L’Arabie saoudite se sentirait-elle pousser des ailes après l’annonce faite par les Etats-Unis de contrats de ventes d’armement entre les deux pays ?
Une telle annonce n’aurait-elle pas encore une fois pour but d’affaiblir l’Iran en influant à la baisse sur les cours de pétrole, manne pétrolière qui se révèle fort utile pour calmer le peuple iranien contraint à devoir faire face à des mesures de rationnement d’essence ?
En tout état de cause, le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé lundi que sa capacité de production, se verrait accrue en décembre prochain d’un demi-million de barils par jour. Pour rappel, cette dernière s’élève actuellement à 10,8 millions de barils par jour.
« La capacité de production maximale de Saudi Aramco est de 10,8 mbj », a annoncé la compagnie d’Etat dans un communiqué publié après la réunion semestrielle du conseil d’administration de son Comité exécutif.
Un projet en cours de développement « devrait être opérationnel en décembre 2007 avec une capacité de 500.000 barils/jour (bj) de brut léger dans les gisements d’Abou Hadriya, Fadhili et Khoursaniyah » dans la province Orientale, ajoute le communiqué.
Un responsable d’Aramco a indiqué que la différence entre la capacité de production actuelle de sa compagnie et celle du royaume résidait dans la production de la Zone neutre que l’Arabie saoudite partage avec le Koweït.
Le communiqué indique que les prospections au premier semestre 2007 ont porté à 102 le nombre total des gisements de pétrole et de gaz que gère Saudi Aramco.
L’Arabie saoudite, premier producteur et exportateur mondial de pétrole, place officiellement sa capacité de production à 11,3 mbj et réalise actuellement des projets de plusieurs milliards de dollars pour porter sa capacité à 12,5 mbj en 2009. Au cours des cinq années à venir elle accroîtra de 44% le volume de la production de ses raffineries.
Ses réserves prouvées de brut s’élèvent à 261,2 milliards de barils, soit plus du quart des réserves mondiales. Ses réserves de gaz naturel sont estimées à 235 trillions pieds cubes (6,65 trillions mètres cubes), plaçant le royaume au quatrième rang mondial.
Selon le quotidien Arab News, en 2006, les recettes de l’Arabie saoudite provenant de la vente du pétrole se sont montées à 194,4 milliards de dollars. L’excédent budgétaire s’est accru de 23,6% par rapport à 2005 et s’est chiffré à 70,6 milliards de dollars. Le PIB national est évalué pour 2006 à près de 348 milliards de dollars, ce qui constitue un record.
Grâce aux indices économiques élevés, les actifs étrangers du gouvernement se montent désormais à plus de 225 milliards de dollars. D’après des informations fournies par la Banque centrale saoudienne, la plus grande partie des fonds investis hors des frontières du royaume le sont sous forme de dépôts dans des banques étrangères. Les actifs accumulés suffisent pour financer les importations saoudiennes pendant plusieurs années.
L’inflation dans le pays ne dépasse pas 2%. En 2007, l’excédent budgétaire devrait franchir la barre des 106 milliards de dollars.
Sources : AFP, Ria Novosti
A lire également :
. Arabie saoudite: l’offre de pétrole ne doit pas augmenter
. Intervention de l’Arabie saoudite en Irak si retrait US ?
. L’Arabie saoudite fait chuter le pétrole, contre l’Iran ?
. Iran : l’Arabie saoudite prévoit une flambée du pétrole en cas d’attaque