67 000 milliards de dollars : c’est le montant estimé du système financier parallèle (SFP ou Shadow Banking System) à la fin 2011 … un chiffre équivalent à près de 30 % de la finance mondiale.
C’est en effet ce que vient d’indiquer le Conseil de stabilité financière (CSF ou Financial Stability Board FSB) du G20 dans un rapport.
Ce dernier exhortant parallèlement à renforcer la réglementation et la surveillance du secteur.
Constituées d’une multitude d’entités financières (hedge funds, fonds monétaires, fonds d’investissements, sociétés de titrisation, assureurs, réassureurs…), le système bancaire parallèle s’est largement développé originellement aux Etats-Unis depuis quelques mois. Une « tendance » qui a largement favorisé la naissance de la crise des subprimes.
La crise financière de 2007-2008 a en effet montré que le shadow banking pouvait présenter un risque systémique pour le système financier international.
Précisons par ailleurs que ce marché représente 23 000 milliards de dollars au USA, 22 000 milliards en zone euro, 9000 milliards en Grande Bretagne …
Afin de limiter autant que faire se peur que de tels risques ne se propagent au reste du système, les régulateurs du FSB proposeront leurs recommandations en 2013.
Selon les travaux entrepris par le Conseil de stabilité financière (CSF) à la suite des sommets du G20 à Séoul et à Cannes, rentrent dans le système bancaire parallèle :
les fonds monétaires (MMF, Money Market Funds) et autres types de fonds ou produits d’investissement qui présentent des caractéristiques de dépôt;
les fonds d’investissement qui procurent des crédits ou utilisent le levier, y compris les ETF (Exchange Traded Funds) et les hedge funds;
les sociétés de financement et entités spécialisées dans les titres qui fournissent des crédits ou des garanties de crédit, ou réalisent des opérations de transformation de liquidité ou d’échéance, sans être réglementées comme les banques;
les entreprises d’assurance et de réassurance qui émettent ou garantissent des produits de crédit, et
la titrisation, les prêts de titres et les accords de pension livrée.
Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 29 novembre 2012