Suez/GDF : toutes les options examinées selon Lagarde

Gazdefrance_suez En marge des Rencontres économiques du Cercle des économistes, à Aix-en-Provence, Christine Lagarde a déclaré que le gouvernement continuait d’examiner toutes les options sur le projet de fusion entre Suez et Gaz de France.

La ministre de l’Economie n’a pas souhaite s’exprimer sur les rumeurs de plus en plus persistantes d’une cession imminente d’une partie de la participation de l’Etat dans EDF.

Nicolas Sarkozy a affirmé pour sa part qu’il présenterait « rapidement » une solution concernant GDF et Suez, affirmant qu’il travaillait actuellement à un scénario sur ce dossier avec François Fillon, dans une interview au Journal du Dimanche.

S’agissant d’EDF, la ministre de l’Economie et des Finances Christine Lagarde a par ailleurs estimé que l’Etat n’avait « pas nécessairement » besoin de céder des actifs à l’instar d’une part d’EDF pour réduire son endettement. Elle a toutefois précisé que « l’Etat gère son portefeuille comme un bon gestionnaire d’actifs ». »Si vous voulez me faire dire que demain je cède une partie d’EDF, la réponse n’est pas donnée », a-t-elle répondu face aux demandes pressantes des journalistes.

S’agissant du projet Suez/GDF, la ministre de l’Economie a souligné que le gouvernement travaillait toujours sur le sujet. « Je ne vais pas vous donner tous les détails des options. On examine les avantages des réalisations possibles », a-t-elle expliqué.

Sur le calendrier, Christine Lagarde a confirmé les propos de Nicolas Sarkozy sur la nécessité de prendre le temps nécessaire avant toute décision. Enfin, pour être plus précis, rappelons que le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant avait indiqué le 1er juillet, dans une interview au journal La Tribune, que la décision du gouvernement concernant l’avenir de Gaz de France et son éventuelle fusion avec Suez serait prise « dans les 15 jours » qui viennent. « Il n’est pas exact que le gouvernement a pris une position », expliquait alors M. Guéant, faisant valoir qu' »il y a encore, dans les quinze jours qui viennent, un certain nombre de rendez-vous pris pour déterminer une orientation précise sur les différentes options envisageables ».

Pourtant, François Fillon avait réaffirmé le vendredi précédent que le gouvernement prendrait « le temps nécessaire » pour choisir « le meilleur scénario » pour Gaz de France. « Le scénario initial » de fusion entre GDF et Suez « est un scénario qui a de bonnes raisons d’exister, mais il y en a d’autres« , avait déclaré à la presse le Premier ministre. « Nous, nous voulons être sûrs de choisir le meilleur. Nous prendrons le temps nécessaire pour nous en convaincre et convaincre l’ensemble des partenaires« , a-t-il dit. Interrogé sur la date à laquelle le gouvernement rendrait sa décision, M. Fillon avait simplement déclaré: « on y travaille d’arrache-pied en ce moment ». Le quotidien Le Figaro avait pourtant affirmé deux jours auparavant que le gouvernement était sur le point d’officialiser la fusion Suez-GDF.

Alors qu’on l’interrogeait sur +le scénario le plus probable+ concernant la fusion Suez/GDF, dans une interview au Journal du Dimanche, le président de la République a répondu: « on y travaille. Je réfléchis énormément parce que l’emploi de dizaines de milliers d’hommes et de femmes est en jeu ». « Ces questions ne sont pas pour moi du Meccano. Au Meccano, je préfère la stratégie et le respect des gens. J’ai besoin d’avoir encore quelques éléments pour bien appréhender la situation », a-t-il ajouté. Joli argument qui permettrait d’occulter les éventuelles difficultés rencontrées lors de négociations entre groupes industriels voire entre états par le respect de principes humanistes. S’il est bien une chose qu’on ne peut retirer à Nicolas Sarkozy, ce sont bien ses qualités d’orateur et de maîtrise des « foules ».

A la question +l’idée de la fusion n’est donc pas acquise ?+, le chef de l’Etat a affirmé: « j’approfondis avec François Fillon tous les aspects de ce dossier, nous nous efforçons de trouver la meilleure solution possible », qui pourrait être présentée « rapidement ».

A trois jours de son voyage en Algérie (où il se rend mardi), M. Sarkozy a également affirmé que « l’idée qu’un producteur de gaz est utile pour Gaz de France est intéressante. Mais on peut s’adosser à un producteur de gaz et en même temps faire la fusion. Ce n’est pas l’un ou l’autre ». « D’autre part, parmi les producteurs de gaz, il n’y a pas que Sonatrach, même si Sonatrach est important« , a-t-il dit, à propos du groupe public énergétique algérien.

Il faut toutefois rappeler que l’Etat algérien n’avait pas accueilli à bras ouverts la proposition faite par Nicoals Sarkozy de s’accorder dans le domaine du gaz en contrepartie d’une collaboration dans le nucléaire. Les propos du nouveau Président français remettant en cause le traité d’amitié entre la France et l’Algérie et ses « largesses » face aux anciens membres de l’OAS ont en effet créé quelques remous de l’autre côté de la Méditerranée.

Sources : Reuters, AFP

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(3 commentaires)

  1. L’Algérie confie à Kellog la réalisation d’un train GNL à Skikda
    ALGER – L’Algérie a confié samedi à Alger à la société américaine Kellog Brown and Root (KBR) la réalisation d’un nouveau train de Gaz naturel liquéfié (GNL) à Skikda (est algérien) pour un montant de 2,8 mds de dollars.
    Le contrat a été signé par le vice-président aval de la compagnie publique d’hydrocarbures Sonatrach Abdelhafid Feghouli et le vice-président exécutif de KBR John Rose, en présence du ministre algérien de l’Energie Chakib Khelil.
    La nouvelle usine, financée par Sonatrach sur ses fonds propres, sera implantée à Skikda sur le même site où en janvier 2004 une explosion avait détruit trois unités de liquéfaction sur les six que comptait le complexe, le plus grand d’Algérie. L’accident avait fait 26 morts.
    D’une capacité de production de 4,5 millions de tonnes de GNL par an, la nouvelle usine sera alimentée à partir du gisement gazier de Hassi R’Mel.
    Le démarrage des travaux de construction est prévu pour septembre prochain et l’usine entrera en production en novembre 2011.
    Outre le GNL, elle produira annuellement 164.700 tonnes d’éthane, 207.600 tonnes de propane, 171.400 tonnes de butane, 108.700 tonnes de gazoline et 163,1 millions de m3 de gaz enrichi en hélium.
    M. Khelil a indiqué que la nouvelle usine donnera à l’Algérie la possibilité de pénétrer des marchés plus éloignés que l’Europe, son marché traditionnel.
    Quatre entreprises avaient déposé une offre en réponse à l’appel lancé en 2004.
    L’Algérie est le deuxième exportateur mondial de GNL et le 2e producteur après l’Indonésie.
    Elle possède quatre complexes de production de GNL dont le plus vieux est celui de Camel à Arzew (ouest), construit en 1964 et compte porter sa production en GNL à 32 millions de tonnes par an d’ici 2012 contre 20,6 millions actuellement.
    (©AFP / 08 juillet 2007 12h39)

  2. L’Algérie confie à Kellog la réalisation d’un train GNL à Skikda
    ALGER – L’Algérie a confié samedi à Alger à la société américaine Kellog Brown and Root (KBR) la réalisation d’un nouveau train de Gaz naturel liquéfié (GNL) à Skikda (est algérien) pour un montant de 2,8 mds de dollars.
    Le contrat a été signé par le vice-président aval de la compagnie publique d’hydrocarbures Sonatrach Abdelhafid Feghouli et le vice-président exécutif de KBR John Rose, en présence du ministre algérien de l’Energie Chakib Khelil.
    La nouvelle usine, financée par Sonatrach sur ses fonds propres, sera implantée à Skikda sur le même site où en janvier 2004 une explosion avait détruit trois unités de liquéfaction sur les six que comptait le complexe, le plus grand d’Algérie. L’accident avait fait 26 morts.
    D’une capacité de production de 4,5 millions de tonnes de GNL par an, la nouvelle usine sera alimentée à partir du gisement gazier de Hassi R’Mel.
    Le démarrage des travaux de construction est prévu pour septembre prochain et l’usine entrera en production en novembre 2011.
    Outre le GNL, elle produira annuellement 164.700 tonnes d’éthane, 207.600 tonnes de propane, 171.400 tonnes de butane, 108.700 tonnes de gazoline et 163,1 millions de m3 de gaz enrichi en hélium.
    M. Khelil a indiqué que la nouvelle usine donnera à l’Algérie la possibilité de pénétrer des marchés plus éloignés que l’Europe, son marché traditionnel.
    Quatre entreprises avaient déposé une offre en réponse à l’appel lancé en 2004.
    L’Algérie est le deuxième exportateur mondial de GNL et le 2e producteur après l’Indonésie.
    Elle possède quatre complexes de production de GNL dont le plus vieux est celui de Camel à Arzew (ouest), construit en 1964 et compte porter sa production en GNL à 32 millions de tonnes par an d’ici 2012 contre 20,6 millions actuellement.
    (©AFP / 08 juillet 2007 12h39)

  3. L’Algérie attribue à Ansaldo la réalisation centrale électrique de 500 MW
    ALGER – L’Algérie a attribué à la société italienne Ansaldo la réalisation de la centrale électrique de M’sila (sud est) d’une capacité de 500 MW, a annoncé dimanche la Société algérienne de l’électricité et du gaz, Sonelgaz.
    Ansaldo était en concurrence avec le groupement germano-égyptien Siemens-Orascom et le groupement américano-canadien General Electric-SNC Lavalin, selon Sonelgaz.
    Le montant du contrat n’a pas été révélé.
    L’entreprise italienne a proposé un coût moyen du KWH de 3,066 DA sur la base d’un prix du gaz à l’international de 3 dollars par million de BTU (MBTU), et un délai de 25 mois pour la mise en service de la centrale à partir de la date de signature du contrat, selon cette source.
    Ansaldo avait remporté les marchés pour la construction des centrales de Batna (est) et de Arbaa (centre).
    La centrale de M’sila fait partie d’un ensemble d’unités programmées par Sonelgaz en vue de remplacer son parc vieillissant afin d’assurer la continuité de service électrique à l’horizon 2009.
    Le « plan d’urgence » lancé par Sonelgaz vise à augmenter son parc de production de 2000 MW afin de remplacer la totalité des unités qui seront obsolètes d’ici 2009.
    Dans le cadre de ce programme, le groupe américain General Electric construira les centrales de Annaba et d’Alger et le groupe français Alstom celle de Relizane (ouest).
    La mise en service de ces usines sera effectuée entre février et septembre 2009, selon Sonelgaz.
    GENERAL ELECTRIC
    ALSTOM

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