Selon les travaux menés par des chercheurs, la production agricole de la Côte d’Ivoire serait menacée par le réchauffement climatique.
Rappelons que le pays est notamment l’un des plus grands producteurs de cacao et de café. De tels effets pourraient avoir d’importants impacts sur l’économie du pays et sur le cours des denrées impactées.
La production agricole ivoirienne de « type pluvial » a baissé de moitié ces dix dernières années en raison du phénomène de changement climatique menaçant pour la sécurité alimentaire du pays, a annoncé jeudi dernier à Abidjan un chercheur de la filière.
« Le changement climatique a énormément affecté nos productions agricoles, parfois jusqu’à 50% » a indiqué Yo Tiémoko, directeur du Centre national ivoirien de recherche agronomique (CNRA), lors d’une rencontre nationale sur le réchauffement de la planète à Abidjan. « C’est un grand risque qui pèse sur la sécurité alimentaire si nous n’arrivons pas à prendre des mesures », a-t-il prévenu, en soulignant que « les quantités de pluies de plus en plus faibles et leur répartition très aléatoire » sont à l’origine de cette réduction des cultures vivrières (cacao, coton, riz…).
« Les paysans sont aujourd’hui désorientés. Ils n’arrivent pas à caler leur pratiques agricoles anciennes sur la bonne période. Les changements climatiques pourraient donc devenir un important facteur de pauvreté durable », souligne-t-il. « Les changements climatiques constituent une des menaces les plus sérieuses de notre système planétaire », a de son côté estimé André Carvalho, responsable à Abidjan du Programme des nations unes pour le développement (Pnud).
Selon le CNRA, « la déforestation et l’industrialisation dues à l’homme » sont des facteurs aggravants des dérèglements climatiques qui provoquant la sécheresse, la désertification ou les inondations. Le cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial avec 40% des parts de marché, fait vivre six millions d’Ivoiriens sur une population de 15 millions. Mais sa culture, qui se pratique dans les zones forestières, est menacée par la déforestation due à l’exploitation du bois.
« Plus de 38% de la population africaine vit dans l’extrême pauvreté. Les perturbations de l’environnement de production agricole précariseront davantage les conditions de vie », estiment les chercheurs ivoiriens.
La culture du cacao, principale source de revenues pour le pays, est également menacée par le réchauffement climatique à travers l’apparition de nouvelles maladies qui s’attaquent aux plantations. Au cours des prochaines années et décennies, les cultures, fragilisées par la sécheresse, seront encore plus à la merci des « maladies » et des « ravageurs », a prévenu jeudi un chercheur ivoirien.
A noter cependant qu’en Côte d’Ivoire comme au Ghana, la productivité des sols est tellement faible que les rendements oscillent entre 500 et 700 kg/tonne, contrairement à ceux de la Malaisie qui avoisine 1,5 tonne de cacao. En outre, il convient de noter que 95% de la production de cacao se trouvent entre les mains de petits producteurs. Pour résoudre ce problème de faibles niveaux de revenus pour les planteurs, l’ICCO (l’Organisation Internationale du Cacao) préconise la limitation des exportations et le développement intégré et durable de l’économie cacaoyère mondiale.
Le cours du cacao, principale matière première entrant dans la fabrication du chocolat, a atteint en juillet son niveau le plus élevé depuis quatre ans. Cette hausse «concerne un peu tous les pays. Elle est liée à la situation politique en Côte d
Le problème du cacao est actuellement lié au déficit offre / demande aux alentours de 100 kTonnes (source ICCO). Deux raisons :
(1) l’Harmattan (vent violent du sud du Sahara) qui a touché les récoltes principales en afrique occidentale (les 3/4 de la production mondiale),
(2) « El Nino » qui a touché la production des pays du pacifique tropical, sud américains et asiatiques.
Toutefois, le problème du déficit de production vient essentiellement de la Côte d’Ivoire (40% de la production mondiale), qui représente un cas spécifique.
Le cacao est en effet utilisé pour financer les actions de l’Etat, par exemple pendant la guerre civile. La vétusté du système a engendré un maintien des prix payés aux agriculteurs locaux à un niveau bas (beaucoup plus bas qu’au Ghana), ce qui a dégradé les conditions de la production.
« Le cours du cacao, principale matière première entrant dans la fabrication du chocolat, a atteint en juillet son niveau le plus élevé depuis quatre ans. »
La cotation au NYBOT baisse fortement depuis 15 jours,
http://bourse.lesechos.fr/bourse/matieres/details_matieres.jsp?Code=CC&Place=RMSE-TR&Codif=TSB&Secteur=AGROALIMENTAIRE
Alors que les fondamentaux tendent toujours à montrer qu’il y aura un déficit important Offre/Demande (ICCO).
Cela peut confirme le retrait récent des Hedge Funds en proie à des difficultés que nous ne nommerons pas…
Toutefois, les céréales eux continuent à progresser.