niveau des approvisionnements mondiaux. 

 Rappelons par ailleurs qu’en mars 2013, le groupe public Rosneft  avait indiqué qu’il allait rapatrier de plusieurs zones du monde réputées pour leur régime fiscal favorable des actifs hérités de l’acquisition de son concurrent TNK-BP. Parmi les pays concernés, Chypre figurait alors en bonne position.

Interrogé sur la situation de l’île chypriote, Igor Setchine, le Président de Rosneft avait annoncé que sa société allait réenregistrer en Russie tous ses actifs « compte tenu des risques dans les zones offshore ». De telles mesures se traduiront toutefois par une augmentation des impôts payés par Rosneft sur le territoire russe, avait tenu par ailleurs à préciser Igor Setchine. Laissant ainsi entendre qu’à toute chose malheur est bon … Cette déclaration intervenait notamment alors que le géant pétrolier russe venait de finaliser l’acquisition du TNK-BP, dont certains actifs étaient enregistrés à Chypre et dans les Caraïbes … faisant ainsi de Rosneft le plus grand producteur de brut mondial coté en Bourse, au grand dam de ses concurrents tels que l’américain ExxonMobil (2,3 mln b/j) ou le chinois Petrochina (2,4 mln b/j), lesquels passent désormais à la seconde et troisième place.

Petite précision et non des moindres : en  décembre 2010, un accord a été signé entre Israël et Chypre en vue de faciliter et de poursuivre les recherches off-shore d’hydrocarbures – de part et d’autre – dans la partie orientale de la Méditerranée … de gigantesques réserves de gaz ayant été alors découvertes dans la zone. Désormais, selon les contrôles de la commission gouvernementale israélienne mise en place pour gérer un fonds d’exploitation des ventes, les recettes prévues des gisements « Léviathan », « Tamar » et « Dalit » se monteraient à 100 voire à 130 milliards de dollars jusqu’en 2040. Le groupe américain Noble Energy, alors principal opérateur du site indiquait alors pour sa part que  les réserves du gisement offshore de gaz naturel au large d’Israël baptisé Léviathan  étaient estimées à 450 milliards de m3.

« Cette découverte fait potentiellement d’Israël un pays exportateur de gaz naturel », avait alors souligné David Stover, haut dirigeant de Noble Energy, société basé à Houston, Texas. Confirmant ainsi les propos du le ministre israélien des Infrastructures nationales Uzi Landau. Lequel avait affirmé qu’ Israël pourrait devenir un exportateur de gaz … vers l’Europe … au grand dam de la Russie.  « Nous sommes d’ailleurs prêts à collaborer à un tel projet avec des investisseurs étrangers, mais aussi avec la Grèce et Chypre« , avait-t-il même précisé.

 – Chypre / Russie : prêt bancaire salvateur contre licences pour Tamar et Leviathan ?

Simple coïncidence ? Alors que les immenses champs gaziers au large de Chypre – tels que Leviathan –  suscitent d’âpres convoitises, rappelons qu’en juillet 2012, Erato Kozakou-Marcoullis, alors ministre chypriote des affaires étrangères, affirmait que – parmi 27 compagnies – les deux géants gaziers russes Novatec et Gazprom avaient exprimé leurs intérêts vis à vis des 13 sites d’extraction offshores au large de l’île. « Expression d’intérêts » suivant de peu une information selon laquelle Nicosie était en attente de l’acceptation par Moscou d’un prêt de 5 milliards d’euros … Alors même que le président chypriote d’alors, Demetris Christofias, réputé «proche» du gouvernement Poutine avait jusque là laissé entendre que l’attribution de ce prêt «n’imposait aucune condition» et offrait «un meilleur taux d’intérêt» que l’offre européenne.

 – Quand Chypre négocie avec FMI et BCE … et retoque la Russie sur le gaz

A la mi-décembre 2012, alors même que nous laissions entendre ici-même que les licences d’exploitation de l’immense champ gazier de Leviathan au large de Chypre pourraient être « monnayées » d’une certaine manière via la notation de la dette souveraine du pays et l’accord d’un prêt de la Banque centrale européenne et du FMI, le gouvernement chypriote avait annoncé avoir mis fin aux négociations en cours avec un consortium franco-russe – alliant la branche ENP de Total et le russe Novatec – lequel s’était vu attribuer une licence d’exploration de gaz dans ses eaux territoriales en octobre 2012.

Une annonce qui intervenait quelques jours après qu’un responsable gouvernemental chypriote ait indiqué que Chypre risquait de ne pas pouvoir rembourser des prêts dus en décembre ni verser les salaires des fonctionnaires en l’absence d’un accord rapide avec la troïka formée par l’Union européenne (UE), la Banque Centrale Européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) sur un plan de sauvetage.

« Le gouvernement a décidé de mettre fin aux négociations directes car elles se sont avérées insatisfaisantes », avait ajouté le porte-parole du gouvernement chypriote, sans fournir de plus amples détails. Ajoutant toutefois que les autorités allaient désormais négocier l’attribution du bloc 9 avec un consortium établi entre le groupe pétrolier italien ENI et le sud-Coréen Kogas. Ce qui est désormais chose faite depuis janvier 2013. La compagnie française Total demeurant quant à elle toujours dans la course en ce qui concerne l’exploitation du bloc 11. Le gouvernement ayant parallèlement décidé de négocier avec elle l’attribution du bloc 10.

 – Quand le lobby bancaire US s’attend à ce que Chypre demande des prêts supplémentaires

Dans un rapport publié à la mi-mars, l’Institut de la finance internationale, lobby bancaire très influent, basé à Washington,  avait indiqué que les pertes très importantes que devront supporter les déposants et les impacts du plan sur le secteur financier chypriote pourraient conduire à une récession de près de 20% entre 2013 et 2015. Le lobby bancaire considérant également qu’un nouveau plan d’aide pourrait à terme s’avérer nécessaire, obligeant Chypre à recourir à de nouveaux prêts …. et à se tourner vers le lobby bancaire US et notamment Goldman Sachs ? Allez savoir … L’IIF avait par ailleurs indiqué que les créanciers de la troïka seraient bientôt les principaux détenteurs de la dette chypriote, une position leur garantissant un statut préférentiel en cas de faillite … et qui devrait – selon lui – limiter le nombre d’investisseurs disposés à acquérir de la dette chypriote. Une manière comme une autre d’attirer la nouvelle brebis galeuse de l’Union européenne vers les banquiers US, tout en tentant de restreindre l’étendu d’éventuelles propositions (voire des prêts ? ) que la Russie pourrait être tentée d’offrir en échanges de licences d’explorations d’hydrocarbures du gisement fort prometteur de Leviathan, située en off-shore au large de l’île chypriote, indiquions-nous d’ores et déjà. Rappelant que d’importants majors pétrolières et non des moindres – telles que ExxonMobil, ConocoPhillips et Chevron – sont également engagées dans la « bataille ».

 Sources : AFP, Ria Novosti, La Voix de la Russie, Europolitique

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 12 septembre 2013

(37 commentaires)

  1. Sechin: Rosneft Holds Consultations on Israel Offshore Gas Fields

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    ST. PETESRBURG–Rosneft (ROSN.RS) has held consultations on possible participation in the development of Israel’s offshore natural gas fields, but hasn’t got any « effective offers, » chief executive of the Russian oil and gas company Igor Sechin said Wednesday.

    Answering a question at an annual shareholders’ meeting he said the company had « held consultations with Israeli interested parties, including the energy ministry and the owners of the (offshore gas) licenses [and] was trying to coordinate work on the shelf, » but there were no material offers of cooperation.

    However, he added that the company « holds Israel’s (fields) on the radar. »

    Since large quantities of natural gas were first discovered in the Yam Tethys reserve in 1999, Israel has lessened its reliance on imported energy, and may even export gas once two giant fields, Tamar and Leviathan, are in production mode.

    The Tamar field, which contains an estimated 9 trillion cubic feet of gas, is scheduled to begin production next year, and the Leviathan field, which contains an estimated 16 trillion cubic feet of gas, will begin production several years later.

    Meanwhile, Sechin praised Rosneft’s moves to start developing largely untapped oil and gas reserves on the Russian shelf in the Arctic. Rosneft has recently signed three major deals on the shelf development with ENI SpA (E), Statoil ASA (STL.OS), and ExxonMobil Corp. (XOM).

    Mr. Sechin, then a deputy prime minister, actively participated in negotiating those deals, and said total cost of the development of the company’s Arctic fields will be between $250 billion and $400 billion, hence « comparable to the cost of the space exploration ».

    He said the development of the Arctic fields will provide Russia with foreign technology, new jobs and plants.

    Separately, he said the company, whose shares are already traded in London in the form of GDRs, is considering to offer its shares on the U.S. stock market too.

    Write to Alexander Kolyandr at alexander.kolyandr@dowjones.com (Olga Razumovskaya in Moscow contributed to the story)

    (END) Dow Jones Newswires

    June 20, 2012 08:34 ET (12:34 GMT)

  2. June 23rd, 2012 8:27pm Posted In: Natural Gas, News By Country, Other Countries, Israel

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    Rosneft Keen to Participate in Israel Offshore Gas Projects

    Rosneft is keen to participate in the development of Israel’s offshore natural gas fields and has has discussions with interested parties in Israel.

    Dow Jones has reported citing chief executive of the Russian oil and gas company Igor Sechin that the company has met with Israeli interested parties, including the energy ministry and the owners of the (offshore gas) licenses. However, there has been no meaningful response from the Israeli side.

    Israel has struck large reserves of gas off its coast and is aiming to fully exploit the energy source.

    The Tamar field, which contains an estimated 9 trillion cubic feet of gas, is scheduled to begin production next year, and the Leviathan field, which contains an estimated 16 trillion cubic feet of gas, will begin production several years later.

  3. Commentaire de commentaire paru à la suite d’unarticle d’un grand journal « pointu ». (Turlututu journal pointu!!)

    Voici le çi-devant commentaire:
    « Psychose.
    L’accident industriel dû au Tsunami a choqué une bonne partie de la population nippone, ce qui entraîne une surprotection assez classique.
    Espérons que cette vague irrationnelle passera vite, sans quoi elle aura fait plus de dégâts que le tsunami ! »

    Bravo pour la première partie de l’analyse avant la virgule. Pour la suite que l’on envoie le triste sire auteur de ce commentaire se « faire voir » chez les propriétaires de maisons ou de biens situés autour de la centrale !! Il leur donnera de vive voix son point de vue et en particulier pourra gazouiller avec leurs enfants futurs opérés de la thyroïde.

    Pour ce qui est du gaz au nom « biblique », il faut bien être complètement givrés pour aller chercher son gaz dans cette zone instable au possible, alors que le pétrole coule à flot entre Russie et Allemagne sur les fonds de la Baltique.

  4. il faut etre givre …. ou vouloir mettre le bazar ….
    ou ne pas vouloir etre dépendant énergétiquement, comme c’est le cas d’israel.
    l’un n’empêchant pas l’autre …

  5. A l’intention du rédacteur :

    Pour votre info :

    Les « immenses » réserves de Léviathan que vous évoquez n’ont …rien d’immense !

    450 bcm = 30 fois moins que Shtokman = 8 années d’approvisionnement d’un Nord Stream = 5 années de consommation de l’Allemagne…

    Rien ici qui ne bouleverse la face du monde…

    Alors ne parlez que de ce que vous connaissez, et arrêtez de faire du sensationnalisme !

  6. Sous le gaz, le pétrole: Israël a t-il touché le super-jackpot avec Leviathan ?
    Publié le : 19 juillet 2013
    «Le puits de pétrole le plus profond foré en 65 ans d’histoire d’Israël et peut être le plus important », écrit le site économique américain « Bloomberg » dans un article sur le nouveau forage de Léviathan, qui ciblera les couches pétrolifères situées à 6.500 mètres sous le fond marin méditerranéen. Ces couches peuvent avoir jusqu’à 1,5 milliards de barils de pétrole brut, correspondant à environ 15 années d’utilisation de ce pétrole par Israël. Les couches pétrolifères sont sous les strates de gaz, où 17 milliards de mètres cubes de gaz ont été découverts.

    « Alors que les explorateurs ont trouvé suffisamment de gaz naturel au cours des cinq dernières années pour transformer Israël en un pays exportateur, une découverte importante de pétrole va augmenter les richesses israéliennes. La troisième plus grande économie du Moyen-Orient dépense environ 10 milliards de dollars par an pour importer plus de 98% du pétrole qu’elle utilise. Ainsi, utiliser ce pétrole de manière domestique augmenterait les recettes fiscales, stimulerait la balance commerciale et réduira la vulnérabilité aux perturbations de l’approvisionnement », note » Bloomberg.

    « L’impact économique sur Israël serait beaucoup plus élevé que celui du gaz naturel, » explique le grand quotidien économique. « Trouver du pétrole rapporterait bien plus d’argent pour Israël et pour le gouvernement. »

    Leviathan est détenu par Noble Energy Inc, Delek Group Ltd. et Ratio Oil Exploration. Woodside Petroleum Ltd devrait acquérir 30% du Léviathan. Noble Energy va commencer le forage du puits aux couches de pétrole dès la fin de 2013, quand un nouveau navire de forage sera délivré par la Corée du Sud. La société évalue ses chances de succès à 25%. «Nous croyons qu’il y a un potentiel pour trouver des ressources pétrolières significatives dans cebassin», a déclaré Noble Energy.

    Bloomberg ajoute que « la clé pour trouver des gisements énergétiques extracôtières d’Israël a été la technologie – développée dans des endroits comme la côte américaine du golfe du Mexique et au Brésil. Grâce aux progrès de la technologie de forage, des sociétés israéliennes et leurs partenaires internationaux peuvent désormais atteindre de plus grandes profondeurs qui permettront l’exploration pétrolière à des niveaux géologiques plus bas que jamais auparavant. »

    Par Dan Birenbaum – JSSNews

  7. Large gas reserves confirmed at Israel’s Leviathan deposit

    01:05 30/12/2010Related News
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    Test drilling at Israel’s Leviathan gas deposit in the Mediterranean Sea has confirmed large gas reserves there, which allows Israel to begin exporting gas, the project operator, U.S. company Noble Energy, said.

    Leviathan, located to the west of the Mediterranean port of Haifa, contains 450 billion cubic meters of gas, the company said, quoting the results of test drilling. Additional drilling will be carried out at the gas field to specify the figure, it said.

    The discovery is believed to assure the country’s energy independence and is likely to put an end to Russia’s plans to export natural gas to Israel.

    Gas extraction at Leviathan, which is 6.5 times the size of Tel Aviv, is expected to provide Israel with some $300 billion over the life of the field – one-and-a-half times the national GDP.

    Noble Energy earlier said there was a 50 percent chance that test drilling would confirm Leviathan’s estimated gas deposits.

    In 2009, a U.S.-Israeli consortium discovered another large gas deposit 60 miles off the coast of Haifa, called Tamar. The Leviathan field is estimated to be twice that size.

    Analysts say that altogether, the basin in the eastern Mediterranean to which those fields belong could contain an amount of gas equivalent to one-fifth of U.S. natural gas reserves.

    Noble Energy holds a 39,66-percent stake in the Leviathan project, while Israeli Delek Energy’s subsidiaries, Delek Drilling and Avner Oil Exploration, own 22.67 percent.

    Another Israeli company, Ratio Oil Exploration, holds a 15-percent stake.

    TEL AVIV, December 30 (RIA Novosti)

  8. Gazprom Still Undecided on Shtokman Arctic Field
    18/06/2013

    MOSCOW, June 18 (RIA Novosti) – Russian energy giant Gazprom avoided making a final investment decision Tuesday on the giant Shtokman field in the Arctic amid falling European demand and cheap shale gas in the United States.

    The energy giant’s board of directors said in a statement on Tuesday that Gazprom would continue optimizing the Shtokman project in the Barents Sea, with plans to complete design and exploration work for maritime facilities and a seaport with LNG storage capacity by late 2013 or early 2014.

    Gazprom will also submit the Shtokman documents for intra-corporate, state and environmental expert study, and continue designing coastal facilities, the statement said.

    Gazprom deputy CEO Andrei Kruglov said in late May that the energy giant was considering postponing the Shtokman field development “for a future generation” and replacing it with a project to develop the South Kirinskoye deposit on Sakhalin Island off Russia’s Pacific coast, which had comparable reserves and was close to the promising Asia and Pacific markets.

    The South Kirinskoye deposit is estimated to contain 564 billion cubic meters of natural gas and 71.7 million metric tons of gas condensate under C1 and C2 categories.

    Gazprom has been trying to develop the Shtokman project for over a decade now. The Shtokman gas was originally intended for the American market, which closed its door to Gazprom after the US mastered the technique of shale gas production in the past few years.

    The Shtokman deposit’s reserves amount to 3.9 trillion cubic meters of natural gas of C1 category and 56.1 million tons of gas condensate, while 3.8 trillion cm of natural gas and 53.4 million tons of gas condensate are located in Gazprom’s license area.

    The Shtokman project’s original shareholders were Gazprom with a stake of 51 percent, France’s Total with 25 percent and Norway’s Statoil with 24 percent. A final investment decision on the Shtokman project was postponed several times as Total and Statoil waited for Russian government approval of the substantial tax breaks they said were needed to ensure the project was viable.

    Gazprom repurchased Statoil’s 24 percent stake in the project in September while Total said in October it still had an interest in developing the field.

  9. A l’intention du rédacteur :

    Cet empilage d’articles a-t-il un rapport avec mon commentaire ?

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