Alors que nous avions laissé entendre ici-même que le « pouvoir » de la Caisse des Dépôts (CDC ) et Consignations était on ne peut plus « étendu » – prenant exemple de la possible prise de participation de la Caisse au sein de TIGF (filiale de Total liée aux réseaux de transport de gaz )… les faits semblent nous donner raison.
Si l’on en croit différentes sources concordantes, la CDC et Veolia Environnement devraient au terme d’une opération financière détenir respectivement 60 % et 40 % du capital de leur filiale commune de transports en commun. Rappelons qu’à l’heure actuelle les deux entités détiennent chacune la moitié des parts.
Les deux parties seraient tombées d’accord en fin de semaine dernière sur un schéma permettant à la Caisse des dépôts de reprendre le contrôle de la société.
Il aura fallu un nombre important de concessions de part et d’autres avant de pouvoir aboutir à un accord. Ainsi Veolia Environnement devra renoncer à son objectif initial de sortir totalement de VTD dans le cadre de son plan de redressement annoncé en décembre dernier.
Selon le schéma arrêté ces derniers jours, Veolia pourra diviser par plus de deux son exposition financière à VTD d’ici fin 2013, c’est-à-dire à moins de 500 millions d’euros.
Rappelons que Antoine Frérot, le PDG du groupe, a promis 5 milliards de désendettement d’ici à fin 2013. Des cessions réalisées en Grande-Bretagne et aux États-Unis auront d’ores et déjà permis de réduire le montant de 3 milliards de dollars.
Au final, VTD va bénéficier d’une augmentation de capital, réalisée par conversion de créances et une augmentation de la participation de la CDC amenant sa part à 60 %.
D’ici 2013, la société remboursera l’essentiel de ses dettes à l’égard de Veolia Environnement en procédant à des cessions d’actifs. Le groupe allemand Rethmann, les français RATP et Keolis (SNCF) ont déjà manifesté leur intérêt sur le dossier.