Les temps sont durs pour Gazprom. Le géant gazier russe a annoncé mercredi un bénéfice net en chute de 61% en valeur glissante annuelle à 110,2 milliards de roubles (2,4 milliards d’euros).
Les raisons principales : une hausse des dépenses opérationnelles, nous dit-on.
Une déclaration qui intervient alors même que commentant les propos du vice-premier ministre russe Igor Chouvalov sur la relance économique en Russie, plusieurs experts russes ont indiqué lundi que le prix du pétrole était un facteur fondamental pour la croissance économique russe.
Gazprom indique par ailleurs dans un communiqué que le chiffre d’affaires a toutefois progressé de 2,1% à 931,4 milliards de roubles (20,7 milliards d’euros). Le résultat opérationnel a reculé de 22,7% à 282,6 milliards de roubles (6,3 milliards d’euros) sur la même période.
Si ls ventes de gaz ont augmenté en valeur de 14% à 676,5 milliards de roubles (15 mds EUR), la progression est due « à des prix plus élevés du gaz dans tous le segments géographiques » précise Gazprom qui observe par ailleurs que ses ses dépenses opérationnelles ont nettement augmenté, notamment en raison de « la hausse du prix du gaz acheté en Asie centrale ». Gros messages aux pays concernés … et aux clients européens.
Rappelons en effet que le géant russe contrôle un quart des réserves mondiales de gaz et représente environ 8% du PIB russe, fournissant un quart de la consommation européenne de gaz.
Lundi, Maxim Cheïne, chef du département d’analyse de la société « Brokercreditservice » avait affirmé à la presse russe que la montée des prix des hydrocarbures permettrait tout à la fois d’assurer la stabilité budgétaire, la hausse du PIB, et l’amélioration de la situation sur le marché du travail.
Indiquant par ailleurs que le budget 2010 de l’Etat russe sera non déficitaire si le prix du baril de pétrole s’affichait au dessus de 85 dollars.
Sources : AFP, Ria Novosti