Enfin, serait-on tenté de dire. Selon le Financial Times, le gouvernement nigérian prévoit de transférer 10% de ses parts dans les coentreprises pétrolières aux habitants du delta du Niger.
Point de philanthropie dans tout cela, mais une volonté affichée de tenter d’endiguer les violences et mouvements de rébellion qui nuisent à la sécurité de cette riche région pétrolière … et aux investissements des majors. Lesquelles pourraient – indirectement – mettre la main au portefeuille.
Le conseiller spécial du président Umar Yar’Adua sur les questions pétrolières, Emmanuel Egbogah, a en effet indiqué au journal que le gouvernement nigérien était favorable au transfert de 10% des parts que détient la compagnie pétrolière nationale dans les différentes coentreprises exploitant les réserves pétrolières du pays.
Le directeur de Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Mohammed Barkindo, a confirmé pour sa part que des discussions étaient actuellement en cours en vue déterminer le processus à mettre en oeuvre pour pouvoir redistribuer de manière équitable les retombées de l’exploitation pétrolière à chacun des neuf Etats producteurs d’or noir. Une manne pétrolière qui représente certes 80% des revenus du pays mais qui est source de conflits depuis de nombreux mois.
A l’heure actuelle, seul 13% du revenu du pétrole revient aux Etats pétroliers. Une commission technique gouvernementale nommée en novembre a d’ores et déjà recommandé que le taux de redistribution de la manne pétrolière soit augmenté immédiatement à 25%, pour atteindre progressivement 50%.
Rappelons que la NNPC détient la majorité des actions du Nigeria dans les joint-ventures constituées avec les compagnies pétrolières étrangères.
Mais soyons lucides, les compagnies étrangères pourraient faire les frais de telles mesures. Différentes réformes, actuellement en débat au Parlement envisagent en effet d’imposer des conditions plus dures aux compagnies étrangères. Histoire de financer les « largesses » octroyées aux populations locales ? Très certainement …
Sources : AFP, Reuters
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Quelques visions simplistes comme toujours:
On a plus besoins du Mend pour faire monter baril, la chute du $ va s’en charger.
La prolifération recente de nouveaux gisements de pétrole à divers endroits de la planète amène de la concurence au pays producteurs de pétrole. Le Nigeria n’a donc pas interêt à cultiver des tensions géopolitiques sous peine d’être écarté du marché.
La hausse recente du brent est artificielle ou du à l’effet $ mais pas à la consommation, donc le marché est saturé. On la lu dans de ce blog un article sur les super-tankers qui patientent au large en attendant de pouvoir livrer des cuves qui ne se vident pas.
J’ai fais le plein de carburant hier chez Leclerc. J’ai interrogé le caissier sur la continuation de la hausse, il m’a dit: » Je ne comprends pas, les volumes de vente sont stables, COMPLETEMENT stable.