Les années se suivent mais ne se ressemblent (vraiment) pas pour certains. Après un bénéfice net de 142 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2006, WestLB subit un an plus tard une perte de 148 millions d’euros sur la période allant de janvier à septembre derniers. La banque publique régionale essuie là les effets de la crise des subprimes.
Depuis le début de l’année, la crise financière déjà pesé à hauteur de 355 millions d’euros sur les comptes de l’établissement allemand. Celui-ci table sur une perte de 100 millions d’euros sur l’ensemble de l’année, alors que sa perte imposable s’élève déjà à 116 millions depuis janvier. Sur 2006, WestLB avait dégagé un résultat net de 800 millions d’euros.
Pas de quoi rassurer le Land de Rhénanie-Westphalie qui détient directement et indirectement 38% de WestLB. Le Land cherche à refourguer sa part à un investisseur privé. La lueur pourrait venir de Citigroup, à qui la région a commandé un rapport sur l’avenir de la banque publique régionale. Selon la banque américaine, il faudrait procéder à une augmentation de capital de 2 milliards d’euros pour renflouer WestLB, une manne que pourrait apporter le Land. En revanche, les caisses d’épargne allemandes (Sparkassen), qui possèdent plus de 50% de WestLB, refusent de participer au montage.