Persiste et signe …
Alors que mercredi, nous indiquions que l’Institut de la finance internationale, lobby bancaire très influent, basé à Washington, estimait que le plan adopté in extremis pour sauver Chypre de la faillite risquait d’être appliqué à d’autres pays de la zone euro, il enfonce le clou désormais.
Indiquant qu’il y avait une réelle possibilité de voir Chypre sortir de la zone euro.
Hier déjà, il nous semblait pas totalement irraisonnable de penser que de les propos de l’IIF pouvaient être loin d’être totalement innocents … estimant même que si l’Institut de la finance internationale voudrait semer la panique sur les marchés européens et plomber l’économie de l’Union européenne qu’il ne s’en prendrait pas autrement … L’intérêt ultime pouvant être de rendre l’île chypriote incapable de se financer autrement … qu’auprès des banques US … et à des taux prohibitifs … tout en plombant la zone euro au passage. D’une pierre, deux coups en quelque sorte …
« C’est le premier cas où on peut voir une forme de sortie comme une possibilité réelle », a ainsi déclaré tout net le chef économiste de l’IIF, Philip Suttle, tout en ajoutant qu’une telle issue serait « bien plus facile pour un petit pays comme Chypre ». Histoire d’affaiblir son image alors que les eaux situées au large des côtes chypriotes contiennent un potentiel en pétrole et gaz d’une importance majeure tant en terme de ressources énergétiques planétaires qu’au niveau stratégique et géopolitique.
« Chypre est en train de pâtir de tous les coûts liés » à l’euro, sans avoir aucun des bénéfices, a par ailleurs martelé le responsable lors d’une conférence de presse … histoire peut-être de « monter » gouvernement et population chypriote contre la troïka (FMI, Union européenne, BCE). Pointant du doigt l’impact négatif sur l’appréciation des dépôts bancaires des nouvelles taxes instaurées par ses créanciers, et les risques accrus de récession associés.
« La seule issue serait une dévaluation, impossible avec la monnaie unique », a par ailleurs estimé M. Suttle, considérant toutefois qu’une sortie de Chypre de la zone euro n’aurait pas nécessairement de répercussions ailleurs en Europe.
Histoire de plomber encore plus la situation … l’IIF s’est dit par ailleurs inquiet des conséquences du plan de sauvetage chypriote sur les autres banques européennes en difficulté. Estimant que ce dernier aurait notamment pour conséquence une hausse des coûts de financement des banques faibles ou perçues comme faibles, en particulier en Espagne, au Portugal ou en Italie.
Rappelons que dans un rapport publié en début de semaine, l’Institut avait indiqué que les pertes très importantes que devront supporter les déposants et les impacts du plan sur le secteur financier chypriote pourraient conduire à une récession de près de 20% entre 2013 et 2015. « Selon nous, les investisseurs seraient bien avisés de considérer la solution trouvée à Chypre (…) comme le reflet de la façon dont les futures tensions seront gérées », préconisait par ailleurs l’IIF.
Ajoutant toutefois que la possibilité qu’une telle approche soit généralisée dans la zone euro devrait encore être étudiée de près. Rappelons à toutes fins utiles que lundi dernier, les propos du président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, laissant entendre que le plan chypriote pourrait servir de modèle au reste de la zone euro, a particulièrement refroidi les marchés. Lesquels ont pu être rassurés par la suite par la déclaration du chef de file des ministres des Finances de la zone euro, ce dernier tentant de calmer le jeu en affirmant que le plan de sauvetage de Chypre ne saurait servir de modèle au règlement d’autres problèmes à l’avenir.
Le lobby bancaire considère également pour sa part qu’un nouveau plan d’aide pourrait à terme s’avérer nécessaire, obligeant Chypre à recourir à de nouveaux prêts …. et à se tourner vers le lobby bancaire US et notamment Goldman Sachs ? Allez savoir …
L’IIF avait par ailleurs indiqué que les créanciers de la troïka seraient bientôt les principaux détenteurs de la dette chypriote, une position leur garantissant un statut préférentiel en cas de faillite … et qui devrait -selon lui – limiter le nombre d’investisseurs disposés à acquérir de la dette chypriote.
Une manière comme une autre d’attirer la nouvelle brebis galeuse de l’Union européenne vers les banquiers US, tout en tentant de restreindre l’étendu d’éventuelles propositions que la Russie pourrait être tentée d’offrir en échanges de licences d’explorations d’hydrocarbures du gisement fort prometteur de Leviathan, située en off-shore au large de l’île chypriote, indiquions-nous d’ores et déjà. Rappelant que d’importants majors pétrolières et non des moindres – telles que ExxonMobil, ConocoPhillips et Chevron – sont également engagées dans la « bataille ».
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 28 mars 2013
L’argent public épuisé, l’argent privé sera de plus en plus convoité
Les derniers événements de la crise des dettes souveraines avec le plan de renflouement de Chypre sont malheureusement là pour montrer, s’il en était encore besoin, l’impuissance pour ne pas dire l’incompétence et même la malhonnêteté de bon nombre de dirigeants politiques européens.
Attention, il ne s’agit pas de tomber dans les travers du populisme mais l’actualité bancaire et financière de ce début 2013 nous interpelle. Trois événements que nous allons passer en revue doivent nous conduire à poser la question suivante : Comment sauver une banque dès lors que l’on ne veut plus ou peut plus faire appel à l’argent public ou dès lors que les mécanismes de recapitalisation bancaire type MES (pour mécanisme européen de stabilité) ne fonctionnent pas encore
Deux événements ont été peu médiatisés (la nationalisation de la banque néerlandaise SNS et la liquidation du consortium irlandais IBRC) par rapport au troisième (le sauvetage du système bancaire chypriote) C’est ainsi que des termes aussi peu utilisés en temps de « paix » que expropriation , réquisition voire spoliation font leur réapparition dans le vocabulaire de la finance et de l’économie
1. On a assisté à une expropriation pure et simple des actionnaires de la banque néerlandaise SNS
La SNS Bank a été récemment nationalisée par le gouvernement néerlandais. Cette nationalisation s’inscrit dans le cadre de la loi de résolution des défaillances bancaires votée aux Pays Bas le 12 juin 2012.
Il s’agit d’une nationalisation sauvage avec expropriation des actionnaires et créanciers subordonnés. En 2013 par décret de loi, les autorités d’un pays reprennent autoritairement des titres à leur bénéfice au détriment des détenteurs qui perdent tous leurs droits vis-à-vis des signatures SNS Real (le pôle immobilier) et SNS Bank (le pôle retail).
Le coût de 4.7 Mds€ est particulièrement élevé dans un pays qui figure parmi les élèves vertueux en matière de discipline budgétaire.
participation des créanciers privés pour environ 1 Md€
contribution du budget de l’état néerlandais (les contribuables) pour 3 Mds€ (2,2 Mds€ d’injection de capital et 0,8 Md€ d’abandon de créance liée à l’aide reçue en 2008 que SNS devait encore rembourser à l’État)
création d’une structure de défaisance pour cantonner le pôle immobilier avec un coût estimé à 0,7 Mds€
La facture réelle est en réalité plus lourde puisque l’État va assurer la prise en charge du renouvellement des prêts pour 1,1 Md€ et des garanties pour 5 Mds€. Il est par ailleurs prévu de mettre également à contribution en 2014 à hauteur de 1 Md€ les autres banques néerlandaises et de proportionner cette « taxe » au poids de chacune d’entre elles dans le total des dépôts garantis selon le Deposit Guarantee Scheme. Jusqu’à preuve du contraire les créanciers obligataires seniors (ceux qui, comme on le verra plus tard, sont plus protégés en cas de difficultés que les actionnaires et créanciers subordonnés) et les clients déposants ne seraient pas touchés.
2. Il y eut aussi le coup de force irlandais
Le gouvernement irlandais avait effectivement lancé une procédure de liquidation de l’Irish Bank Resolution Corporation (IBRC), qui regroupait ce qu’il restait des banques Anglo Irish Bank et Nationwide nationalisées en 2009 et 2010. Tous les actifs de l’IRBC devaient être cédés à la banque publique NAMA (pour National Asset Management Agency), laquelle devait émettre des titres pour payer les créanciers de l’IRBC
Problème : le gouvernement irlandais devait rembourser chaque année sur 10 ans 3 milliards d’euros à l’IRBC afin que cette dernière puisse ensuite rembourser les sommes levées à la BCE (reconnaissance de dette ou promissory notes de 30 Mds signée par l’Etat irlandais à IRBC en 2010, seule façon pour cette dernière de pouvoir continuer à se refinancer auprès de la BCE) Oui mais voilà IRBC étant liquidée, la reconnaissance de dettes du gouvernement irlandais envers l’IRBC est remplacée par le versement direct à la BCE d’une obligation d’Etat irlandaise de 40 ans de maturité et portant intérêt à 3%
Là on est dans une espèce de monétisation incroyable .. Que la banque centrale détienne une obligation d’état à 40 ans, c’est du renflouement : ainsi une dette bancaire est convertie en titre d’état qui se retrouve dans le bilan de la banque centrale pour très longtemps (peut-être pout « toujours » et on est presque rentré ici dans un processus de destruction de dette publique). On reviendra dans un article prochain sur ce sujet : puisqu’il est quasiment impossible de réduire les dettes publiques, sans doute faudra-t-il imaginer des solutions non conventionnelles de destruction de certaines dettes souveraines En tout cas, il faut s’attendre à ce que cette situation en appelle d’autres avec non plus des SMP (pour Securites market programm) 5-10 ans ou des OMT (pour Outright monetary transactions) à 3 ans mais des espèces de semi perpétuelles obligations d’état.
3. Enfin l’on vient de vivre quelque chose d’inédit avec la mise en place d’un plan de sauvetage du système bancaire chypriote
Ce plan de 17 Mds€ devait être financé par l’Union Européenne et le FMI à hauteur de 50% du PIB (soit autour de 10 Mds€. Les 7 Mds€ manquants devaient provenir de recettes fiscales de privatisations et d’alourdissement de la fiscalité des entreprises (1.4 Mds€) ainsi que de la fameuse taxation sur les dépôts bancaires (5.6 Mds€ dans le projet initial du 16/03/2012 avec l’aval de l’Union Européenne pour instaurer une taxe de 6.75% aux dépôts de moins de 100 000 euros et de 9.9% pour les dépôts supérieurs à ce montant). La version « finale » de ce plan exonérera les dépôts de moins de 100 000 euros.
Il n’est pas inutile de rappeler les handicaps structurels du système bancaire chypriote.
Le premier handicap vient d’un secteur bancaire hyper léveragé puisque la taille du total bilan représente plus de 800% du PIB. Même en Espagne, au Portugal et en Grèce de ratio est beaucoup plus « supportable » à respectivement 310%, 270% et 230%. Et il est facile de comprendre lus le total de bilan des banques en % du PIB (activité économique) est important, plus le risque d’un pays est important. C’est la raison pour laquelle on est en train de mettre en place au niveau européen en matière de sauvetage bancaire : l’union bancaire qui permettrait de faire en sorte qu’un pays ne soit plus isolé pour venir en aide à ses banques en déficit de fonds propres et/ou de liquidité.
Second handicap, une dépendance doublement malsaine : en quantité aux dépôts bancaires russes ; mais aussi en qualité si l’on s’interroge sur la « propreté » de ces liquidités.
Troisième handicap, une bulle immobilière qui explose après la forte hausse de plus de 20% en rythme annuel entre 2006 et 2011 conduisant à une explosion du coût du risque pour les banques chypriotes et donc à des destructions de fonds propres et une mise en danger de leur solvabilité
Enfin quatrième handicap, la contribution du système bancaire chypriote à la restructuration de la dette grecque via le PSI (private sector involvment) de mars 2012, le coût de ce PSI étant estimé à 25% du PIB.
On demande donc aux détenteurs de dépôts bancaires de contribuer au sauvetage de leurs banques. Certes il n’existait pas au niveau national de système de garantie des dépôts. Mais, comme nous le verrons plus loin, à quoi cela sert-il donc de définir et prévoir dans la future organisation institutionnelle de l’Europe bancaire un système de garantie des dépôts pan-européen.
Alors on n’a rien trouvé de mieux que de s’attaquer aux déposants
Solliciter le FESF était hors de question car cela propulsait le ratio dette/PIB de Chypre à des niveaux idéologiquement et dogmatiquement non soutenables pour les vénérables organisations internationales ; et, au passage, rappelons que tout financement du FESF impacte directement la dette publique des états garants à concurrence de leur quote-part (27% pour l’Allemagne et 20% pour la France tout de même)
On sait que le futur MES (qui remplacera le FESF) pourra recapitaliser directement les banques. Mais cette recapitalisation directe (sans passer par les budgets des Etats) ne sera effective que lorsque sera mise en place une supervision bancaire unique à l’échelle européenne (cible courant 2014).
Alors pourquoi ne pas s’être « attaqué » prioritairement aux actionnaires et créanciers obligataires comme cela est traditionnellement le cas ? Eh ! bien pour le coup, il faut bien admettre que le passif des établissements bancaires chypriotes est particulièrement atypique : il n’existe pas suffisamment d’encours de dette obligataire bancaire (seulement 2Mds€) pour faire supporter le coût d’un sauvetage aux créanciers de cette dette et ainsi épargner (sans jeu de mot aucun) les épargnants.
http://www.next-finance.net/L-argent-public-epuise-l-argent
L’Irlande veut transférer une partie de la dette de ses banques à l’Europe
L’Irlande accentue la pression pour transférer une partie de la dette de ses banques à l’Europe, une décision qui lui permettrait de faciliter sa sortie du plan de sauvetage financier à la fin de l’année.
Michael Noonan, le ministre de l’économie irlandais, a réitéré une nouvelle fois sa demande, mercredi 27 février, lors d’une rencontre avec un groupe de journaux étrangers, dont Le Monde : « L’Europe s’est engagée, le 29 juin 2012 , à briser le lien entre les dettes souveraines et bancaires ; cet engagement tient toujours », rappelle-t-il.
Selon lui, le transfert pourrait porter sur un maximum de 28 milliards d’euros, pris en charge par le Mécanisme de stabilité européen (MSE) : le fonds de secours mis en place en 2012 pourrait en principe recapitaliser directement les banques, selon des modalités qui divisent encore les Etats de la zone euro. Mais Berlin et la Banque centrale européenne (BCE) bloquent cette demande.
Le débat remonte à la décision controversée, prise par Dublin à l’automne 2008, de se porter garant des banques pour enrayer la panique financière. Résultat, la faillite bancaire a été transférée à l’Etat et lui a coûté 64 milliards d’euros, l’équivalent de 40 % du produit intérieur brut (PIB), somme énorme pour ce petit pays.
LA DOUCHE FROIDE
Ce geste, décidé dans l’urgence, s’était fait sous la pression de l’Europe et de la BCE, qui craignaient qu’une faillite des banques irlandaises ne se propage au reste du continent. Beaucoup d’Irlandais estiment qu’ils paient très cher pour avoir contribué à sauver l’Europe. Ils demandent qu’une partie de la dette bancaire soit partagée avec le reste de la zone euro.
Le 29 juin 2012, Dublin pensait avoir obtenu une avancée décisive. L’Eurogroupe affirmait alors : « Il est impératif de casser le cercle vicieux entre les banques et le souverain (…). L’Eurogroupe va examiner la situation du secteur financier irlandais. »
Mais fin septembre 2012, c’est la douche froide. Dans un communiqué conjoint, les ministres de l’économie de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Finlande semblaient revenir en arrière : le MSE pouvait aider à recapitaliser les banques en cas de crise, mais pas de façon rétroactive : « Les actifs hérités du passé doivent être de la responsabilité des autorités nationales. »
GARE À LA RECHUTE
L’Irlande réplique qu’il n’est pas question de demander à l’Europe de prendre en charge tout son plan de sauvetage bancaire. Elle accepte de conserver les dettes des banques qui ont fermé, faisant complètement faillite. Mais elle voudrait transférer ses participations dans les établissements qui existent encore – Allied Irish Bank, Bank of Ireland et Permanent TSB.
Les actions de ces trois banques demeurent cotées. Dublin les a achetées 28 milliards d’euros, mais elles ne valent plus que 8 milliards au cours actuel. L’Irlande suggère que le MSE rachète ces participations, à un prix qui reste à déterminer. Ce serait un simple transfert d’actifs, qui permettrait au pays de réduire son exposition au risque bancaire.
A part le blocage de Berlin et de la BCE, presque tout le monde y est favorable. « Il est important que l’Europe concrétise son engagement du 29 juin », dit Peter Breuer, le représentant du Fonds monétaire international pour l’Irlande.
« L’UNION EUROPÉENNE DOIT TENIR SES PROMESSES »
De passage à Dublin le 28 février, Martin Schulz, le président du Parlement européen, lui-même Allemand, va dans le même sens : « Les Irlandais ont payé cher pour arrêter la crise européenne (…). L’Union européenne doit tenir ses promesses. » Et Olli Rehn, le commissaire chargé des affaires économiques, tenait quelques jours plus tôt des propos similaires.
Une telle transaction assurerait de façon presque certaine à l’Irlande de sortir d’ici à la fin de 2013 du plan de sauvetage du FMI et de l’UE, signé fin 2010. Si le pays est bien engagé sur cette voie, une rechute de son secteur bancaire n’est pas écartée et pourrait mettre en danger son rétablissement.
Même le FMI le dit : le transfert « réduirait le risque que l’Irlande continue à avoir besoin de l’assistance officielle du FMI et de l’UE après fin 2013 », affirme M. Beuer. De quoi faire de ce pays la première success story dont la zone euro a tant besoin.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/03/04/l-irlande-veut-transferer-une-partie-de-la-dette-de-ses-banques-a-l-europe_1842219_3234.html
LES IRLANDAIS ROI DE LA ROULETTE IRLANDAISE
Les Irlandais remettent ça sur le tapis. !! En février, ils avaient déjà transféré 30 milliards de dettes sur une banque en faillite l’IBRC Ils pouvaient se débarrasser de ces 30 milliards de dettes. Ils les ont refilés à la BCE ! Et ils ont fait un beau geste « gratuit » Une BA quoi ! Ils se sont engagés à les rembourser à la BCE. Sur 40 ans, à un taux très bas. Tranquille ! On disait qu’ils avaient fait ce beau geste par politesse pour se garantir un avenir et un futur moins triste. On croyait pas si bien dire.
Ca y est on déjà dans le futur. La bière irlandaise aidant, le rêve irlandais se propage ! Après s’être débarrassés de la pression des 30 milliards de dettes inscrites dans les banques qui ont déjà fermées (prière de ne pas rigoler !) les Irlandais veulent se débarrasser des dettes inscrites auprès des banques qui n’ont pas encore fermé. Il y en a pour 28 milliards !! (Soyez sérieux ! ). Et ils refont le coup du « systémique » pour que l’ Europe prenne directement à sa charge le remboursement de ces 28 milliards ! On rappelle qu’ils ne sont que 4 millions. C’est comme si la France se débarrassait de 420 milliards de dettes un utilisant ce moyen.
http://blogs.mediapart.fr/blog/jerlau/050313/les-irlandais-roi-de-la-roulette-irlandaise
L’Irlande a donc retrouvé une croissance économique, confirmée, la semaine dernière, par sa première émission obligataire à 10 ans sur les marchés. La prochaine étape du gouvernement est de libérer le pays du plan de sauvetage de 85 milliards d’ici la fin de 2013.
Les Irlandais proposent qu’un maximum de 28 milliards de cette dette soit pris en charge par le fonds européen de secours, le Mécanisme de Stabilité Européen (MSE), créé en 2012. Dublin maintient qu’il ne demande en aucun cas le transfert de tout son plan de sauvetage de 85 milliards à l’Europe. Mais seulement de décharger le pays d’une partie de sa dette bancaire, dans le cadre du MSE dont la fonction est de recapitaliser les banques en cas de crise.
Berlin et la BCE bloquent actuellement la demande irlandaise, arguant que le MSE (créé en 2012) ne peut pas agir de façon rétroactive.
Le FMI, l’UE et le Parlement européen ne sont pourtant pas défavorables à une telle solution de sortie de crise pour l’Irlande dont les habitants jugent qu »ils ont largement payé pour le sauvetage du système bancaire européen.
Chypre: la ponction sur les comptes de Bank of Cyprus pas encore finalisée
Des calculs sont en cours pour déterminer l’ampleur de la ponction prévue sur les gros comptes de Bank of Cyprus, qui a été fixée pour l’instant à 37,5% mais pourrait aller jusqu’à 60%, ont expliqué à l’AFP un député chypriote et un cadre de la plus importante banque du pays.
Dans l’immédiat, toutes les sommes supérieures à 100.000 euros déposées à la Bank of Cyprus sont gelées et selon Marios Mavrides, député de Disy, le parti de droite du président Nicos Anastasiades, elles devraient le rester plusieurs semaines.
Sur ces sommes, « il y aura une ponction de 37,5% (…) qui sera transformée en actions » de la banque, a expliqué M. Mavrides, tandis que 22,5% supplémentaires seront immobilisés pendant 90 jours, le temps de déterminer « si une ponction plus importante est nécessaire ».
Les 40% restants seront placés « dans un compte bloqué pendant six mois pour empêcher les gens de retirer tout leur argent » mais doivent au final revenir à leur propriétaire, a ajouté M. Mavrides.
« Cet argent n’est pas perdu mais cela va poser des problèmes aux entreprises (…) qui n’ont pas accès à leur capital », a prévenu le député.
Mario Skandalis, expert et cadre de la Bank of Cyprus, a confirmé cette procédure: « il y a eu un calcul préliminaire qui a abouti à une ponction de 37,5%, mais cela n’est pas le chiffre final car certains comptes vont être exemptés ».
Le montant final de la ponction dépendra « de la quantité de fonds qui en seront exemptés », a-t-il expliqué.
Si le montant des fonds de pensions et autre dépôts exemptés est tel que la ponction de 37,5% ne permet pas de récolter les 2,8 milliards d’euros nécessaires dans le cadre du plan de sauvetage, la ponction sera augmentée.
« Elle pourrait atteindre 40% ou plus » et les responsables « sont en train de faire les calculs en ce moment même », a-t-il précisé. Une ponction de plus de 60% « est une possibilité mais je dirais qu’elle reste assez lointaine », a-t-il ajouté.
« J’espère que d’ici lundi, il y a aura une annonce sur le sujet », a-t-il conclu.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00510778-chypre-la-ponction-sur-les-comptes-de-bank-of-cyprus-pas-encore-finalisee-554019.php
tiens tiens, comme par hasard: http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/12/la-seule-issue-pour-chypre-est-l-exploitation-de-ses-ressources-gazieres_3158827_3234.html
merci bcp pour l’info …
oui, l' »affaire » commence à emerger de plus en plus. Je rajoute des éélemnts au « dossier » durant le week-end.
Notamment :
Chypre veut croire en une manne gazière rapide, malgré les incertitudes
NICOSIE – Chypre, en pleine tourmente économique, compte sur une exploitation rapide de son gaz, considéré comme sa planche de salut, malgré d’importantes contraintes techniques et géopolitiques.
Tout avance très bien. La situation économique à Chypre est assez épouvantable, mais cela n’affecte pas le développement de notre champ gazier, affirme à l’AFP Charles Ellinas, PDG de la Compagnie nationale d’hydrocarbures.
Selon lui, le potentiel dans les eaux de la petite île méditerranéenne est de 30.000 milliards de pieds cubes de gaz.
Pour exploiter et transporter le gaz, susceptible de générer des centaines de milliards d’euros de recettes, Nicosie a choisi de construire une usine de liquéfaction dans le sud de l’île, à Vassilikos.
Nous pensons pouvoir prendre la décision finale d’investissement en 2015. Cela signifie que nous commencerons la construction (de l’usine) début 2016. Nous serons en mesure de commencer à délivrer du gaz à Chypre fin 2018-début 2019 (…) et nous pensons débuter les exportations fin 2019-début 2020, explique M. Ellinas, en marge d’une conférence sur le gaz dans l’est de la Méditerranée organisée à Nicosie.
Interrogés par l’AFP, des experts jugent néanmoins ce calendrier très optimiste.
Cela va prendre beaucoup plus longtemps que toutes les prévisions officielles. En aucun cas, il n’est possible de construire une usine de liquéfaction de gaz en deux ou trois ans, estime l’analyste Fiona Mullen.
Ce que le gouvernement est en train de faire, c’est essayer de maintenir l’espoir au sein de la population, ajoute-t-elle alors que le pays, contraint d’accepter des conditions draconiennes en échange d’une aide financière européenne, s’enfonce dans le marasme et le chômage.
A partir de la décision finale d’investissement, qui sera prise d’ici deux ans si on est optimiste, il faudra 10 ans à Chypre pour construire son usine, dit-elle.
un espoir plus qu’une planche de salut
Pour Pierre Godec, un Français expert en hydrocarbures à Chypre, le gaz est un espoir, plus qu’une planche de salut pour l’instant.
Le délai de 7 ans évoqué me paraît très optimiste: les schémas globaux ne sont pas encore définis, et le gaz chypriote ne se développera pas sans tenir compte de ce qui se passe en Israël et éventuellement plus tard au Liban (…) Il y a encore beaucoup d’incertitudes, souligne-t-il.
Un facteur complique en effet la donne: alors que Nicosie pensait qu’Israël, qui a aussi découvert d’immenses gisements, enverrait son gaz dans son usine, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle, la chose semble désormais loin d’être acquise.
Israël a d’autres options sur la table, comme construire sa propre usine de liquéfaction, ou un éventuel gazoduc vers la Turquie.
Pressé par les Etats-Unis, Israël a en effet effectué ces dernières semaines un rapprochement inattendu avec Ankara, en présentant ses excuses pour la mort de neuf Turcs lors de l’arraisonement en 2010 d’une flottille brisant le blocus de l’enclave palestinienne de Gaza.
Deux ministres chypriotes effectuent actuellement une visite en Israël, avant celle prévue en mai du président Nicos Anastasiades.
Si Chypre construit cette usine seule, sans Israël, elle devra attendre que de nouvelles réserves soient confirmées car pour construire une usine de liquéfaction économiquement viable, il faut plus de volume que les réserves évaluées dans le bloc 12, le seul où des explorations ont été menées, explique l’analyste. Un avis partagé par M. Godec.
De son côté, M. Ellinas estime que le projet est viable, même avec seulement un seul champ gazier. Il se dit néanmoins confiant qu’une coopération soit mise en place avec Israël, voyant mal ce pays devenir dépendant de la Turquie pour les 25 à 30 prochaines années.
Alors que l’île est divisée depuis 1974 après l’invasion du Nord par la Turquie, Nicosie exclut de son côté toute idée de gazoduc avec ce pays.
(©AFP / 10 avril 2013 10h33)
l’arme de la guerre ? l’usine de liquéfaction
on l’ou retrouve Israel … et USA
on en reparle.
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Un facteur complique en effet la donne: alors que Nicosie pensait qu’Israël, qui a aussi découvert d’immenses gisements, enverrait son gaz dans son usine, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle, la chose semble désormais loin d’être acquise.
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Israël a d’autres options sur la table, comme construire sa propre usine de liquéfaction, ou un éventuel gazoduc vers la Turquie.
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Pressé par les Etats-Unis, Israël a en effet effectué ces dernières semaines un rapprochement inattendu avec Ankara, en présentant ses excuses pour la mort de neuf Turcs lors de l’arraisonement en 2010 d’une flottille brisant le blocus de l’enclave palestinienne de Gaza.
Deux ministres chypriotes effectuent actuellement une visite en Israël, avant celle prévue en mai du président Nicos Anastasiades.
Si Chypre construit cette usine seule, sans Israël, elle devra attendre que de nouvelles réserves soient confirmées car pour construire une usine de liquéfaction économiquement viable, il faut plus de volume que les réserves évaluées dans le bloc 12, le seul où des explorations ont été menées, explique l’analyste. Un avis partagé par M. Godec.
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En résume … Chypre est désormais dependante financièrement directement d’Israel et des USA
ON en reparle ……
Les prêts européens à Dublin et Lisbonne prolongés de sept ans
Les ministres des Finances de l’Union européenne réunis à Dublin ont accepté vendredi de prolonger de sept ans la maturité des prêts d’urgence accordés à l’Irlande et au Portugal dans l’optique de faciliter leur retour sur le marché du financement.
Les 17 ministres des pays membres de la zone euro s’étaient auparavant déjà accordés sur ce principe, mais son adoption définitive nécessitait le feu vert des dix autres pays de l’Union.
Ces prêts avaient en effet été accordés par le biais du Fonds européen de stabilité financière et du Mécanisme européen de stabilité, soutenus par les Vingt-Sept.
http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-et-analyses/les-prets-europeens-a-dublin-et-lisbonne-prolonges-de-sept-ans-870469.php
http://www.mining.com/web/turkey-israel-gas-pipeline-rumors-are-geopolitically-tectonic/
je suis trés triste pour les irlandais;qui ne peuvent plus remboursés leurs dettes sur les conseils des banquiers qui eux ne souffrent pas pour les dirigents avec des salaires de 200000 a 500000 eur par an plus les gratifiquations et ont me dit que les irlandais ont du caractéres?les banques sont nationalisées et appartiennent a l état;et le monde politique ne fait rien contre les responsables qui ont foutus la merde et que beaucoup d irlandais sont jetés dehors de leurs maisons si ils ne peuvent pas remboursés;qu ont trouvent les coupables dans les directeurs de banque et qu ont leurs prennent leurs maisons pour remboursé les banques;ca ne sera plus la méme chanson;du courage mr les politique ;trouvé les responsables avant de vous en prendre aux plus faibles;et de autorisé des salaires honteux pour les banquiers??bientot les élections et le peuple noubliera pas???
Un petit graphique pour mieux comprendre la bulle immobilière. En France, les prix ont été multipliés par 3 ces 15 dernières années.
http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user3303/imageroot/2013/04-2/20130502_koo1.jpg
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Now it’s time to decide your specific investments.
And that is an funding threat value taking.
All varieties of investments include sure dangers.
All forms of investments come with sure dangers.
Investors do pay direct and oblique prices.
I have an essay in Microsoft Word format which I want to copy/paste into my blogspot blog. But every time I do this, I get error messages from blogspot about all the weird Word coding, and then it comes out looking all crazy format-wise. How can I strip the text of all the Word junk?. . I don’t know anything about HTML..