La faiblesse du dollar responsable de tous les maux ? Certes, si le problème est réel, tout de même pratique de trouver un bouc émissaire masquant d’éventuels dysfonctionnements internes liés à la stratégie de l’entreprise et/ou de la politique de l’Etat.
C’est autour d’un ami « intime » de Nicolas Sarkozy, Vincent Bolloré, de monter au créneau désormais pour pointer du doigt l’euro fort. Quelques jours passés sur un yacht vaut bien un tel fromage sans doute …
Vincent Bolloré, PDG du groupe éponyme, a estimé samedi que lorsque le dollar baissait « de 1% » face à l’euro, cela coûtait à son groupe « 10 millions » d’euros « par an », tout en estimant être en mesure de s’adapter aux variations des devises.
« Mais à peu près tous les groupes qui exportent sont dans notre situation et notre groupe, compte tenu des nombreuses variations du dollar ces dernières années, s’est équipé pour supporter les baisses et les hausses » du billet vert, a relativisé M. Bolloré sur RFI.
Le patron du groupe français a également dit « préférer » quand le pétrole était « moins cher car nos activités industrielles et de transport utilisent du pétrole ». « Mais là aussi, il faut que le groupe soit capable de continuer à prospérer quelles que soient les conditions économiques extérieures », a-t-il estimé.
Interrogé sur les inquiétudes autour de la crise des « subprimes », Vincent Bolloré a jugé que « les deux ou trois années qui viennent vont être marquées par une situation financière très difficile« . Mais cela « ne veut pas dire à mon sens que l’économie réelle ne reste pas très bonne« , a-t-il tempéré.
Indiquant que les pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Sud se développaient et que « la plupart des pays du monde géraient mieux » (les crises), il a estimé: « Même si cette crise est forte, ce sera une crise courte et qui touchera pour l’essentiel ceux qui se sont sans doute trop aventurés ou trop endettés ».
Source : AFP
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