Bonne nouvelle pour l’Algérie ?
Selon une source proche du dossier, le ministère algérien de l’Industrie, des PME et de l’investissement étudie actuellement la possibilité d’autoriser des étrangers non résidents à racheter des actions émises par des entreprises algériennes en bourse.
Une proposition qui selon l’expert Mahdjoub Bedda constitue une nouvelle option pour attirer les IDE vers l’Algérie, sous réserve que l’Etat régule l’opération.
Même si un règlement de la Banque d’Algérie autorise l’investissement étranger dans les valeurs mobilières, à l’heure actuelle, les étrangers ne peuvent dans les faits souscrire à des actions d’entreprises algériennes en bourse.
Pourtant un texte du 2 avril 2000 relatif au mouvement de capitaux au titre des investissements de portefeuille des non-résidents stipule que les entrées de devises librement convertibles pour l’achat de valeurs mobilières (actions, obligations et autres titres côtés à la Bourse d’Alger ) par des non-résidents s’effectuent librement par le biais des banques et établissements financiers, intermédiaires agréés.
Mais le Ministère n’a pas encore tranché sur l’opportunité d’une telle option, laquelle avait fait l’objet d’un large débat au sein de la Commission de surveillance des opérations en bourse (Cosob).
Désormais, la réforme du marché financier pourrait intégrer de telles mesures, les pouvoirs publics souhaitant dynamiser ce secteur financier.
A l’heure qu’il est, le financement de l’économie est supporté essentiellement par les banques, le budget de l’Etat et via les avoirs du Fonds de régulation des recettes (FRR), alimenté par les excédents de recettes engendrées par le secteur pétrolier.
Un risque à ne pas négliger tout de même : de telles mesures pourraient faire des entreprises algériennes une proie facile pour les majors étrangères.
Mais selon l’expert Mahdjoub Bedd, des cessions de ce genre n’auraient pas ’’de répercussions dangereuses sur l’économie nationale si les facteurs contrôle, régulation et organisation sont garantis par l’Etat ».
Ce dernier rappelant par ailleurs qu’en cas d’adoption d’une telle mesure par l’Algérie, les rachats d’actions par des investisseurs étrangers seront similaires aux ouvertures de capital opérées sur la base de la règle dite des 49%-51% avec l’octroi de la gestion de l’entreprise au partenaire étranger.
De plus, précise l’expert, les entreprises étrangères pratiquent une stratégie de partage de risques , et ne sont pas de ce fait nécessairement intéressées par le rachat de la totalité des actifs via offre publique d’achat (OPA) ou fusion.
Sources : Presse algérienne