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L’Unostra, qui représente les PME du transport routier, a menacé en effet lundi d’appeler ses adhérents à la grève, en l’absence d' »avancée concrète avant le 23 novembre » de la part du gouvernement sur ses revendications liées à la hausse du prix du gazole.
L’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles affirme que « l’impossibilité pratique pour le plus grand nombre » de répercuter les hausses du gazole « a réduit à néant la marge (déjà très faible) et la trésorerie des TPE du transport » (très petites entreprises).
L’Unostra, qui a réuni vendredi les présidents de ses syndicats régionaux, réclame « la garantie de contrôles ciblés » par la DGCCRF (direction générale de la concurrence) auprès des chargeurs « réfractaires à l’application de la loi » qui permet de répercuter les hausses du prix du carburant.
L’organisation demande aussi « l’étalement des charges sociales » des 3ème et 4ème trimestres, « le décontingentement des heures supplémentaires » et la « poursuite des dégrèvements liés à la taxe professionnelle ».
Au début du mois, l’Unostra avait appelé les transporteurs à « saisir partout en France (les) élus » pour « les alerter sur les conséquences d’une telle envolée du prix du carburant et des risques d’une mobilisation ».
« On rentre dans une phase difficile », avait alors estimé la présidente de l’Unostra, Catherine Pons, dans un entretien avec l’AFP, en rappelant que le poste carburant représentait 25% des dépenses pour un transporteur routier.
« On ne peut pas laisser tout un pan de l’économie pour qui le poste énergie est si important se contenter d’attendre que le carburant augmente, avec les outils que l’on a et qui sont insuffisants », a-t-elle déclaré.
L’Unostra demande donc une remise plus importante sur la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers), estimant que la France est aujourd’hui « dans une petite moyenne européenne ». « Le carburant restera longtemps la véritable raison qui fera descendre dans la rue les transporteurs« , a estimé Mme Pons.
Vendredi, le secrétaire d’Etat chargé des Transports Dominique Bussereau a annoncé qu’il ferait respecter par les clients du transport routier la facturation des surcoûts de carburant postérieurs à la signature d’un contrat.
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Source : AFP
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