Le chef économiste de la Banque centrale européenne Jürgen Stark a jugé « dramatique » l’évolution des finances publiques françaises, lors d’un colloque mercredi à Berlin.
M. Stark était interrogé sur la remise en question par la France de l’engagement pris au niveau européen d’arriver à l’équilibre budgétaire en 2010. « Nous sommes face à un pays qui ne respecte pas ce qui a été conclu », a-t-il ajouté.
Il s’est également vivement inquiété au sujet de remarques faites par le nouvel ambassadeur de France à Berlin, Bernard de Faubournet de Montferrand.
Il est « dramatique » que la France ait remis en question l’engagement pris en commun avec les autres pays membres de l’Union européenne d’équilibrer son budget d’ici 2010, a déclaré mercredi Jürgen Stark, membre du Directoire de la Banque centrale européenne. « Je considère que c’est dramatique », a-t-il dit à Berlin au cours d’une table ronde sur la politique monétaire européenne, lorsque les prévisions budgétaires de la France ont été abordés.
Les ministres des Finances de l’UE se sont mis d’accords en avril pour tenter de ramener les déficits publics des pays membres à zéro d’ici 2010, mais la France a annoncé par la suite qu’elle ne s’engageait à ramener ses finances à l’équilibre qu’à l’horizon 2012.
M. Stark a par ailleurs à plusieurs reprises déclaré qu’il « mettait en garde » la France contre toute tentative de remettre en cause l’indépendance de la BCE, notamment en essayant de lui dicter une conduite en matière de changes.
Il s’est aussi dit « extrêmement inquiet » au sujet de remarques faites lors de ce colloque par le nouvel ambassadeur de France à Berlin, Bernard de Faubournet de Montferrand, sur le cours de l’euro. Celui-ci avait répercuté la position du président français Nicolas Sarkozy, qui souhaiterait voir la BCE agir pour stopper l’envolée de l’euro face au dollar.
M. Bernard de Montferrand a pris ses fonctions en Allemagne le 1er octobre, à l