Pétrole: l’AIE espère la hausse de capacité de raffinage US

Refineryborger1 L’Agence internationale de l’énergie (AIE) se dit quelque peu « inquiète » de la situation du marché pétrolier et espère notamment voir une amélioration des capacités de raffinage américaines dans les semaines à venir, a déclaré lundi à Madrid son directeur, le Français Claude Mandil.

Ce dernier a notamment évoqué la croissance attendue de la demande au 3e et 4e trimestres de l’année, et les faibles capacités de raffinage du marché.

« Nous sommes quelque peu inquiets à propos de la situation mondiale en ce moment », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée par le Club espagnol de l’énergie. « Les stocks sont faibles dans beaucoup de pays développés, et il faudra traiter beaucoup de brut », a déclaré le directeur de l’AIE, organisme qui dépend de l’OCDE et défend les intérêts énergétiques des pays industrialisés. « Au cours des semaines passées, nous avons été déçus de voir que nombre de raffineries, particulièrement aux Etats-Unis, ne semblaient pas capables de fonctionner », a ajouté M. Mandil. « Nous espérons que dans les toutes prochaines semaines, nous assisterons à un accroissement des capacités de raffinage, et dans ce cas, nous allons vraiment avoir besoin de beaucoup plus de brut », a-t-il poursuivi.

Les stocks de produits raffinés aux Etats-Unis ont diminué au cours des derniers jours, alors qu’approche la saison des grands départs en vacances aux Etats-Unis, traditionnelle période de forte consommation d’essence. Les prochaines statistiques sur les réserves américaines sont attendues jeudi.

M. Mandil a refusé de chiffrer l’impact qu’aurait une nouvelle baisse des stocks sur le prix du baril, insistant sur le fait que tout était posible. Observant que le baril se trouve actuellement au-dessus de 70 dollars, il en déduit qu’il est alors possible d’injecter plus de brut dans le marché.

Les prix du pétrole ont en effet poursuivi leur progression lundi à New York, dépassant les 71 dollars, alors que la demande en carburant devrait atteindre un pic cette semaine aux Etats-Unis. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a pris 41 cents, clôturant à 71,09 dollars, après une brève incursion jusqu’à 71,25 dollars, son plus haut niveau depuis le 25 août. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a pris 1,22 dollar à 72,63 dollars sur l’Intercontinental Exchange.

Après avoir déjà pris 1,54 dollar la semaine passée, les cours du brut ont donc continué à avancer lundi. Le pétrole avait pourtant ouvert en baisse à New York, faisant l’objet de quelques prises de bénéfices, selon des analystes. Les Etats-Unis devraient connaître cette semaine un pic de la demande en essence, avec l’essor des déplacements en voiture autour de la fête nationale du 4 juillet. Or le marché s’inquiète que cette demande soit difficilement satisfaite, alors que le niveau des stocks américains d’essence est inférieur à celui de 2006 à la même époque et que la cadence des raffineries est également moins importante.

Deplus, une petite raffinerie du Midwest s’est trouvée confontée à un problème d’inondation qui l’a rendu inaccessible, ce qui signifie qu’elle pourrait être arrêtée pour un certain temps. Si au début, cette information semble avoir été ignorée par le marché, s