Réponse à un commentaire

Dans un post précédent, Michel posait la question: « quand les marchés européens cesseront-ils de sous-performer ? ». La réponse nous est fournie par Philippe Béchade dans la Chronique Agora d’aujourd’hui:

« Nous avions déjà apporté la démonstration en mars dernier, lorsque le CAC 40 avait connu ses premiers accès de faiblesse (sous 5 700 points) : vues des Etats-Unis, les valeurs françaises valent « N » points multipliés par la valeur de l’euro. En supposant qu’un gérant américain extrêmement malchanceux ait regarni son portefeuille de valeurs du CAC 40 très précisément le 4 septembre 2000 (à 6 950 points), il bénéficiait alors d’un dollar valant entre 0,89 et 0,90 euros (et 0,86 le 6 septembre 2000).

Aujourd’hui, la valeur de son portefeuille au mois de juillet, c’est 6 000 points multipliés par 1,55 (plus-value réalisée sur le taux de change euro/dollar), soit 9 300 points : c’est 33% de mieux qu’au 4 septembre 2000. Pourquoi voudriez-vous qu’il hésite à vendre sans état d’âme, même avec un dollar remonté au-delà des 1,3755/ euros ? Après tout, il demeurera largement gagnant, y compris si le CAC 40 rechutait en deçà des 5 000 voire des 4 700 points…  » (op. cit.)

Bien entendu, ceci est encore amplifié par des craquements sinistres à Wall Street, une inversion du carry-trade et un changement de politique d’achat de la dette par les pays émergents. Tout mis bout à bout, je pencherais donc pour une poursuite de la sous-performance!

Un commentaire

  1. Merci Laurent pour cette explication. Mon interrogation étant en fait pourquoi maintenant, alors que les raisons avancées auraient aussi bien pu produire leurs effets plus tôt. Peut être aussi faut-il aller chercher à un récent commentaire de Merril Lynch il me semble sur la formation d’un triple signal sur les marchés européens qui les avaient conduit à anticiper un repli de 10 à 15% sur les marchés européens dans les mois à venir. Le temps que les clients réagissent et vendent leurs actions européennes…

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