Corée du Nord : arrêt du nucléaire contre pétrole

Bigoil7ikNous y voilà, au moins désormais les choses sont claires…

Décidément la recette du chantage à l’énergie (gaz, pétrole, nucléaire) mise à la mode par Vladimir Poutine fait des émules ces temps-ci.

Ainsi, selon le quotidien japonais Asahi Shimbun, la Corée du Nord aurait posé comme condition à la fermeture de son réacteur nucléaire de Yongbyon la livraison annuelle de plus de 500.000 tonnes de pétrole.

Que l’Occident prenne garde, à force de céder aux chantages des « puissances nucléaires émergentes », il va perdre de sa puissance, de sa crédibilité … et de ses finances.

La Corée du Nord est prête à fermer son principal réacteur nucléaire et à autoriser le retour d’inspecteurs internationaux en échange d’un allégement des sanctions financières américaines et de 500 000 tonnes annuelles de pétrole, rapporte dimanche le journal japonais, « Asahi Shimbun ».

Lors des prochaines négociations à six pays (Corée du Nord et du Sud, Etats-Unis, Russie, Japon, Chine) sur son programme nucléaire la semaine prochaine à Pékin, le régime communiste exigera également que Washington cesse de le désigner comme un Etat soutenant le terrorisme, affirme le journal japonais.

La Corée du Nord refuserait également de fermer le site où a été réalisé son premier test nucléaire en octobre, n’y autorisera aucune inspection et ne dévoilera aucun détail de son programme d’armement nucléaire.

En contrepartie de ses engagements, le régime communiste demandera 500 000 tonnes annuelles de pétrole brut pour son approvisionnement énergétique, en compensation de l’abandon d’un projet portant sur la construction de deux réacteurs à eau.

La demande a été présentée la semaine dernière lors de discussions qui ont réuni des hauts responsables nord-coréens, dont le négociateur en chef Kim Kye-gwan, et deux experts nucléaires américains. Le journal japonais cite un ancien responsable du département d

Un commentaire

  1. Du plutonium pour faire 5 à 12 bombes, mais aussi de l’uranium ?
    Quel type de programme nucléaire Pyongyang cherche-t-il a développer ? Ses travaux, lancés il y a un demi-siècle, portaient sur le plutonium. Le complexe nucléaire de Yongbyon, au nord de Pyongyang, regroupe les principales installations atomiques de la République populaire de Corée du Nord (RPDC), dont un réacteur de 5 mégawatts. Un centre de traitement des barres de combustibles irradié y fonctionne depuis 1986.
    De 1994 à 2003, ses activités ont été gelées sous surveillance d’inspecteurs de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA). Elles ont repris après le retrait de la RPDC du traité de non-prolifération (TNP), en janvier 2003.
    Selon un rapport du 20 février 2007 de l’Institut pour la science et la sécurité internationale (ISIS), de Washington, la RPDC a produit entre 46 et 64 kg de plutonium, dont 28 à 50 kg sont utilisables pour fabriquer des armes nucléaires.
    Plus de 80 % de ce stock, précise l’ISIS, ont été produits depuis 2003. Il permet, en théorie, de fabriquer 5 à 12 bombes. Le réacteur de Yongbyon, où ont été retraitées les barres de combustible irradié utilisées lors de l’essai nucléaire d’octobre 2006, peut produire 5 à 7 kg de plutonium par an. Si aucun accord n’intervient pour enrayer cette production, en 2008, la RPDC pourrait avoir produit 52 à 76 kg de plutonium, lui permettant de fabriquer de 8 à 17 bombes.
    Quant à l’uranium, en octobre 2002, Washington a accusé le régime nord-coréen de mener un programme clandestin d’enrichissement, en violation de l’accord de 1994. C’est ce qui a déclenché la seconde crise entre les deux Etats. La RPDC n’a jamais reconnu avoir un tel programme. Et le compte rendu des entretiens, en octobre 2002, de James Kelly, sous-secrétaire d’Etat américain, avec ses interlocuteurs nord-coréens, qui auraient reconnu mener ce programme, n’a jamais été rendu public.
    Selon le « père » de la bombe pakistanaise, Abdul Qadeer Khan, la RPDC se serait fourni des centrifugeuses pour l’enrichissement de l’uranium sur le « marché noir » des équipements nucléaires. Washington n’a cependant jamais donné de preuve que ce programme (connu de la CIA depuis 1998) était opérationnel. En 2002, l’ISIS n’écartait pas l’hypothèse de l’existence d’un tel programme. Aujourd’hui, son directeur, David Albright, comme la plupart des experts nucléaires, estime que la RPDC en a eu l’intention, mais que ce programme est resté à l’état embryonnaire.
    Voir aussi :
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-883417@51-842147,0.html

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