Nouveau décollage pour Air France-KLM

AfklmAprès son envolée de 2006 et du début de 2007, le titre de la compagnie aérienne franco-néerlandaise avait subi une décrue importante (d’environ 30%) lors de la correction boursière de cet été. A son plus bas annuel le 24 septembre, il a spectaculairement rebondi ensuite : + 15% en une semaine ! Il reste néanmoins bon marché puisque son PER (price earning ratio) est de 9,32 pour 2007 et 8,37 pour 2008.

La confirmation par son président Jean-Cyril Spinetta que les objectifs annuels du groupe seraient très facilement atteints en 2007 n’est pas étrangère à la faveur nouvelle dont jouit le titre. Les synergies de la fusion avec KLM (525 millions d’euros pour l’exercice 2006/2007) commencent à porter leurs fruits. Mais au-delà des bons chiffres (auxquels s’ajoute la hausse du trafic de 6,9% en août), c’est l’actualité des rapprochements avec d’autres compagnies aériennes qui semble porter l’action vers de nouveaux sommets.

A compter du 1er avril prochain, date de l’entrée en vigueur de l’accord de « ciel ouvert » entre l’Europe et les Etats-Unis, la création d’une filiale commune permettra à Air France-KLM et à Delta Airlines d’exploiter ensemble toutes leurs lignes entre le Vieux Continent et l’Amérique du Nord.

Par ailleurs les rumeurs de reprise d’Alitalia, en grandes difficultés financières, ou plus récemment d’Iberia vont bon train. Selon la presse espagnole, des négociations directes avec la compagnie espagnole seraient en cours, le projet prévoyant une participation du franco-néerlandais à hauteur d’un tiers du capital avec une clause d’acquisition de la totalité d’ici 5 ans. Les synergies prévues seraient considérables, mais rien n’est fait : British Airways, déjà actionnaire à 10% d’Iberia, préparerait de son côté une offre avec des partenaires, à 3,60 euros l’action.

Attentif depuis plusieurs mois aux mouvements de consolidation dans le transport aérien, Air France-KLM a rassuré les investisseurs en affirmant à plusieurs reprises que toute acquisition devra être compatible avec l’objectif d’un retour sur les capitaux employés de 8,5% après impôts en 2009-2010. Seul bémol à cet optimisme, l’activité dans le secteur aérien est cyclique et pourrait se retourner en cas de récession économique.

Sources : La Tribune, le Journal des Finances, Investir.