Le prix du baril a poursuivi sa chute amorcée la veille, mercredi à New York.
Principal facteur baissier : une nouvelle hausse des stocks de brut US, leurs niveaux faisant redouter aux investisseurs que la demande énergétique des Etats-Unis ne soit pas au rendez-vous.
Les marchés s’alarment avant tout de la teneur de l’annonce faite par le DoE (US Department of Energy), lequel fait état d’une hausse des stocks trois fois plus importante que prévu au cours de la semaine achevée le 19 octobre, cette dernière s’établissant à 5,9 millions de barils. Rappelons que les volumes stockés avaient d’ores et déjà grimpé de 4,6 millions de barils durant les deux semaines précédentes.
Raisons premières d’un tel niveau de stocks : si les nouvelles techniques d’extraction de gaz et de pétrole de schiste engendrent des excédents de production, le pays ne dispose pas toutefois des oléoducs permettant de transporter l’ensemble du brut produit vers les raffineries.
Les réserves d’essence ont quant à elles affiché une hausse de 1,4 million de barils, un niveau deux fois plus important que ce que prévoyaient les analystes.
Les stocks de produits distillés, lesquels incluent gazole et fioul de chauffage, ont chuté pour leur part de 600.000 barils, ce qui est conforme aux attentes.
Les experts précisent toutefois que la demande énergétique est dans sa pleine saison creuse, les grands déplacements en voiture ayant désormais pris fin tandis que la saison froide, où les besoins en chauffage augmentent n’a pas encore débuté.
A noter également que la décision de la Banque centrale américaine (Fed) de maintenir le cap de sa politique monétaire et son soutien financier à l’économie américaine, a quelque permis au cours de redresser la barre en fin de séance.
Au final, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre reculait de 94 cents mercredi soir, s’échangeant désormais à 85,73 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).