Ambac bondit de 16 % en fin de séance à New-York

Financialplanner725977Alors qu’elle évoluait dans le rouge jusqu’à un quart d’heure de la fin de séance, Wall Street est passée subitement dans le vert après la diffusion d’informations de presse affirmant qu’un plan de sauvetage d’Ambac était sur le point d’être bouclé.

Le rehausseur de crédit devrait annoncer officiellement un plan de renflouement « lundi ou mardi », a affirmé la chaîne d’informations financières CNBC.

A la clôture, le titre s’est envolé de 16,06%, à 10,71 dollars.

Selon l’édition en ligne du quotidien économique Financial Times, le groupe bénéficierait d’une injection de fonds de l’ordre de 2 à 3 milliards de dollars d’un groupe de banques, destinée à lui permettre de conserver sa note « AAA » (la meilleure possible dans la classification des agences de notation).

Cet apport d’argent frais entrerait dans le cadre d’un plan de démantèlement du groupe, qui serait divisé entre une société spécialisée dans l’assurance des obligations municipales (son métier d’origine) et une société active dans la protection des émissions de dette complexe (l’activité à l’origine de ses difficultés présentes), ajoute le quotidien britannique. Ambac songerait également à mettre ses actionnaires à contribution.

Parmi les banques travaillant au sauvetage d’Ambac figurent les françaises Société Générale et BNP Paribas, ainsi que Citigroup, Wachovia, Barclays, Royal Bank of Scotland, UBS et Dresdner Bank (groupe Allianz), selon le FT.

Selon certains analystes, le revirement de dernière minute constaté vendredi est « typique d’un marché qui n’a pas confiance et qui fonctionne dans l’incertitude », les investisseurs restant toujours dans l’expectative face à une éventuelle entrée en récession de l’économie américaine.

Source : AFP

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(10 commentaires)

  1. … un plan de démantèlement du groupe, qui serait divisé entre une société spécialisée dans l’assurance des obligations municipales (son métier d’origine) et une société active dans la protection des émissions de dette complexe (l’activité à l’origine de ses difficultés présentes).
    Donc la tendance va vers une séparation du marché des dérivés de crédit en 2 catégories de risques de crédit : les obligations municipales à priori « peu risqués » qu’il faut sauver et les autres dérivés de crédit dont il faut se débarrasser.

  2. Devant l’impossibilité de se financer, les collecivités locales abandonnent les obligations à taux révisables.
    Le 21 février, sur 641 mises aux enchères, 395 ont été des échecs.
    Les collectivités locales ont décidé de sortir de ce marché après que l

  3. La scission des monolines menace les banques
    Par Tân Le Quang – le 18/02/2008- Agefi.fr
    « Retirer les solides flux de liquidités des monolines leur laisserait [aux banques : ndlr] une coquille plutôt vide et potentiellement beaucoup moins de capacité à respecter leurs obligations, note Dresdner Kleinwort, (…) les activités saines nécessiteraient aussi d’avoir du capital, ce qui affaiblirait davantage l’activité résiduelle ». Quant aux analystes de Royal Bank of Scotland, ils estiment dans une note que « la menace d

  4. Un petit site pour suivre les pertes des banques principalement sur les subprimes et autres derives de credit soit environ 150 milliards de dollars pour ces derniers mois et toutes les banques ne sont pas referencées.
    http://bankimplode.com/blog/?cat=17
    Name – ($) writedowns so far (does not include loss reserve increases or remaining exposure)
    The Royal Bank of Scotland Group PLC (RBS)-$1.9B
    Mitsubishi UFJ Financial Group, Inc. (MTU)-$510M
    HBOS plc-$2.5B
    Comerica Incorporated (CMA)-$63M
    Fifth Third Bancorp (FITB)-$155M
    IKB Deutsche Industriebank AG-$1.41B -10.2B
    U S Bankcorp-$690M
    Wachovia – $3.2B
    Royal Bank of Canada – $357M
    Canadian Imperial Bank of Commerce – 3.2B
    Bayerische Landesbank – $2.8B
    Bank of Montreal – $150M
    Credit Suisse – $3.1B+$2.85B (est.)
    Wells Fargo – $1.4B
    Natixis-$1.8B
    Mizuho Financial Group Inc – $3.2B
    WestLB AG – ?
    Barclays PLC – $3.1B?
    Commerzbank – $855M
    UBS – $19.2B
    Deutsche Bank – $3.2B
    Merrill Lynch – $19.4B
    Washington Mutual – $1.6B
    JP Morgan Chase – $3.7B
    Lehman Brothers – $3.4B
    Citigroup – $36.6B
    SunTrust – $222M
    Bank of America – $7.2B
    Morgan Stanley – $13.8B
    Bear Stearns – $2.7B
    Goldman Sachs – $2.4B
    HSBC – $4.3B

  5. Et a venir :
    Goldman Sachs évalue le montant de dépréciations à environ 12 milliards de dollars pour Citigroup, à 3,4 milliards pour JPMorgan Chase, à quatre milliards pour Merrill Lynch, à 3,1 milliards de dollars pour Morgan Stanley, à 3,5 milliards pour Lehman Brothers et à 1,4 milliard pour Bear Stearns.
    http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=businessNews&storyID=2008-02-26T061455Z_01_TOY622412_RTRIDST_0_OFRBS-USA-BANQUES-20080226.XML

  6. Ajoutons que les détenteurs de dollars non-résidents continuent de rafler les valeurs sures de la côte Est et de la côte Ouest, espérant ainsi se débarrasser de leurs billets verts en excédent avant que la crise des subprime ne contamine à leur tour les banques asiatiques — lesquelles demeurent étrangement silencieuses au sujet des pertes subies sur les stocks de CDS et CDO qu’elles détiennent.
    Elles gardent peut-être la foi dans la capacité des banques occidentales à éviter un vrai krach des créances immobilières ; pas seulement celles adossées aux prêts consentis aux particuliers mais également celles accordées aux grands fonds d’investissement (soutenus par les banques d’affaires) qui se sont brûlés les ailes dans la spéculation sur l’immobilier d’entreprise.
    La clé de voûte du système repose en grande partie sur la capacité des monoliners à honorer leurs engagements en matière de garantie des créances à haut risque. En effet, selon la presse américaine, Ambac Financial serait sur le point de dévoiler un accord visant à restructurer ses activités et à garantir une bonne partie des CDO devenus totalement illiquides depuis le milieu de l’été.
    http://prudentbear.com/index.php/CreditBubbleBulletinHome

  7. Vous aimez le « subprime » ? Vous adorerez le crédit d’entreprise
    Une crise financière peut en cacher une autre. Alors que les investisseurs regardent toujours passer le train des dépréciations d’actifs liées au crédit immobilier « subprime », un autre avance sur une voie parallèle, qui pourrait obstruer à son tour la perspective de la sortie de crise : celui qui transporte les prêts aux entreprises consentis ces dernières années à des conditions défiant toute prudence. « Le déroulé de cette débâcle pourrait être exactement le même que celui de la crise de l’immobilier insolvable américain », explique Ian Marsh, professeur à la Cass Business School de Londres. Des cas isolés de défauts de paiement d’abord, puis l’aveu par les banques de pertes importantes liées soit à des défauts de dettes, soit à une baisse forcée de la valeur de crédit titrisé ou de produits dérivés de crédit titrisé…
    Les prévisions les plus alarmistes parlent de pertes totalisant plusieurs centaines de milliards de dollars. On s’en inquiète moins en France et, en général, en Europe, où la dette d’entreprise titrisée est moins répandue. Mais à tort. Comme l’a montré la crise du « subprime » américaine, dans laquelle se sont retrouvés pincés des acteurs inattendus comme des banques régionales allemandes ou britanniques, les débâcles financières ignorent gaiement les frontières.
    Le ralentissement économique, voire la récession, qui se profile aux Etats-Unis n’est pas la seule raison de ce risque de crise du crédit aux entreprises « subprime ». Certes, il a le pouvoir de l’accentuer en pesant sur la rentabilité des sociétés. Mais la conjoncture est un bouc émissaire trop facile. Cette crise potentielle trouve également sa source dans l’inconséquence des établissements prêteurs qui ont pu transférer cette dette d’entreprise, ou le risque qui s’y rattache, à toutes sortes d’investisseurs sous forme de titres négociables sur les marchés. Cela ne vous rappelle rien ? C’est exactement la même mécanique que le « subprime » : un excès de prêts consenti par des banques qui croyaient se protéger du risque via les produits dérivés et s’en délester via la titrisation. Le problème est qu’il n’y a pas autant de bons emprunteurs que les banques ne l’affirment, dans les entreprises comme chez les particuliers.
    En matière de crédits aux entreprises susceptibles de cacher des pertes, la catégorie qui vient à l’esprit en premier lieu est bien entendu celle des sociétés faisant l’objet de rachat à effet de levier, ces fameux « leveraged buy-out » (LBO) qui ont entretenu le récent boom du « private equity » (investissement dans le non-coté). Dans une lettre envoyée à ses associés il y a un an, William Conway, investisseur en chef chez l’américain Carlyle, un des plus grands investisseurs de ce type, écrivait : « Il y a tellement de liquidités dans le système financier que les prêteurs prennent des décisions très risquées (…). Cette dette nous a permis de mener à bien des transactions auparavant inimaginables. » Aujourd’hui, le robinet de la dette ne laisse plus filer qu’un mince goutte-à-goutte. Pour financer leurs LBO, les groupes de « private equity » se tournent pour l’instant vers les fonds souverains. Les banques les éconduisent, car elles stockent déjà dans leurs bilans entre 200 et 300 milliards de dollars de dettes LBO qu’elles n’ont pas pu titriser : les investisseurs ne veulent plus de ce genre de papier depuis l’été dernier.
    Les sociétés faisant l’objet de LBO ne sont pas les seules concernées. Les émissions de crédits à haut rendement pour rémunérer un risque élevé se sont multipliées. Les entreprises qui vont immanquablement se retrouver en difficulté pourront se tirer d’affaire si elles ont emprunté à long terme. Mais ce sera beaucoup plus difficile pour celles qui doivent se refinancer dans les mois qui viennent. Si elles ne peuvent pas, certaines pourront s’appuyer sur les lignes de crédit de secours négociées avec leurs banques, qui sont donc condamnées à souffrir d’une manière ou d’une autre.
    Dans une étude baptisée « 12 étapes vers le désastre financier » – le scénario catastrophe des cassandres -, Nouriel Roubini, un professeur de la New York University, estime ainsi qu’une vague de défauts de dette d’entreprises pourrait entraîner 250 milliards de dollars de pertes. Les entreprises américaines sont en forme, comme le montrent leurs taux de défaut très bas, mais nombre d’entre elles ont une profitabilité faible et une lourde dette. Les indices de produits dérivés reflétant le prix de l’assurance contre un défaut de paiement (« credit default swap ») d’un panier de dettes d’entreprises américaines et européennes sont en tout cas en train de s’envoler. Les indices CDX et iTraxx, qui risquent de devenir familiers dans les prochaines semaines malgré leurs noms hirsutes, ont ainsi presque doublé depuis le début de l’année, en dépit d’une détente récente. Parallèlement, un indice similaire appelé le « CMBX » et mesurant la qualité de la dette d’entreprises investies dans l’immobilier commercial envoie également des signes de tension. De même que, pour le crédit immobilier « subprime », les difficultés du marché de la dette d’entreprises pourraient être accentuées par la complexité des financements structurés et dérivés.
    Au total, avec la suite du « subprime » immobilier et les difficultés des rehausseurs de crédit – les fameux « monolines » -, les probables désastres dans le crédit d’entreprise arrivent en bonne place chez ceux qui prévoient que ça ira moins bien avant d’aller mieux et que la crise actuelle est loin d’être terminée.
    Pour l’heure, les banques et les autorités assurent que le système financier n’a pas réitéré les mêmes erreurs avec la dette d’entreprise qu’avec le financement hypothécaire. « Le risque sur le portefeuille entreprises des grands groupes bancaires mondiaux est assez limité », estime Bernard de Longevialle, analyste à l’agence de notation Standard & Poor’s. Mercredi dernier, Ben Bernanke expliquait encore que les bilans solides des entreprises étaient un des rares clignotants au vert. L’avenir dira si les optimistes ont raison. Mais ils se sont déjà trompés avant l’été dernier.
    http://www.lesechos.fr/info/analyses/4694189.htm

  8. Vers une crise des LBO ?
    Alors que la crise financière semble se terminer au moins pour les subprimes, de nouveaux risques pointent à l’horizon. Aujourd’hui, les fonds propres des banques ne sont pas aussi solides qu’on le croit généralement et doivent parfois beaucoup à l’imagination et à l’ingénierie financière.
    Un exemple: les LBO
    Ces achats-reventes d’entreprises ou de paquets de logements ou de bureaux, financés exclusivement par de la dette, ont été, eux aussi, disséminés, pour ne pas dire dissimulés, dans les bilans des banques. Il y en aurait pour quelques centaines de milliards de dollars supplémentaires. Les entreprises, les mètres carrés étaient devenus des ballons de rugby que les fonds de LBO se repassaient entre eux. Le ballon a fini par tomber à terre et la partie s’est arrêtée. Aujourd’hui, tout se gèle. Il n’y a plus d’acheteurs. On est passé brutalement d’un excès de liquidités, dû à une économie de la dette favorisée par le laxisme monétaire des banques centrales, à une pénurie de crédit. Le tout aggravé, en Europe, par la hausse des taux de la BCE. Ce n’est pas tant que l’argent ne soit plus là. Mais plutôt que personne ne veut prendre le moindre risque. On va glisser d’un extrême à l’autre. L’immobilier n’aura plus son carburant. Les fusions-acquisitions et les LBO non plus. Le Credit Crunch va donc s’étendre aux investissements des entreprises. Or, le monde ne souffre pas d’un excès, mais d’un manque d’investissement. C’est là un des effets pervers de la financiarisation et de la globalisation. Au nom de la rentabilité immédiate, fonds et multinationales ont privilégié le court terme. Les profits étant utilisés pour financer les dettes des LBO, les fusions-acquisitions, les rachats d’actions destinés à faire monter les cours et à valoriser les stock-options. Le tout, au détriment du long terme.
    Les pertes attendues liées à cette activité sont estimés à environ 500 milliards de $ par la Banque des Réglements Internationaux.
    http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601085&sid=aNljG3qx.cZw&refer=europe
    Un autre cauchemar menace les protections de crédit : les défaut de paiement sur les CDS
    C’est un marché considérable, 62 000 milliards de dollars. Et cela peut devenir un cauchemar, selon Bloomberg Markets. Le marché des CDS (credit default swaps) permet à l’acheteur de spéculer sur le défaut d’un débiteur et au vendeur sur l’amélioration du crédit de ce débiteur. JP Morgan y est le plus actif. C’est d’ailleurs à cause de ce marché que la Fed est intervenue dans la crise de Bear Stearns. Aucune agence n’est responsable de sa surveillance et les acheteurs de cette assurance de crédit n’ont pas besoin de détenir l’actif qu’ils veulent protéger. La menace est conjoncturelle. Car les défauts de paiement vont augmenter ces prochains mois. Le taux de défaut a plongé de 10,7 à 1,5% depuis 2002. Il devrait quadrupler d’ici à avril 2009. La crise financière risque de se compliquer encore davantage. Car les hedge funds investissent massivement dans ces produits CDS et il est inconcevable qu’une banque centrale intervienne pour les protéger.
    http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=235326
    Ajoutons la stagflation (stagnation + inflation) qui inquiète les marché aujourd’hui. Après avoir été bousculées à l’automne dernier par les crises américaines des subprimes et de l’immobilier, les bourses essuient de nouvelles tempêtes depuis quelques semaines: aux Etats-Unis, la baisse sur un an atteint 17%, en Allemagne 22%, à Hong-Kong 23%, en Suisse et aux Pays-Bas 27%, en France et en Italie 30%.
    D’une ampleur inconnue depuis l’éclatement de la bulle internet au début des années 2000, cette dégringolade reflète les craintes d’une stagflation des économies occidentales, un phénomène identifié dans les années 70.
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5665576

  9. LBO : les banques françaises réfléchissent à une structure de défaisance
    L’idée d’une « bad bank » a beau être taboue en France, elle fait son chemin. Les banques françaises travaillent depuis quelques semaines à la création d’une structure de défaisance où elles logeraient leur portefeuille de dette à effet de levier (LBO). La structure serait détenue et financée par les banques elles-mêmes, les pouvoirs publics n’étant, pour l’instant, pas impliqués.
    Environ 67 milliards de dette LBO ont été accordés dans l’Hexagone en 2007 et près de 20 milliards en 2008. Aujourd’hui, un tiers de ces crédits, au bas mot, sont en rupture de « covenants » (documentation bancaire), entre 30 % et 35 % ont fait défaut en 2008 et un tiers au minimum ne seront pas remboursés dans les deux ou trois ans à venir, selon les données publiques.
    Selon certains spécialistes, les banques françaises ont moins provisionné le risque LBO que les étrangères. Or les portefeuilles sont de taille importante : 8,9 milliards d’euros pour BNP Paribas, 6,5 milliards pour le Crédit Agricole, 6,2 milliards pour Natixis et 5,6 milliards pour la Société Générale au niveau mondial. Elles ont basculé une partie de ces engagements des livres de trading vers ceux de crédit pour ne pas avoir à en ajuster la valeur chaque trimestre.
    Le projet, embryonnaire, présenterait de multiples avantages. Sur le plan prudentiel, il permettrait aux banques de cantonner et de déconsolider la dette LBO, réduisant ainsi la consommation de fonds propres. Il permettrait aussi d’externaliser en partie la gestion des dossiers pour lesquels la conversion de la dette en capital n’a pu être évitée.
    http://www.lesechos.fr/info/finance/4857757-lbo-les-banques-francaises-reflechissent-a-une-structure-de-defaisance.htm

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