Algérie / AQMI : quand Juppé s’inquiétait de la fuite de missiles de Kadhafi vers le Sahel

Au delà de la douleur des familles endeuillées, bien entendu, il est toutefois intéressant  de connaître l’arsenal récupéré par l’armée, à la suite de l’assaut opéré par les forces spéciales de l’armée  algérienne sur  le site gazier de BP à Tiguentourine, en Algérie.

La liste est édifiante voire terrifiante : six fusils-mitrailleurs, 21 fusils, deux fusils à lunettes, deux mortiers 60 mm avec roquettes, 6 missiles avec rampes de lancement, deux RPG7 avec huit roquettes, 10 grenades disposées en ceintures explosives, si l’on en croit un communiqué. Des tenues militaires étrangères et un stock de munitions et d’explosifs ont été également trouvés.

21 captifs ont péri lors des 4 jours qu’aura  duré la prise d’otages, tandis  que 32 ravisseurs ont été tués par les forces spéciales de l’armée qui ont mené un assaut contre le complexe, selon un bilan provisoire officiel.  Les forces algériennes ont pu libérer 685 employés algériens et 107 étrangers.

Mais  revenons quelques  instants  en octobre 2011, date à laquelle Paris et le chef de la diplomatie française  d’alors, Alain Juppé, s’inquiétaient  de la détention par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) d’un nombre quelque peu impressionnant de missiles sol-air … capables de cibler des vols civils.

Une information à prendre très au sérieux alors que – simple hasard ? – la région du Sahel pourrait être un nouvel eldorado pétrolier, avions-nous  alerté ici-même à l’époque.

Alain Juppé avait  en effet été entendu  à cette date par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Répondant à un élu évoquant la présence de 10 000 missiles sol-air aux mains d’al-Qaïda au Maghreb islamique, le ministre avait alors confirmé l’inquiétude que suscitait la fuite  vers le Sahel d’armes en provenance  de la Libye.

La presse algérienne via « Le Courrier d’Algérie » se voulait quant à elle encore plus directe, affirmant qu’Aqmi était désormais « plus forte maintenant qu’avant le début de la sédition», ajoutant  que « la France et les rebelles de Benghazi en sont responsables dans une très large mesure ».

De ce fait, poursuivait le journal, « les premières cibles concernées par les missiles SA-7 d’Aqmi sont justement les avions civiles français et occidental »,  avant d’asséner le coup final : « en deux mots directs, la France est dans la ligne de mire du terrorisme dans toute la vaste bande saharo-sahélienne. »

En réaction, Nicolas Sarkozy avait envoyé des messages aux pays du Sahel, ciblant tout particulièrement l’Algérie, « locomotive des pays maghrébo- sahéliens dans la lutte contre Aqmi ».

Toujours selon « Le Courrier d’Algérie », l’amiral Giampaolo Di Paola, président du Comité militaire qui regroupe les chefs d’état major des pays de l’Otan, aurait tenu une réunion secrète avec les députés allemands le 26 septembre 2011 devant lesquels il a exprimé les inquiétudes de l’Otan, faisant état de l’existence de « plus de 10.000 missiles sol-air qui représentent une sérieuse menace pour l’aviation civile et pourraient sortir de Libye pour se retrouver dans de mauvaises mains ».

– Près de 5 000 missiles sol-air SAM-7 perdus « dans la nature » … selon le CNT

Le général Mohamed Adia, chargé de l’armement au sein du ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT), estimait  alors  quant à lui à « environ 5 000 » le nombre de missiles sol-air SAM-7 « toujours manquants et dans la nature » ,  craignant  lui aussi que ces armements ne tombent entre de « mauvaises mains. »

Rappelant par ailleurs que la Libye de Kadhafi a acheté environ 20.000 missiles sol-air SAM-7, de fabrication soviétique ou bulgare. Certes plus de 14.000 de ces missiles ont été soit utilisés, soit détruits, ou sont aujourd’hui hors d’usage. La plupart étaient stockés dans la ville de Zenten (sud-ouest de Tripoli), mais beaucoup manquaient à l’appel en octobre 2011 …

Or, soulignait alors  le général, « ces missiles sont légers, de petite taille, faciles à manier et pourraient être utilisés pour détruire un avion civil ».

Rappelons enfin que de nombreux stocks d’armes et de munitions de l’armée du colonel Kadhafi ont fait l’objet de pillage dans le pays depuis février 2011, date du début de la révolution libyenne, l’ancien Guide ayant également distribué une partie de ses armements à ses partisans en fuite.

En mars 2011, au Mali et au Niger, des élus et des responsables politiques craignaient d’ores et déjà que la chute de Kadhafi provoque un reflux massif de réfugiés touaregs dans une région du Sahel déjà très fragile, une situation qui pourrait conduire à une déstabilisation de la région …

Rappelons  en effet  que les mercenaires de Kadhafi étaient  en grande partie  constitués de milliers de jeunes Touareg, recrutés pour apporter leur soutien au dirigeant libyen et combattre le mouvement populaire de contestations en Libye.

Parmi ces jeunes figuraient des anciens rebelles réfugiés dans le Sud-libyen à Sebah et Oubari depuis plusieurs années. D’après RFI, les troupes du général Ali Kana, un touareg responsable des garnisons du Sud, auraient constitué  la garde rapprochée de Kadhafi, ses troupes constituant même la base arrière militaire stratégique du colonel.

Précisons que ces populations nomades originaires du Mali, du Niger, et de l’Algérie ont, depuis les années 80, trouvé refuge auprès du dirigeant libyen lui promettant de sécuriser le Sud-Soudan, en échange de sa protection. Mais leur présence auprès du Colonel Kadhafi et le soutien qu’ils lui  apportaient alors provoquaient déjà l’inquiétude des élus du nord du Mali en mars 2011.

«Nous sommes à plus d’un titre très inquiets. Ces jeunes sont en train de monter massivement (en Libye). C’est très dangereux pour nous, que Kadhafi résiste ou qu’il tombe, il y aura un impact dans notre région », avait ainsi déclaré Abdou Salam Ag Assalat, président de l’Assemblée régionale de Kidal. « Tout ça me fait peur, vraiment, car un jour ils vont revenir avec les mêmes armes pour déstabiliser le Sahel » avait-t-il ajouté.

– Le Sahel nouvel eldorado pétrolier ?

Et ce, alors même – mais est-ce un simple hasard ? – que le Sahel pourrait prochainement devenir un nouvel eldorado pétrolier …  dans la mesure  où il ne sombre pas dans le chaos.

En effet, en février 2011, la presse algérienne indiquait que le groupe français Total et le groupe énergétique national algérien Sonatrach avaient dans leurs besaces plusieurs projets au Sahel. L’essentiel semblant être alors pour les deux groupes de « rafler » le plus de projets possibles … au Mali et au Niger.

Taoudeni_Basin_Map-sahel.gifLes récentes découvertes de richesses minières, dans le bassin de Taoudéni, large de 1,5 million de kilomètres carrés, partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, provoquent désormais un vif intérêt pour cette région.

Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total avait ainsi fait état d’immenses découvertes gazières dans le secteur en Mauritanie et le conduisant même à parler « d’un nouvel Eldorado».

A travers sa filiale internationale Sipex, la  compagnie pétrolière  algérienne Sonatrach a par ailleurs obtenu l’approbation du ministère des Mines nigérien pour procéder à des forages expérimentaux.

Précisons que la Sipex est présente au Niger depuis 2005, plus précisément au périmètre de Kafra, situé à la frontière algéro-nigérienne. Fin 2009, Sipex a obtenu une prolongation d’un an de la première période d’exploration, arguant d’une situation politique difficile dans le pays.

Au Mali, la filiale de Sonatrach présente depuis 2007, a acquis une prolongation de deux ans, émanant du ministère malien des Mines, pour la première phase d’exploration qui prendra fin en 2013.

Sources : AFP, RFI, Presse algérienne, Le Courrier d’Algérie

Elisabeth STUDER –  www.leblogfinance.com – 19 janvier 2013

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A lire  également :  Russie : pertes sèches liées à l’arrêt de ventes d’armes à la Libye

 

(31 commentaires)

  1. La plupart des missiles manquants sont toujours en Libye

    Par Reuters, publié le 15/11/2011

    La majorité des stocks de missiles sol-air portatifs portés manquants depuis le soulèvement contre le régime Kadhafi sont toujours en Libye mais il est urgent de les sécuriser avant qu’ils ne soient livrés en contrebande à des activistes à l’étranger, a déclaré lundi un responsable américain.

    Tir de missile par les combattants rebelles en juin dernier, près de Misrata, en Libye. La majorité des stocks de missiles sol-air portatifs portés manquants depuis le soulèvement contre le régime Kadhafi sont toujours sur le territoire libyen mais il est urgent de les sécuriser avant qu’ils ne soient livrés en contrebande à des activistes à l’étranger, selon un responsable américain. (Reuters/Zohra Bensemra)

    Le régime du guide libyen détenait environ 20.000 engins de ce type, dont beaucoup se sont volatilisés lors de pillages des arsenaux pendant la guerre civile qui a duré neuf mois.

    Ces armes, souvent appelées en jargon militaire anglais Manpads (« man portable air defense systems »), sont très prisées des groupes radicaux en raison de leur légèreté et de leur maniabilité. Relativement simples à utiliser, elles peuvent s’avérer redoutables pour abattre notamment des avions de ligne.

    Derrin Smith, conseiller de la « task force » américaine sur les Manpads, pense que les prédictions sur une forte hémorragie de ce type d’armes hors de Libye, vers les bastions d’Aqmi de la bande sahélo-saharienne, ne se sont en fait pas matérialisées.

    « Il semble à ce stade que la majorité des stocks de Manpads soient toujours entre les mains de responsables libyens. Nous allons donc travailler avec le (nouveau) gouvernement pour les récupérer et les inventorier au niveau central », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Alger.

    « La mauvaise nouvelle est que personne ne connaît le nombre exact de ces armes qui échappent au contrôle du gouvernement et il faudra plusieurs mois d’efforts pour parvenir à un chiffre raisonnable ».

    Cet expert affirme que des missiles portatifs sol-air ou leurs composants ne figurent pas dans les cargaisons d’armes interceptées jusqu’ici au Sahara.

    « Nous ne disposons pour le moment que de très peu d’indices sur des mouvements de Manpads dans la région », a dit Derrin Smith, qui a eu des entretiens avec les autorités algériennes.

    Christian Lowe, Jean-Loup Fiévet pour le service français

  2. Algérie otages: les assaillants ne sont pas venus de Libye (Tripoli)

    19/01/2013

    Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a démenti samedi que les islamistes qui ont attaqué un site gazier du Sahara algérie, soient venus de Libye comme l’a affirmé le ministre algérien de l’Intérieur.

    « Les informations et les rumeurs rapportées sur le fait que la base d’al-Wigh dans le sud-ouest de la Libye soit utilisée pour ces fins sont dénuées de tout fondement « , a déclaré M. Zeidan sur le chaîne de télévision étatique.

    Il a affirmé que « le territoire libyen ne servira pas de point de départ d’aucune opération qui menace la sécurité de n’importe quel pays voisin ».

    Le ministre de l’Intérieur algérien Dahou Ould Kablia avait affirmé jeudi soir que « selon toutes les informations que nous avons, le groupe terroriste qui a attaqué le site pétrolier à In Aménas est venu de Libye ».

    D’après les sources jihadistes, les ravisseurs se seraient infiltrés en Algérie depuis le Niger.

    Plus de 72 heures après l’attaque et la prise en otage de centaines d’employés du complexe gazier d’In Amenas, à 1.300 km au sud-est d’Alger, les ravisseurs disant agir notamment en représailles à l’intervention française au Mali, sont cernés par les forces spéciales mais détiennent toujours une dizaine d’otages -algériens et étrangers-, a indiqué samedi à l’AFP une source de sécurité algérienne.

    M. Zeidan a condamné et rejeté « la prise d’otage en Algérie », se disant « affligé par la mort de certains d’entre eux et exprimé « sa solidarité avec l’Algérie ».

    Il a souligné « la préoccupation du gouvernement libyen concernant les événements au Mali ».

    Depuis le conflit qui a renversé le dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011,la Libye était devenue source d’inquiétude pour les voisins, en raison de son incapacité à mettre en place une armée et des forces de sécurité.

  3. hahahaha ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire.

    Voilà que vous semblez faire de la pub pour Juppé, le porte voix de Sarkozy, le responsable de cette situation et de bien d’autres.

    Juppé, voyant avec retard qu’il avait fait une énorme bourde en suivant le va-en-guerre, Sarkozy de Nagy-Bosca, le français d’apparence, n’a fait que reprendre les mises en garde algériennes qui dès les premiers soutiens aux terroristes libyens ont dit que le largage, sous forme « d’aide internationale » d’armements et les soutiens aérien, financier et humain apportés à ces islamistes, ne pourraient qu’enflammer toute la région en ouvrant les arsenaux bourrés d’armes et mis à leur disposition à volonté.

    Les manoeuvres tendant à faire passer Juppé pour un saint sont des plus curieuses. Heureusement qu’il n’est pas encore question de BHL. Juppé restera celui qui a manigancé au profit de Sarkozy afin de clouer le bec de kadafi et l’empêcher de parler de financements illégaux, outre les possibles juteux contrats dès la chute du dictateur de Tripoli.

    La Libye, qu’on le veuille ou non, est un pays en compote, dirigé par des islamistes, pire que du temps de kadafi au sens qu’au moins, ces troubles n’existaient pas, surtout sur le dos des populations de cette région, pour l’instant.

    En tout cas, ce qu’a fait Sarkozy est suivi par Normal 1er. Les hommes changent mais pas les politiques. Chacun veut marquer l’histoire d’avoir eu sa propre guerre, et au diable les conséquences.

  4. D’ou tirez vous que je fasse de la pub pour Juppe ?
    merci de prendre au 2eme voire au 3eme degre …
    ca fait plutpt Juppe que Sarko – le patron – a fait une grosse bourde … et qui tente de rattraper l’eau qui deborde alors que la baignoire est tte trouée …

  5. Liberté Algérie – 19 janvier 2013-
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    Extraits très intéressants ..
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    Comment s’est préparée l’attaque et pourquoi ?
    L’attaque terroriste et la prise d’otages qui s’en est suivie trouve ses racines dans plusieurs évènements, jusque-là secrets, que Liberté est en mesure de révéler. On soupçonnaient depuis 2 mois et demi que Mokhtar Belmokhtar, dissident d’Aqmi et du Mujao, a décidé de frapper un grand coup contre l’Algérie et les puissances occidentales.
    C’est, paradoxalement, à… Tripoli libérée que s’est tenue la première réunion regroupant Belmokhtar avec des éléments ayant quitté Aqmi pour rejoindre El-Moultahimoune (Les Enturbannés), à leur tête le chef du commando d’In Amenas, Mohamed-Lamine Bouchneb, dit Taher, venu avec son organisation. Le choix de la Libye était non seulement évident mais judicieux. Alors que Belmokhtar était signalé au Mali, en Mauritanie ou au Burkina Faso, sous la protection bienveillante de son ami, l’imam Chafi, c’est dans un Tripoli chaotique, encore sous la fièvre de l’après-Kadhafi, que Belmokhtar est parti faire du shopping, chez ses nouveaux amis salafistes libyens qui avaient mis la main sur un arsenal impressionnant. La liste des courses de Belmokhtar était édifiante : missiles sol-air (Manpads), RPG7, nouvelle génération, mitrailleuses FMPK, 6,65mm, montées sur treuils pour 4×4, AK47…

    C’est son bras droit Bouchneb, qui dirigeait l’organisation Fils du Sahara pour la justice islamique, un regroupement de contrebandiers et de trafiquants de drogue connu dans le Sud-Est algérien, qui lui a débrouillé cette rencontre et les planques à Tripoli où Belmokhtar a séjourné durant 18 jours sans être inquiété, ni par le gouvernement transitoire libyen et encore moins par les milices salafistes. Le chef du commando, tué dans l’après-midi du jeudi, était l’homme-clé de cette opération. Au-delà de son pédigrée djihadiste (attaque contre un aéroport militaire à Djanet en 2008 ou l’enlèvement de l’otage italienne), Bouchneb était celui qui contrôlait les cartels de la drogue vers la Libye.
    C’était “l’homme d’affaires” de Belmokhtar et celui qui avait organisé les filières de la contrebande vers la Libye. Originaire d’Illizi, Bouchneb connaît chaque recoin de la région et joue à merveille sur les subtilités tribales et régionales. Il connaissait l’offre et la demande. Il avait, par exemple, réussi à troquer 13 véhicules 4×4 neufs, sortis des garages de la garde personnelle de Kadhafi que les milices libyennes avaient récupérés, contre quelques têtes de mouton, deux citernes de kérosène et même des écrans plasma !
    Avec la rupture entre Belmokhtar et l’“émir” Abou Zeïd, Belaouer voulait frapper un grand coup pour imposer sa nouvelle organisation dans l’échiquier terroriste du Sahel. Entre Aqmi, le Mujao, Ansar Eddine et les autres factions indépendantes, Belmokhtar se devait de rappeler à tout le monde que l’“émir” du Sahara, c’était lui. Que le fils de Ghardaïa avait encore son influence et qu’il fallait compter avec lui. Et c’est Lamine Bouchneb qui va lui ramener l’objectif qui allait lui donner cette résonance internationale qu’il cherchait.

  6. A lire également
    Liberté Algérie – 19 janvier 2013 –
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    Base de BP : pourquoi tant de facilités ?
    C’est le site de Tiguentourine d’In Amenas qui allait être choisi. Et c’est loin d’être un hasard. Non seulement le complexe de British Petrolium (BP) était une cible à fort potentiel médiatique, qui présente l’avantage d’être à un jet de pierre de la frontière libyenne d’où est venu le commando terroriste qui s’est introduit sur le territoire algérien à 2 heures du matin, mais il avait la particularité d’employer des… parents de terroristes.
    Liberté est ainsi en mesure de révéler que la firme britannique BP employait, à travers un contractant local, une société de transport de marchandises qui appartient à la famille Ghediri qui n’est autre que celle du frère de… Abou Zeïd, le chef d’Aqmi au Sud, de son vrai nom Ghediri Abdelhamid. Bouchneb y a fait recruter des membres de sa famille ; et la société a prospéré grâce aux contrats avec BP. Cette société basée sous une Sarl légalement enregistrée à Ouargla écumait avec sa flotte de camions, au moins une trentaine de semi-remorques, le site d’In Amenas depuis au moins 3 ans mais assurait également le transport logistique entre les bases de vie de BP et leurs sites à Illizi ou In Salah.
    Les terroristes qui ont investi le complexe gazier savaient pratiquement tout du dispositif sécuritaire et logistique de la base. Ils ont intercepté le bus des expatriés à l’heure même où il démarrait vers l’aéroport. Ils ont tenté de suite d’empêcher les travailleurs de couper les pompes de gaz qui alimentent les turbines. Ils ont, dès les premières secondes, détruit les interrupteurs électriques. Toute cette connaissance n’aurait jamais été possible sans des “guides” connaissant la base de l’intérieur.
    Pourtant, de nombreux employés étaient soupçonnés de faire partie d’un réseau de soutien au terrorisme et le frère d’Abou Zeïd a, maintes fois, été interpellé pour enquête. Mais à chaque fois, malgré les avertissements algériens, la compagnie britannique, mise au courant des faits, n’a pas résilié le contrat avec la société du frère du chef d’Aqmi au Sud. Pis, les spécialistes du HSE (Hygiène sécurité et environnement) de BP, qui viennent régulièrement de Londres “cheker” la sécurité des sites BP en Algérie, sans aucune interférence ni de Sonatrach ou de Statoil, leurs partenaires sur ce gisement, ne semblent pas avoir découvert cette faille sécuritaire.
    Et quand on constate les interrogations légitimes de ceux qui se demandent comment cela a-t-il pu arriver ou les réactions intempestives du Premier Ministre britannique, David Cameron, on se demande si les services de renseignements britanniques du MI-6, qui n’étaient pas dans l’ignorance d’une telle anomalie, ou la direction générale de BP l’ont tenu informé que, sur leur principal site en Algérie, des individus suspects travaillaient pour… eux.
    Ceci pour les complicités internes avérées. Sur le plan de la protection du site qui incombe donc aux Britanniques, faire le procès de l’Algérie est tel que cela équivaut à critiquer l’Armée algérienne de ne pas protéger l’intérieur des… ambassades étrangères. C’est une question de souveraineté, et BP avait, à travers son HSE, tout le loisir de protéger son propre site sans assistance algérienne. Ce qui a été fait puisque le site était censé être protégé par une société de gardiennage privée dont on ne connaît ni les capacités réelles ni les compétences exactes.
    À charge au gouvernement algérien de sécuriser les alentours du site (comme le positionnement d’une brigade de la Gendarmerie nationale jouxtant la base BP) ou du moins les alentours du site comme avec des barrages mobiles de la Gendarmerie nationale. L’armée n’étant appelée qu’en cas de coup dur puisque sa mission est de balayer les frontières et de lutter contre le terrorisme là où il se trouve. C’est-à-dire dans le cas présent, à la frontière algéro-libyenne où les groupes terroristes ont décidé de tester les défenses militaires algériennes.

  7. 15/10/2011 à 18h:07 Par AFP

    Pour éviter la dispersion des armes du régime déchu de Mouammar Kaddafi, l’administration américaine a dépéché 14 experts en Libye. Une cinquantaine d’autres suivront bientôt.

    Les États-Unis ont déployé une équipe de 14 experts en Libye et s’apprêtent à en envoyer une cinquantaine d’autres pour retrouver les armes du régime déchu du colonel Mouammar Kadhafi et éviter leur dispersion, a affirmé vendredi un membre du gouvernement américain à Bruxelles.

    La menace représentée par les missiles sol-air et les roquettes portables « nous préoccupe fortement et nous faisons tous les efforts » pour éviter leur dissémination, a indiqué Andrew Shapiro, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires militaires.

    « Nous savons que des groupes terroristes ont exprimé leur intérêt à acquérir ces armes », a-t-il ajouté. « Si elles tombent entre de mauvaises mains, elles peuvent représenter une menace pour l’aviation civile », selon lui.

    Les États-Unis ont décidé de financer à hauteur d’environ 30 millions de dollars le programme destiné à aider les nouvelles autorités libyennes à sécuriser les stocks d’armes, a-t-il précisé à des journalistes.

    M. Shapiro était à Bruxelles pour des discussions à ce sujet avec des responsables de l’Otan et de l’Union européenne. « Nous saluons les contributions additionnelles de nos partenaires », a-t-il indiqué, en précisant que Londres a donné son accord pour envoyer des experts. »Il y a un large consensus quant à l’urgence de cette menace et à la nécessité de prendre des actions urgentes pour y faire face », selon le sous-secrétaire au département d’Etat.

    La peur d’une destabilisation de tout le Sahel

    Le régime de Mouammar Kadhafi aurait acquis quelque 20.000 missiles SAM-7, des armes de technologie russe militairement obsolètes mais relativement faciles à déplacer et à manier. M. Shapiro a indiqué ne pas être en mesure d’évaluer le nombre d’armes disparues mais a affirmé que « des milliers avaient été détruites », notamment par les bombardements des avions participant à l’opération de l’Otan.

    Les experts anti-terroristes redoutent en particulier que certaines de ces armes ne soient tombées dans les mains de groupes comme Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi) ou n’alimentent les conflits en cours au Sahel.

    « La possibilité que ces armes puissent traverser les frontières est une grande source d’inquiétude », a indiqué M. Shapiro, en précisant que des discussions à ce sujet étaient en cours avec les pays voisins de la Libye.

    Le secrétaire-général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, avait récemment indiqué que la question des stocks d’armes relevait du Conseil national de transition, « comme l’a dit clairement la résolution du Conseil de sécurité » sur la Libye. Le CNT « doit s’assurer que les armes soient sécurisées, contrôlées ou détruites », avait-il ajouté.

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