Il n’y a pas que le pétrole qui augmente : le prix du chocolat risque de renchérir de près de 10% en début d’année prochaîne estiment les experts suisses.
La Suisse demeure un des premiers producteurs de chocolat haut de gamme. Selon René Weber, analyste à la banque suisse Vontobel, la hausse des prix sera inéluctable. La faute en particulier « (aux) tensions politiques en Côte d’Ivoire et des mauvaises récoltes ont fait reculer de 10% la production de fèves de cacao dans ce pays, premier producteur mondial ».
Le prix de la tonne de cacao a atteint son plus haut depuis quatre années, et s’échange à plus de 950 livres sur la bourse de Londres, soit une augmentation de près de 25% depuis janvier 2007.
La poudre de lait, autre élément de base dans la fabrication du chocolat, s’échange 5 500 USD actuellement, soit +150% depuis septembre !
En ajoutant la hausse des coûts de transport (pétrole principalement) et d’emballage, l’augmentation du prix du produit final, le chocolat, parait presque raisonnable.
Heureusement, les industriels ont fabriqué d’importants stocks en vu des fêtes de fin d’année, où la consommation de chocolat est traditionnellement plus importante. Mais une fois les stocks écoulés, les fabricants de chocolats seront obligés de répercuter les hausses des matières premières sur leurs produits.
Nestlé et Lindt sont les principaux fabriquants suisses. Ils comptent pratiquer une hausse des pralines et chocolats de 6 à 10%, en fonction des pays et de la demande. Les suisses demeurent les premiers consommateurs au monde de chocolat, avec 10,3kg par an et par habitant. La France arrive en 11ème position avec 4,8kg par an.
Amateurs de chocolats, n’attendez pas les fêtes pour effectuer vos achats. Le cacao va presque redevenir un produit de luxe, comme il l’était lors de son introduction en Europe, au milieu du XVIème siècle.
L’action Nestlé CH0012056047 – NESN est restée stable à 533,50 CHF (+0,19%) aujourd’hui à la bourse de Zurich.
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