Le camembert ou le yaourt seront-ils bientôt des produits de luxe ? Après le prix du pain cet été, celui des produits laitiers s’apprête à connaître une augmentation substantielle : Danone France vient d’annoncer une hausse de ses tarifs de 10,48% à compter du 21 novembre. En cause, « la hausse brutale et sans précédent des prix des matières premières laitières (lait de collecte et ingrédients laitiers) en Europe et en France ». L’industriel avait déjà relevé ses prix de 2,48% cet été. Il indique qu’ « après avoir augmenté de 5% en juillet dernier, le prix du lait subit une nouvelle hausse de 20% en octobre et se prépare à une hausse supplémentaire de 30% en janvier 2008 ».
Danone souligne que ses tarifs n’augmenteront que le 21 novembre, alors que la hausse de 20% du prix du lait de collecte est intervenue le 1er octobre.
De son côté Lactalis, numéro deux mondial de la fabrication de produits laitiers, annonce une augmentation de 15 à 17% du prix de tous ses produits début décembre. « C’est une hausse vitale pour nous. Elle ne fait que couvrir la hausse de notre matière première en 2007. Pas celle prévue au début de 2008 », affirme ce matin Michel Léonard, président du directoire, dans un entretien avec Les Echos. « Il manque 2% de lait dans le monde, dont 1% en Europe. Ce qui peut paraître peu, mais les conséquences sont énormes ». En résumé, « la fin de l’année risque d’être tendue et le début de 2008 promet d’être sportif ».
Les légumes ne sont pas en reste. Bonduelle a annoncé mardi que la distribution devra accepter au minimum 10% de hausse sur ses prix.
Les raisons de cette flambée des prix des matières premières agricoles sont à la fois conjoncturelles et structurelles : de mauvaises récoltes, des inondations ou des conditions climatiques défavorables dans de grands pays producteurs (Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande), le boom des biocarburants qui tend à réduire les surfaces agricoles consacrées aux denrées alimentaires (cf. le Brésil), mais aussi la démographie mondiale et des tensions sur la demande en provenance des pays émergents (la Chine pour le lait par exemple). Sans compter le prix du pétrole qui se répercute sur les coûts de production (transports, approvisionnements, emballages plastiques, etc.).
N’oublions pas non plus la spéculation. « Si nous vivons un ralentissement mondial, ça n’affectera pas les produits agricoles car les gens mangent quand même », a dit avec cynisme un courtier en matières premières, cité par Bloomberg le 19 août dernier. De fait, on note actuellement un certain désintérêt des investisseurs pour les actifs financiers (le mini-krach d’août 2007 est passé par là), au profit des actifs réels : métaux précieux et industriels, produits agricoles, terres cultivables… Les produits dérivés et les marchés à terme prospèrent sur ce thème. La spéculation mondiale bat son plein sur les cours du blé, du maïs, de la viande, du lait… sans parler du zinc, du plomb, du cuivre ou de l’aluminium, pour lesquels la demande asiatique est depuis longtemps très forte.
En un an, la hausse des prix à la production a doublé dans l’agroalimentaire (+4,5% selon l’INSEE), mais la hausse des prix des produits alimentaires n’a été que de 1,2%. Au bout de la chaîne, le consommateur français sera-t-il rattrapé par le phénomène inflationniste ? Difficile d’imaginer que son portefeuille n’en souffrira pas… même si l’ampleur des dégâts dépendra en partie des négociations qui vont s’engager entre les distributeurs et leurs fournisseurs pour 2008. Elles s’annoncent d’autant plus serrées que le gouvernement s’est invité dans la partie. Le souci de Nicolas Sarkozy de redonner du pouvoir d’achat aux Français a conduit en effet le gouvernement à vouloir réformer la loi Galland, qui interdit depuis 1996 la revente à perte. Une dépénalisation partielle du seuil de cette dernière est envisagée (en déduisant du prix de vente les marges arrière), mais les distributeurs voudraient aller plus loin et pouvoir négocier les tarifs. Une revendication inacceptable pour les fournisseurs.
Sources : AFP, Reuters, Les Echos, La Tribune.
« L’industriel avait déjà relevé ses prix de 2,48% cet été. » …. et malheureusement , personne ne s’était inquiété , car l’info était assez peu passé.
Pourtant le pb était déjà fort important en Allemagne
Le phénomène que tu analyses parfaitement ici, risque d’être crucial pour des pays comme l’Algérie et le Maroc, confrontés au pb du lait et des céréales.
Danone : hausse des prix des produits laitiers frais
Concernant le lait
Hausse du prix du lait : injustifiée selon la Commission européenne
Merci encore pour cet article qui resume parfaitement la situation 🙂
Merci pour ces précisions, je n’avais pas lu tes articles sur le sujet… il faut dire que tu en écris tant – et de grande qualité 🙂
PARIS (Dow Jones)le 23/10/2007–Le secrétaire d’Etat à la Consommation Luc Chatel a estimé mardi que les récentes augmentations du prix de certaines matières premières « ne doivent pas servir de prétexte à des hausses systématiques » de prix de la part des distributeurs.
« Nous avons appelé l’ensemble des professionnels à agir de façon responsable pour modérer toute répercussion sur le prix final », a-t-il affirmé mardi au cours de la conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat organisée par le gouvernement.
Luc Chatel a également confirmé qu’il envisageait un « assouplissement » du régime d’interdiction de revente à perte dans la grande distribution afin « de favoriser la concurrence » qui est « la meilleure réponse à la hausse des prix » selon lui.
Le projet de loi présenté par le secrétaire d’Etat à la Consommation propose la réintégration de l’ensemble des marges arrières dans le calcul du seuil de revente à perte.
« La réforme de la loi Galland en direction du triple net donnera davantage de marge de manoeuvre aux distributeurs et aux producteurs », a-t-il affirmé.
Le système du « triple net » consisterait à fixer le seuil de revente à perte au prix d’achat, c’est-à-dire une fois déduits tous les rabais, remises et ristournes négociés par le distributeur.
La loi Galland régit depuis 1996 les relations entre producteurs et distributeurs en interdisant la revente à perte.
« Luc Chatel a également confirmé qu’il envisageait un « assouplissement » du régime d’interdiction de revente à perte dans la grande distribution afin « de favoriser la concurrence » qui est « la meilleure réponse à la hausse des prix » selon lui.
» : foire d’empoigne entre les distributeurs à prévoir … 🙁
AFP-24/10/07 Forte augmentation des prix des produits agricoles en septembre
Les prix des produits agricoles en France continuent d’augmenter fortement, avec une hausse de 6,2% en septembre et de 18,3% sur un an, a annoncé mercredi l’INSEE.
La progression est particulièrement forte pour les céréales, avec une hausse de 20,5% en septembre, en données corrigées des variations saisonnières (CVS), ajoute l’Institut de la statistique.
Le prix du blé tendre, qui sert à fabriquer le pain, progresse de 23,2% en septembre. Il a doublé en un an.
Les cours des protéagineux et oléagineux croissent respectivement de 24,7% (96,6% sur un an) et de 12,5% (47,3% en glissement annuel).
Les prix des fruits sont très supérieurs à ceux de septembre 2006 (+23,7%) alors que ceux des légumes sont légèrement en baisse (-3,9%). La bonne qualité du raisin stimule la demande et les prix (+38,6% sur un an) mais les coûts de la laitue d’hiver et de la tomate baissent (respectivement -33% et -4,4%).
Le cours du porc reste déprimé (-9% en glissement annuel), du fait du haut niveau de la production européenne et des difficultés rencontrées sur les marchés d’exportation, alors que le prix des aliments composés pour porcins augmente fortement (+29,2% sur un an), ce qui explique la crise actuelle que traverse la filière.
En revanche, ajoute l’INSEE, les prix du veau (+11,8% en un an) et des volailles (+13,8% en glissement annuel) répercutent les hausses de prix de leur alimentation.
Flambée des prix des produits alimentaires ces trois derniers mois
Selon 60 millions de consommateurs, les prix du beurre, des yaourts ou des pâtes se sont envolés de 5% à 48%. La hausse des matières premières n’explique pas tout.
Les prix des produits alimentaires ont explosé de novembre à janvier, jusqu’à +48% selon l’Institut national de la consommation, mais la hausse des matières premières ne justifie pas une telle flambée selon l’INC, les producteurs agricoles et associations de consommateurs.
Selon le numéro de mars de 60 millions de consommateurs, mensuel de l’INC à paraître mardi, beurres, yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz et autres jambons ont vu leurs prix s’envoler de 5% à 48% entre novembre et janvier. Sur 1.055 références de produits laitiers et céréaliers comparés, près de la moitié ont augmenté, dont 200 de plus de 10%. Moins de 60 références ont baissé « de quelques pour cent », selon l’observatoire de l’association.
« La flambée des matières premières ne peut justifier des hausses d’une telle ampleur, et cela a continué en février », souligne Marie-Jeanne Husset, directrice de rédaction du mensuel. « Le prix du lait ne représente que le tiers du prix final du yaourt. Comment expliquer que certains yaourts aient augmenté de 40%? », s’étonne-t-elle. Le cabinet Nielsen Panel montre de son côté une augmentation globale des prix en janvier, pour le quatrième mois consécutif, avec des hausses de plus de 10% pour les pâtes, les oeufs et le lait. La flambée devrait durer encore quelques mois selon Nielsen et l’Institut national de statistique (Insee), qui vient d’annoncer que les prix à la consommation en France ont augmenté de 2,8% sur les douze derniers mois, un record d’inflation depuis mai 1992. Leclerc prévoit une hausse de 4% en 2008.
Distributeurs et industriels s’accusent mutuellement de la flambée des prix. Le patronat des PME (CGPME), qui rappelle que les cours du blé ont grimpé de 72% et des oeufs de 36% en un an, estime que les industriels « n’ont d’autre choix que de répercuter » ces hausses, mais rend les distributeurs « coupables » de la flambée. Le patronat des distributeurs (FCD) rétorque que « certaines hausses de tarifs d’industriels ne sont pas justifiées ». « Il y a une manipulation dans le discours des industriels et des distributeurs. La hausse des matières premières profite aux uns et aux autres », estime Mme Husset.
Une réforme de la loi régissant les relations entre distributeurs et industriels va intervenir au printemps, mais pour les associations de consommateurs elle risque d’avoir un effet limité. UFC-Que Choisir et la CLCV, autre association de consommateurs, estiment que la nouvelle loi doit s’accompagner d’une autre réforme, qui règlerait le problème de quasi monopole d’enseignes comme Leclerc, Carrefour ou Auchan dans certaines régions en France. « Il n’y aura pas de baisse des prix sans transparence des tarifs auxquels les produits sont vendus aux distributeurs. Ils devraient être rendus publics. Actuellement, le système de fixation des prix est très opaque », ajoute Christian Huard, président de la fédération ConsoFrance.
Et les producteurs, qui ont vu leurs revenus dopés de 12% en 2007 grâce à la flambée des cours des matières premières, ne souhaitent pas s’arroger la responsabilité de l’inflation en magasin. « Le prix du lait au producteur a augmenté, mais sans commune mesure avec la hausse du prix au consommateur », indique Christophe Lefebvre, directeur de la communication de la Coordination rurale. « La flambée actuelle des prix, c’est l’éternel problème de l’évolution des tarifs entre les producteurs, les intermédiaires et les distributeurs: chacun prend sa marge », conclut Thierry Pouche, responsable du service d’études économiques à l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture.
http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/311922.FR.php
Pourquoi le prix du lait continue-t-il d’augmenter ?
La grande disparité dans l’évolution des 1 055 prix relevées par l’INC sur les sites Internet de cinq grands distributeurs* interpelle sur les causes réelles de cette inflation. Si après une forte hausse (20 % en un an) le prix du lait s’est stabilisé en novembre, selon l’Insee, pourquoi alors, les grandes marques comme Lactel, Candia ne répercutent-elles pas les hausses à l’identique (+ 48 % pour le lait bébé Candia mais + 14 % sur le lait Lactel magnésium relevés chez Auchan) ?
Et pourquoi certains distributeurs cumulent-ils les plus fortes augmentations : les différents beurres s’envolent de plus de 20 % chez Carrefour et de moins de 10 % chez Leclerc ? On cherche en vain l’impact des matières premières.
Opacité de la tarification dans la grande distribution
A l’heure où les règles de négociations annuelles entre industriels et distributeurs changent, l’enquête de l’INC confirme en réalité l’opacité de la tarification dans la grande distribution. Ses auteurs expliquent d’ailleurs s’être vu opposer le « secret commercial » à leurs demandes d’explication.
Industriels et distributeurs préférant montrer du doigt les agriculteurs. La Coordination rurale réplique que la hausse du lait est « précisément de 7,1 % ». Loin des + 30 % à + 48 % constatés en rayons. Si Jérôme Bédier, président de la puissante Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, indique que les hausses sont en effet liées aux matières premières, le décryptage fait sur le lait par le magazine « 60 Millions de consommateurs » le contredit fermement : « Au 4e trimestre, le prix du litre de lait a grimpé de 0,058
Rappelons aussi que la France était déjà il y a un an le pays où les produits alimentaires étaient parmi les plus chers avant cette nouvelle hausse.
La France est-elle la vache à lait de l’inductrie alimentaire ?
http://www.leblogfinance.com/2007/08/les-produits-al.html
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