L’OPEP, comme vous et moi, a bien compris que le monde peut vivre et se développer avec un baril à 80$ ou 100$. Donc, ses membres ne feront rien de notable pour faire baisser les cours.
Ils ont également bien vu que les pays non-OPEP n’ont pas l’envergure pour les concurrencer, même avec des cours très élevés.
L’OPEP , sûr d’un bon prix et de conserver ses parts de marché, agit en fin gestionnaire, au mieux de ses intérêts.
Les stocks US DOWN, un ouragan naissant dans le Golfe du Mexique, un Mexique agressé par des bandits locaux, des raffineries US bancales et peu fiables, BP qui fait toujours des bêtises en Alaska, des prévisions d’un hiver froid, un dollar faible, une administration US sans politique énergétique claire…voilà des évènements biens « North American » qui font jumper le WTI au plafond et raffermissent les cours du gaz naturel au Henry hub.
La montée des cours va stimuler les importations de produits bruts et raffinés aux USA. Les American Citizens vont pouvoir continuer à consommer et gaspiller ces ressources qui n’ont pas encore atteint leur maximum. Il leur reste encore 10 à 20 ans de sursis. C’est peu.
@Raymond Bonnaterre
Les évaluations du peak oil son nombreuses mais beaucoup table sur 2010-2015 c’est à dire dans vraiment pas longtemps, d’autant que la chine à du sérieusement diminuer le temps qu’il nous reste avant la fin de l’aire pétrolière. Une fois arrivé au pic la production stagnera puis commencera à diminuer de 2-3% par an, la simple stagnation entraînera une explosion du prix du pétrole. Et nous ne sommes pas pret loin s’en faut, on a aucune alternative crédible à l’heure actuelle à par peut-être les bio-carburant à base d’algue : http://www.greenfuelonline.com/ http://www.inria.fr/actualites/inedit/inedit58_rechb.fr.html http://www.ecolopop.info/article/a-la-recherche-de-lalgue-a-petrole
Seule bio-carburant réaliste en terme de production en quantité par rapport à la surface nécessaire.
Je pense, pour ma part, que la vérité doit se trouver entre deux travaux analytiques sérieux.
Celui du CERA qui ne voit pas de problème jusqu’en 2015 pour une production de 110 mbl/jour, et donc le maximum serait au-delà de 2015.
Celui de Robelius de l’Université d’Uppsala qui, à partir de l’études des champs géants, annonce un maximum au plus tard vers 2018 pour une production max de 93 mbl/jour.
Ces travaux sous-estiment toujours les découvertes possibles et le progrès techniques réalisables puisqu’ils travaillent à technologies connues et validées.
On peut donc raisonnablement penser que le maximum se situera au-delà de 2020, vers 100 mbl/jour. Par contre les travaux de Robelius montrent que la décroissance sera nette après le maximun atteint. La pente annuelle serait de -2 mbl/jour, ce qui conduirait à une production de 80 à 90 mbl/jour vers 2030 pour un besoin projeté par Exxon de 115 mbl/d.
Les obstacles géo-politiques (voir Chavez ou Kashagan par exemple) vont entraver certains développements et donc repousser ces échéances de quelques années, mais avec des volumes produits plus faibles.
On devrait donc voir apparaître les premières vraies tensions pour un besoin mondial de 90 mbl/jour, c’est à dire dans 2 à 3 ans environ.
Le maximum de production de pétrole conventionnel date à ce jour de mai 2005.
Le maximum de production tous liquides (avec les pétroles de synthése) date de juillet 2006.
Comment croire que la production pourra grimper jusqu’à 110 mbj ? Quels sont les pays et les gisements qui produiront ces 25 mbj en plus (équivalents à 3 Arabie Saoudite) et qui devront en plus compenser le déclin des autres zones de production ?
De la bouche même de Jean Laherrere, la technique ne permet d’améliorer les taux de récupérations que sur des gisements aux propriétés géologiques particulieres. La plupart du temps le taux de récupération ne s’améliore pas et assez souvent il baisse (gisements texans et le brent)
« Technology is very good to produce quicker and cheaper conventional fields, but cannot change the geology of the reservoir which determines mainly the recovery of oil and gas »
Tiré de http://europe.theoildrum.com/node/2832
Bonjour,
Désolé si ce qui suit est hors sujet, mais, dans ce cas, cela peut faire l’objet d’une autre note…
Ma question est : quel lien entre la hausse du pétrole et la baisse du dollar ?
Le dollar va-t-il continuer à baisser (par rapport à l’euro) parallèlement à la hausse du pétrole ?
Merci d’avance pour quelques éclaircissements éventuels.
Seule une approche analytique, basée sur des hypothèses claires et discutables, peut conduire à un ou plusieurs chiffres.
C’est pour celà que je cite le CERA et Robelius.
Volumes et date du maximum de production sont liés entre eux. On peut produire beaucoup mais pas longtemps, ou bien produire moins mais plus longtemps.
Les contraintes géo-politiques, météorologiques et financières sont des freins à un accroissement rapide des volumes produits.
La demande sera limitée par les prix d’équilibre (ou les taxes, c’est la même chose) qui devraient flamber.
Les voies de substitutions pour obtenir des liquides seront donc fortement sponsorisées (Gas ou Coal To Liquid et autres ersatz type Ethanol ou Butanol), pour tendre de répondre à la demande mondiale.
Les droits d’émission de CO2 seront hors de prix.
Pour ce qui est des intuitions géniales de gourous, elles font partie des croyances du Dimanche.
La baisse du $ entraîne généralement une hausse des cours en $ des matières premières. Pourquoi?
Parce que cotées en $, elles sont initialement moins chères d’où plus de consommation ou de mise en stock.
Moins rémunératrices, les producteurs les moins performants réduisent ou cessent leur activité. Les investissements de production sont réduits ou annulés
La spéculation se place sur des cours initialement très faibles, puis jouent la hausse.
Les cartels, tel l’OPEP, réagissent pour faire remonter le cours réel.
Plus de consommation, réelle ou apparente, moins de production spontanée ou dirigée, spéculation à la hausse, voilà les ingrédients pour faire monter les cours.
Mouarf…Jean Laherrere, un gourou du dimanche… 37 ans chez Total notamment comme directeur adjoint de l’exploration
37 ans chez ToTo! C’est trop. Puis c’était au siècle dernier.
L’OPEP n’a peut-être plus la capacité à accroître sa production. Nous arrivons peut-être au fameux Peak oil:
http://www.oleocene.org/
http://endofsuburbia.com/index.htm
Champagne!!!
L’OPEP, comme vous et moi, a bien compris que le monde peut vivre et se développer avec un baril à 80$ ou 100$. Donc, ses membres ne feront rien de notable pour faire baisser les cours.
Ils ont également bien vu que les pays non-OPEP n’ont pas l’envergure pour les concurrencer, même avec des cours très élevés.
L’OPEP , sûr d’un bon prix et de conserver ses parts de marché, agit en fin gestionnaire, au mieux de ses intérêts.
Les stocks US DOWN, un ouragan naissant dans le Golfe du Mexique, un Mexique agressé par des bandits locaux, des raffineries US bancales et peu fiables, BP qui fait toujours des bêtises en Alaska, des prévisions d’un hiver froid, un dollar faible, une administration US sans politique énergétique claire…voilà des évènements biens « North American » qui font jumper le WTI au plafond et raffermissent les cours du gaz naturel au Henry hub.
La montée des cours va stimuler les importations de produits bruts et raffinés aux USA. Les American Citizens vont pouvoir continuer à consommer et gaspiller ces ressources qui n’ont pas encore atteint leur maximum. Il leur reste encore 10 à 20 ans de sursis. C’est peu.
@Raymond Bonnaterre
Les évaluations du peak oil son nombreuses mais beaucoup table sur 2010-2015 c’est à dire dans vraiment pas longtemps, d’autant que la chine à du sérieusement diminuer le temps qu’il nous reste avant la fin de l’aire pétrolière. Une fois arrivé au pic la production stagnera puis commencera à diminuer de 2-3% par an, la simple stagnation entraînera une explosion du prix du pétrole. Et nous ne sommes pas pret loin s’en faut, on a aucune alternative crédible à l’heure actuelle à par peut-être les bio-carburant à base d’algue :
http://www.greenfuelonline.com/
http://www.inria.fr/actualites/inedit/inedit58_rechb.fr.html
http://www.ecolopop.info/article/a-la-recherche-de-lalgue-a-petrole
Seule bio-carburant réaliste en terme de production en quantité par rapport à la surface nécessaire.
@yann : Oui, je crois aussi que trés, trés bientôt la nouvelle du « Peak Oil » pour le pétrole conventionnel sera quelquechose d’officiel, les canadiens sont beaucoup plus clairs à ce sujet que la plupart des autres, ils faut dire que leurs sables bitumeux les mettent en très bonne position dans cette perspective :
http://www.lesaffaires.com/article/7/comm/2007-09-10/463916/lextraction-des-sables-bitumineux-au-canada-est-essentielle-pour-combler-le-ralentissement-de-loffre-mondiale-de-petrole–conclut-un-nouveau-rapport-de-marches-mondiaux-cibc.fr.html
La production mondiale de pétrole ne peut pas résister à la baisse simultanée de Burgan, Cantarell et Ghawar.
Je pense, pour ma part, que la vérité doit se trouver entre deux travaux analytiques sérieux.
Celui du CERA qui ne voit pas de problème jusqu’en 2015 pour une production de 110 mbl/jour, et donc le maximum serait au-delà de 2015.
Celui de Robelius de l’Université d’Uppsala qui, à partir de l’études des champs géants, annonce un maximum au plus tard vers 2018 pour une production max de 93 mbl/jour.
Ces travaux sous-estiment toujours les découvertes possibles et le progrès techniques réalisables puisqu’ils travaillent à technologies connues et validées.
On peut donc raisonnablement penser que le maximum se situera au-delà de 2020, vers 100 mbl/jour. Par contre les travaux de Robelius montrent que la décroissance sera nette après le maximun atteint. La pente annuelle serait de -2 mbl/jour, ce qui conduirait à une production de 80 à 90 mbl/jour vers 2030 pour un besoin projeté par Exxon de 115 mbl/d.
Les obstacles géo-politiques (voir Chavez ou Kashagan par exemple) vont entraver certains développements et donc repousser ces échéances de quelques années, mais avec des volumes produits plus faibles.
On devrait donc voir apparaître les premières vraies tensions pour un besoin mondial de 90 mbl/jour, c’est à dire dans 2 à 3 ans environ.
Le maximum de production de pétrole conventionnel date à ce jour de mai 2005.
Le maximum de production tous liquides (avec les pétroles de synthése) date de juillet 2006.
Comment croire que la production pourra grimper jusqu’à 110 mbj ? Quels sont les pays et les gisements qui produiront ces 25 mbj en plus (équivalents à 3 Arabie Saoudite) et qui devront en plus compenser le déclin des autres zones de production ?
De la bouche même de Jean Laherrere, la technique ne permet d’améliorer les taux de récupérations que sur des gisements aux propriétés géologiques particulieres. La plupart du temps le taux de récupération ne s’améliore pas et assez souvent il baisse (gisements texans et le brent)
« Technology is very good to produce quicker and cheaper conventional fields, but cannot change the geology of the reservoir which determines mainly the recovery of oil and gas »
Tiré de http://europe.theoildrum.com/node/2832
Bonjour,
Désolé si ce qui suit est hors sujet, mais, dans ce cas, cela peut faire l’objet d’une autre note…
Ma question est : quel lien entre la hausse du pétrole et la baisse du dollar ?
Le dollar va-t-il continuer à baisser (par rapport à l’euro) parallèlement à la hausse du pétrole ?
Merci d’avance pour quelques éclaircissements éventuels.
Seule une approche analytique, basée sur des hypothèses claires et discutables, peut conduire à un ou plusieurs chiffres.
C’est pour celà que je cite le CERA et Robelius.
Volumes et date du maximum de production sont liés entre eux. On peut produire beaucoup mais pas longtemps, ou bien produire moins mais plus longtemps.
Les contraintes géo-politiques, météorologiques et financières sont des freins à un accroissement rapide des volumes produits.
La demande sera limitée par les prix d’équilibre (ou les taxes, c’est la même chose) qui devraient flamber.
Les voies de substitutions pour obtenir des liquides seront donc fortement sponsorisées (Gas ou Coal To Liquid et autres ersatz type Ethanol ou Butanol), pour tendre de répondre à la demande mondiale.
Les droits d’émission de CO2 seront hors de prix.
Pour ce qui est des intuitions géniales de gourous, elles font partie des croyances du Dimanche.
La baisse du $ entraîne généralement une hausse des cours en $ des matières premières. Pourquoi?
Parce que cotées en $, elles sont initialement moins chères d’où plus de consommation ou de mise en stock.
Moins rémunératrices, les producteurs les moins performants réduisent ou cessent leur activité. Les investissements de production sont réduits ou annulés
La spéculation se place sur des cours initialement très faibles, puis jouent la hausse.
Les cartels, tel l’OPEP, réagissent pour faire remonter le cours réel.
Plus de consommation, réelle ou apparente, moins de production spontanée ou dirigée, spéculation à la hausse, voilà les ingrédients pour faire monter les cours.
Mouarf…Jean Laherrere, un gourou du dimanche… 37 ans chez Total notamment comme directeur adjoint de l’exploration
37 ans chez ToTo! C’est trop. Puis c’était au siècle dernier.
Le prix de l’uranium a chuté de 40% en 3 mois de 136$ à 90$ aujourd’hui. La fin de la spéculation ?
http://www.uxc.com/review/uxc_Prices.aspx